Anniversaire

🌿 Les PoĂšmes du Jour LevĂ©
Chaque matin, à la premiÚre minute, les mots anciens sortent de leur sommeil, portés par le souffle léger du souvenir.
Ici s’éveillent les poĂšmes publiĂ©s ce mĂȘme jour, parfois un an, parfois dix ans plus tĂŽt, mais toujours vibrants, toujours vivants.
Ils surgissent comme des reflets dans l’eau, des fragments d’éternitĂ© posĂ©s sur la date du jour, offrant Ă  nos cƓurs un miroir et Ă  nos vies
 une mĂ©moire.

🎂 Aujourd’hui, ce ne sont pas nos annĂ©es que l’on fĂȘte, mais celles des vers, des images, des cris, des Ă©treintes, des silences, car chaque poĂšme est un anniversaire du cƓur.

  • La lĂ©gende de la Vouivre

    La légende de la Vouivre

    TombĂ©e dans l’étang en bas Ăąge, elle fut sauvĂ©e par des grenouilles
    Et fut nourrie au lait de loutres et aux Ɠufs de carpe argentĂ©e
    Qui colorĂšrent son visage comme un fond de teint de vasouille,
    Une peau blanchùtre et, en outre, des cheveux roses endiamantés.

    Comme elle sĂ©journa dans l’eau bien trop longtemps pour une humaine,
    Pieds et mains devinrent palmés par la pratique de la nage.
    Adolescente au teint pùlot, advint un curieux phénomÚne
    Car rien ne pouvait lui calmer ses excĂšs de libertinage.

    Notre sirÚne des eaux douces, cachée derriÚre les roseaux,
    Guettaient les pĂȘcheurs en bateau pour leur souhaiter la bienvenue.
    Quand sortait sa jolie frimousse poussant un chant amoroso,
    Le bonhomme devenait pataud de la voir grimper toute nue.

    BientĂŽt les femmes des pĂȘcheurs voulurent chasser la sorciĂšre
    Et la tuer quoi qu’il advint malgrĂ© tout c’ qui aurait pu s’ensuivre.
    Alors la fille d’un air bĂȘcheur s’échappa de la souriciĂšre,
    Gagna le marais poitevin et changea de nom pour « la Vouivre ».

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  • SirĂšnes et chimĂšres d’étangs passĂ©s et Ă  venir

    De la nature des sirĂšnes et leur instinct de chasseresse,
    La diversitĂ© des moyens pour piĂ©ger l’homme est lĂ©gendaire.
    Depuis nos rĂ©gions riveraines jusqu’aux Ăźles enchanteresses,
    Le décompte des citoyens mystifiés est lapidaire.

    Leur apparence bucolique, douce, naturelle et forestiĂšre,
    Attire poùtes et artistes qui recherchent l’inspiration.
    Mais la forĂȘt mĂ©lancolique est loin d’ĂȘtre primesautiĂšre
    Et la sirÚne pépiniériste les absorbe par macération.

    SirĂšne des Ăźles, sirĂšnes des champs, entendez-vous dans nos montagnes
    Glousser ces monstres Ă  chair de poule qui viennent prĂšs de vos maisons
    Et n’ont pas vraiment l’air mĂ©chant mais font du pĂątĂ© de campagne,
    Une fois que le sang s’écoule, en vous mettant en salaison ?

    Tous les goûts sont dans la nature surtout chez la gente chimÚre ;
    Les ogres, les croque-mitaines et harpies aux griffes effilées.
    Si ces crĂ©atures s’aventurent, arborant leurs appas mammaires
    En France métropolitaine, je vous conseille de filer.

    Tableaux de WƂadimir Golub sur https:bialczynski.pl20140708bialoruska-wizja-slowianskiej-baji-wladimir-golub .

    
    
    
  • Le fantĂŽme de Jane Marple

    Le fantĂŽme de Jane Marple

    Ne tremblez pas mais je me dois de vous raconter l’atmosphùre
    Quand Miss Marple fut abattue d’un coup de couteau dans le dos,
    La police était à deux doigts de renoncer à cette affaire
    Lorsque soudain, toute courbatue, elle sortit de derriĂšre le rideau.

