Marianne et ses prétendants

Marianne et ses prétendants

Depuis trop de jours d’affilée, Marianne dans son lit douillet
S’ennuie et ça la déconcerte de n’avoir toujours rien à faire.
Les prétendants ont défilé comme pour le quatorze juillet
Devant son antichambre ouverte à qui saurait la satisfaire.

Sans doute son charme n’est plus car tous ensemble ont décliné
Le poste de premier ministre malgré l’honneur hypothétique.
Même les femmes auraient déplu ; aucune ne s’est inclinée
De peur qu’on ne leur administre un cunnilingus politique.

Elle a pensé à une annonce dans un journal d’économie :
« Jeune république chercherait compagnon pour un court séjour
Mais à condition qu’il renonce à sa famille et ses amis. »
Depuis Marianne observerait les périodiques chaque jour…

Un jeune homme septuagénaire a répondu à son appel ;
Il a peut-être des cheveux blancs mais des idées neuves, il paraît…
Si son allure débonnaire semble séduire toutes les chapelles,
Nous verrons bien, sans faux-semblants, au pire, ce qu’il va préparer…

Tableau de Raymond Agostini sur https:www.artmajeur.comraymond-agostini .

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