    Ou plutĂŽt c’était son fantĂŽme en silhouette Ă©vanescente
    Qui reprit au dĂ©but l’enquĂȘte juste vĂȘtue d’un drap de lit.
    Elle put observer l’hĂ©matome de sa blessure opalescente
    En prenant dans les bras sa tĂȘte pour noter le corps du dĂ©lit.

    Bien sĂ»r, l’assassin dĂ©masquĂ© n’était autre que le jardinier
    DĂ©sespĂ©rĂ© de demander d’épouser celle qu’il aimait.
    Le malheureux estomaqué se pendit à un marronnier
    OĂč il grava pour s’amender un cƓur « Jane & John Ă  jamais ! »

    La source de cette image est partie en fumée.

    
    
    
  • Le retour des cigognes

    Le retour des cigognes

    Les rĂȘves Ă©crits sur le papier – du moins quand je me les rappelle –
    Reviennent la nuitĂ©e suivante sous la forme d’origamis.
    Et plus j’en aurai recopiĂ©s, plus ils arriveront Ă  la pelle
    En offensives récidivantes dans des cauchemars ennemis.

    Ainsi le retour des cigognes dont j’ai signĂ© quelques poĂšmes
    Reviennent comme avions de papier envoyĂ©s d’ateliers ouzbeks.
    Et je vous le dis sans vergogne, dans mon rĂȘve, au dĂ©part bohĂšme,
    S’ensuit une vraie course Ă  pied pour Ă©viter leurs coups de bec.

    Tableau de Lisandro Rota sur http:www.lisandrorota.itgalleria-2-dal-2003-al-2010 .

    
    
    
  • Marie dans l’Ô

    Marie dans l’Ô

    Marie dans l’eau se souvenait d’une vie avant la naissance
    OĂč elle n’était qu’une spirale aux bras lovĂ©s en galaxie.
    Marie dans l’Ô qui revenait comme une onde de connaissance
    De la matrice minérale de la Terre en catalepsie.

    Marie recouvrait ses racines, le corps à moitié immergé,
    Laissant son cÎté animal se reconnecter à sa mÚre.
    Marie regagnait l’origine, le corps Ă  moitiĂ© Ă©mergĂ©
    Par l’ñme infinitĂ©simale reliĂ©e Ă  son pĂšre univers.

    L’eau dans Marie coulait de source dans les entrailles de la Terre
    AprÚs que la planÚte née a été fécondée de comÚtes.
    L’Ô dans Marie est la ressource dont elle n’est que locataire ;
    Une alliance qui lui est donnĂ©e pour, qu’aux siens, elle la transmette.

    Tableau de Gnevol.

    
    
    
  • L’inventaire de survie

    À chaque Ă©tape son jouet Ă  chaque Ă©tape de sa vie.
    Chaque petit trésor gagné va dans la mémoire aux secrets.
    Un petit cƓur bien enjouĂ© emmagasine pour sa survie
    Chaque témoin accompagné de ses émois les plus sacrés.

    Un petit caillou de silex, une boule de billard en ivoire,
    Un petit coffret bleu nacré et une poupée enfançonne.
    La moindre perte me rend perplexe comme si son absence dérisoire
    M’îtait son moment consacrĂ© Ă  acquĂ©rir de ma personne.

    Tableaux de Hiroshi Furuyoshi.

    
    
    
  • Le dos au miroir

    Le dos au miroir

    Étrange miroir du passĂ© qui reflĂšte l’envers du futur
    Et qui compare les nouvelles Ă  l’historique rĂ©pertoriĂ©.
    L’info est dĂ©jĂ  dĂ©passĂ©e, le scoop de premiĂšre mouture
    Ne sont toujours que ritournelles d’évĂšnements inventoriĂ©s.

    Le miroir lit entre les lignes, entre les mots en anagrammes
    Et me redresse les mensonges en vérités dissimulées.
    J’y vois toujours les mĂȘmes signes des mĂȘmes faits au kilogramme
    Qui s’y confĂšrent et qui rallongent les mĂȘmes bobards simulĂ©s.

    Tableau de Dannis Duanc.

    
    
    
  • Le fou Ă  la cervelle d’oiseau

    Une autre carte aprÚs le fou, ultérieure aux vingt-deux arcanes ;
    Il perd la tĂȘte et la cervelle et se disperse dans les airs.
    Une fois lĂąchĂ© les garde-fous et soufflĂ© d’une sarbacane,
    D’un dernier coup de manivelle, le fou s’enfuit dans le dĂ©sert.

    DĂ©sormais chevalier sans tĂȘte, sur sa monture, tel un hĂ©ros,
    Le cƓur vide et l’esprit ailleurs, seul le corps se plaüt à vibrer.
    Une corneille guide sa quĂȘte pour recommencer Ă  zĂ©ro
    Son existence de railleur, éternel déséquilibré.

    Tableaux d’Esao Andrews.

    
    
    
  • Les amours de sable

    Les amours de sable

    Les amours bĂąties sur le sable ne perdurent pas mais se meuvent
    Au grĂ© des vents et des marĂ©es et selon l’humeur de la Lune.
    Les souvenirs impĂ©rissables nourrissent le cƓur et l’émeuvent
    Bien que nul ne soit amarré à quelques terres de fortune.

    Sauvegarde et sécurité forment une solide carapace
    Mais manquent d’improvisation, d’alĂ©atoire et d’imprĂ©vu.
    L’ñme cherche la sĂ©rĂ©nitĂ© et le cƓur cherche son passage
    Contre la cristallisation d’un futur oĂč tout est prĂ©vu.

    Tableau de Jiri Borsky.

    
    
    
  • Êtes-vous Van Gogh ou Picasso ?

    Spectaculaires et attirantes dans les méandres de leurs chairs
    Lorsqu’à Van Gogh, elles dĂ©dient leurs corps Ă  l’art impressionniste.
    Outremer mĂȘlĂ© d’amarante, l’amour fait monter les enchĂšres
    Et devient l’encyclopĂ©die de l’inspiration fĂ©ministe.

    Paradoxales par les volumes de leurs physiques tout en rondeurs
    Quand Ă  Picasso, elles expriment leurs attirance pour le cubisme.
    J’aime leur consacrer ma plume afin d’écrire en profondeur
    L’hommage à la couleur qui prime pour les amateurs du nudisme.

    Créations de Kryolan sur https:beautyshallsavetheworld.com2013012013-a-new-year-and-a-new-kryolan-calendar .

    
    
    
  • DĂ©doublement

    Dédoublement

    Juste avant l’ombre du sommeil, dans son miroir, je me dĂ©double.
    Un temps nos pensĂ©es s’entrecroisent, une rencontre est impartie.
    Aprùs, dans la nuit sans soleil, tandis que deux oiseaux s’accouplent,
    Nos deux rĂȘves bouclent et se croisent mais au rĂ©veil, l’autre est parti.

    Tableau de Daria Petrilli.

    
    
    
  • L’apparition – 3

    L’apparition - 3

    Ma quĂȘte arrivait Ă  sa fin quand m’apparut la clef des songes
    D’une forme ovoïde et noire qu’elle tenait en son giron.
    J’ai dĂ» lui indiquer enfin quelle Ă©tait l’heure sans mensonge
    Et comme j’ai bonne mĂ©moire je lui dis : « minuit, environ ! »

    Tableau de Leonor Fini.

    
    
    
  • L’apparition – 2

    Lors, elle a repris ses cristaux et ses coupes multicolores
    Ensuite elle les a remplis d’élixir des toutes les sortes.
    Puis, elle a dit : « Monte-Cristo m’a confiĂ© la garde de l’or ;
    Tu es l’hĂ©ritier accompli selon comment tu te comportes ! »

    Alors j’ai pris le Graal Divin, indigo et parsemĂ© d’or
    Et but l’élixir de jouvence qui Ă©tait peut-ĂȘtre empoisonnĂ©.
    Ce n’était qu’un esprit-de-vin mais voilĂ , soudain, je m’endors
    Tandis que l’ange de connivence fond dans le mur dĂ©cloisonnĂ©.

    Quand le mur s’ouvre de nouveau, l’ange qui sait est de retour
    Et je me rĂ©veille devant les mĂȘmes coupes, Ă©videmment.
    Mais j’atteins un autre niveau car la gardienne sans dĂ©tour
    Prend son calice en le levant et me l’ fait boire diligemment.

    Tableaux de Leonor Fini.

    
    
    
  • L’apparition – 1

    AprÚs avoir déambulé dans des voies de contemplation,
    Cette nuit, j’ai eu la visite de la gardienne immaculĂ©e.
    Lors, elle m’a vĂ©hiculĂ© vers un lieu de mĂ©ditation
    TaillĂ© d’un bloc de magnĂ©site pour un Ă©veil miraculĂ©.

    Puis, elle a choisi plusieurs coupes aux couleurs de cristaux taillés ;
    Elle m’en a offert une Ă  boire mais que ma sĂ©lection soit brĂšve.
    J’ai pris celle dont la soucoupe Ă©tait lĂ©gĂšrement entaillĂ©e
    Qui me rappelait le ciboire que j’avais dĂ©jĂ  vu en rĂȘve.

    Quand mes yeux se sont dessillés, elle a pris apparence humaine,
    Un grand chapeau sur l’aurĂ©ole qui Ă©manait de ses cheveux.
    J’étais en train de vaciller mais elle est restĂ©e la semaine
    Pour m’aider à tenir mon rîle afin d’accomplir ce qu’elle veut.

    Tableaux de Leonor Fini.

    
    
    
  • En toute nubilitĂ©

    En toute nubilité

    Les trois petites impudiques, jeunes filles Ă  peine nubiles,
    Avaient adoptĂ© l’habitude de s’aller baigner toutes nues.
    Mariant cette image ludique avec ma plume volubile,
    Je vous offre la bĂ©atitude de l’innocence soutenue.

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  • Le souvenir de la licorne

    Le souvenir de la licorne

    Avec une rose des vents improvisée par une fleur,
    L’homme a renoncĂ© au tricorne remplacĂ© par une couronne.
    Vieux chevalier dorĂ©navant, souvent une Ă©motion l’affleure :
    Le souvenir de la licorne dont l’apparition fanfaronne.

    Tableau de Didier Delamonica.

    
    
    
  • Un petit nuage d’infini

    Un petit nuage d’infini

    Brusquement Ă  l’heure du thĂ©, voici Alice dĂ©doublĂ©e
    Jusqu’à l’infiniment petit que peut contenir cette histoire.
    Maintenant assez discuté, le conteur aussi est troublé !
    Seul son poĂšme compatit Ă  captiver son auditoire.

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  • Mon Ă©gĂ©rie

    Mon égérie

    Mon égérie, la poésie, est une femme comme les autres.
    Jamais ne lui Ă©crirais un vers qui ne lui souhaiterait sa fĂȘte !
    Coquetterie et frénésie lui servent, amicalement vÎtre,
    D’histoires Ă  se mettre Ă  l’envers ou Ă  se faire tourner la tĂȘte !

    Comment m’habiller aujourd’hui ? Faribole ou dĂ©claration ?
    Est-ce que mes rimes sont accordées avec la couleur de mes yeux ?
    Juste un petit vers introduit en guise de décoration
    Et un sonnet sans déborder sur mon sourire sourcilleux.

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  • Life with the lion / La vie avec le lion

    Life with the lion / La vie avec le lion

    The lion is playing us in his own way, Sun-King or conductor of orchestra,
    The partitions he composes us with the only Appanage.
    But he knows how to leave his lair and make a great land run
    On the rhythms he’s imposing on us, but he likes to share.

    Le lion nous joue à sa maniùre, Roi-Soleil ou bien chef d’orchestre,
    Les partitions qu’il nous compose dont il est seul apanagĂ©.
    Mais il sait quitter sa taniĂšre et faire un grand parcours terrestre
    Sur des rythmes qu’il nous impose mais qu’il aime bien partager.

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  • Le trou de la serrure

    Le trou de la serrure

    C’est en lisant dans les beaux livres que j’ai percĂ© de mon regard
    Des aventures fantastiques qui m’ont ouvert leurs horizons.
    Et cette passion me délivre de notre pauvre monde hagard
    OĂč, loin des esprits sarcastiques, mon cƓur se sent comme en prison.

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  • J’en mettrais ma main aux fesses

    J’en mettrais ma main aux fesses

    Pour arriver Ă  mes fins, sans ĂȘtre superstitieuse,
    J’ai des manies, je l’avoue, un peu drîles, je le confesse.
    Pourtant j’ai tellement faim de victoires audacieuses,
    Qu’alors, je m’en contrefous et je mets la main aux fesses.

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  • Higher and higher / Toujours plus haut

    At every turn that made the earth around the solar star,
    I’m growing up little by little and I’m rising to the sky.
    I built my character, as a progression of school
    Who opens big appetites on essential feed.

    À chaque tour que fait la Terre autour de l’étoile solaire,
    Je grandis petit Ă  petit et je m’élĂšve vers le ciel.
    Je me bĂątis le caractĂšre, comme une progression scolaire
    Qui m’ouvre de grands appĂ©tits sur les provendes essentielles.

    Provende : au figuré, matiÚre à réflexion, inspiration.

    
    
    
  • SĂ©rĂ©nade in blues

    Sérénade in blues

    Comme une terre de blues qui vibre dans la montagne
    Quand l’heure entre chien et loup fait chanter les noctambules.
    Ça fait frĂ©mir la pelouse, ça fait jouir la campagne
    Et crisser les cigalous d’un amoureux prĂ©ambule.

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  • Cadences et cascades

    Cadences et cascades

    C’est un orchestre Ă©lĂ©mentaire exĂ©cutĂ© Ă  l’unisson.
    Le soleil brandit sa baguette de rayons d’or en concertos ;
    Puis l’eau fait rĂ©sonner la terre aux cris des ruisseaux nourrissons
    Qui chantent en faisant des claquettes avec le vent en contralto.

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  • A quiet birthday / Un anniversaire tranquille

    A quiet birthday / Un anniversaire tranquille

    Today I stop the time and I get back to my kingdom
    Where fishes are giants in a quiet conversation.
    I shall invite you nevertheless if your presence flickers
    And even if necessary if you bring me the useless.

    Aujourd’hui j’arrĂȘte le temps et je regagne mon royaume
    OĂč les poissons sont des gĂ©ants Ă  la conversation tranquille.
    Je vous inviterai pourtant si votre présence papillonne
    Et mĂȘme le cas Ă©chĂ©ant si vous m’apportez l’inutile.

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  • Tapis vert

    Tapis vert

    Je joue avec la nature sur l’infini tapis vert
    Qu’elle dĂ©roule sous mes pas au plus profond des vallĂ©es.
    Ah que j’aime ĂȘtre mature pour jouir de l’univers
    Qui m’offre ses plus beaux appñts sans devoir se ravaler !

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  • Ma petite maison dans la prairie

    Ma petite maison dans la prairie

    Venez, aux plaisirs de l’étĂ©, goĂ»ter un peu la paix profonde
    Dans cette campagne sereine bordée de prairies avenantes !
    Dans ma petite propriété, je vis là auprÚs de ma blonde ;
    Un coin oĂč ma petite reine est d’une nature prĂ©venante.

    Dessin de Fabienne Barbier.

    
    
    
  • OĂč es-tu ?

    OĂč es-tu ?

    Parfois quand je veux déposer un message plein de promesses
    Je trouve ta boĂźte fermĂ©e, tu ne m’as pas donnĂ© la clef.
    Je voulais juste proposer de t’inviter à ma kermesse
    Mais ta page reste renfermée et mon pauvre envoi est bùclé.

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  • Mon petit oiseau renifleur

    Mon petit oiseau renifleur

    TrĂšs besogneux comme une abeille, mon petit oiseau renifleur
    Va s’enivrer de bon matin d’un nectar digne des gagneurs.
    Il lui en faut tant de corbeilles, tant de bouquets et tant de fleurs,
    Que tous les comtes palatins saluent en lui un grand seigneur.

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  • Pendant ce temps sur le Machu Pichu


    Pendant ce temps sur le Machu Pichu


    Tandis que les gens font la fĂȘte un peu partout sur la planĂšte,
    Tandis qu’ils sont tous en vacances à la mer ou à la montagne,
    Je me retrouve sur le faĂźte Ă  rejouer une saynĂšte
    Qui m’encense sans Ă©quivalence d’un sens plus fort que le champagne.

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  • À la recherche de l’anniversaire perdu

    À la recherche de l’anniversaire perdu

    Tu as tellement d’anniversaires tous les jours des mois de l’annĂ©e,
    Que j’y perds mon calendrier, mes repĂšres sont incriminĂ©s.
    Mais quand les aiguilles inversÚrent les montres en simultané,
    Seule la baguette de coudrier m’a dit : « c’est ici qu’il est nĂ© ! »

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  • Le monde

    21

    Le monde

    La boucle est bouclée sur une vie humaine
    Qui avait été initiée par tant de générations.

    Moi, j’avais commencĂ© d’abord par m’amuser !
    Puis on m’a apportĂ© la part de connaissance
    Que j’ai lors absorbĂ©e en toute conscience
    Jusqu’à ĂȘtre tentĂ©e bientĂŽt par son pouvoir
    Que j’ai tĂŽt dĂ©laissĂ© au profit de la sagesse
    Jusqu’Ă  l’heure du choix que je devais acter.
    Et j’ai choisi l’action et le mouvement
    Tout en cherchant en moi le meilleur équilibre
    Mais prĂȘte Ă  tout lĂącher pour un vrai changement.
    Ce fut comme la fin et le dĂ©but d’un cycle
    Mais j’en avais la force et la dĂ©termination.
    Alors il arriva un fort arrĂȘt brutal
    Suivi d’une pĂ©riode de transformation.
    J’ai alors commencĂ© de vĂ©ritables Ă©changes,
    J’ai revĂ©cu ma vie, revĂ©cu ma passion
    Jusqu’à l’obtention d’une libĂ©ration.
    Ce fut une fortune, une véritable chance !
    Aujourd’hui j’habite avec mon intuition
    Qui me guide vers l’harmonie universelle.
    Je vis au présent en pleine conscience
    Et le monde renaĂźt en moi et je triomphe
    En régénération.

    Tableau de Maryvon Riboulet

    
    
    
  • Ève Ă  la coque

    Ève à la coque

    Elle Ă©tait tendre Ă  croquer et il n’a su rĂ©sister !
    Cette offrande d’une pomme n’était qu’un apĂ©ritif.
    Adam a sitÎt troqué son bel amour attristé
    Contre le subtil arĂŽme d’un souper expĂ©ditif !

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  • Les Ă©chassiers de la mer

    Les échassiers de la mer

    Quand ces drÎles de hérons ressortent à marée basse,
    Ils font un peu ridicules, Ă©chappĂ©s d’une odyssĂ©e.
    N’en dĂ©plaise Ă  CicĂ©ron, si son latin me dĂ©passe,
    Mais j’attends le crĂ©puscule pour les voir recoulisser.
    Jamais ne nous lasserons de regarder ces échasses.
    Ces drÎles de clavicules font un spectacle épicé !

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  • LĂąche-moi le ballon

    LĂąche-moi le ballon

    J’ai voulu quitter ce monde en me pendant au ballon.
    Je pensais aller au ciel en passant de vie à trépas.
    HĂ©las tout devient immonde et j’en ai plein les talons !
    Pour mon départ officiel, je ferai une prépa.

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  • La belle dĂ©sabusĂ©e

    La belle désabusée

    Elle avait l’air renfrognĂ© et des seins bien tristounets,
    Une moue mal dessinée sous cet austÚre visage,
    Un regard bien grognonnĂ© Ă  cause d’un camerounais,
    Ou je ne sais quel minet, qu’aurait ratĂ© son baisage.

    Un pauvre abrupt laideron qui ne croyait plus à l’amour,
    Qui fermait sa porte à clef et son cƓur à double tour !
    Mes amis, nous aiderons cette femme en désamour,
    Cette ode Ă  l’amour bĂąclĂ© aujourd’hui et sans dĂ©tour !

    En chemin, à l’improviste, par un sombre jour de pluie,
    Je m’arrangeai pour croiser la dame sans parapluie.
    Comme j’étais positiviste, pour contourner la sĂ©vĂšre
    Et pour mieux l’apprivoiser, je lui dĂ©clamais mes vers :

    « Femme Ă©trange, ton image fait remonter de mon cƓur
    Mille mots, mille pensĂ©es que je veux coucher sur l’heure !
    Je veux faire de ton grimage, un sonnet des plus vainqueurs
    Dont les vers, sans t’offenser, vibreront de mots hurleurs ! »

    Je l’ai mise sur mon lit et j’ai ĂŽtĂ© ses habits,
    J’ai aussitît fait rimer ses seins, ses cuisses et son sexe
    Dans des strophes embellies et du plus bel acabit.
    Lentement, ma déprimée devenait un peu perplexe


    Il me fallut une nuit entiÚre de poésie
    Pour redonner le sourire à la belle désabusée.
    Mais j’ai vu, aprĂšs minuit, Ă©mergeant de l’amnĂ©sie,
    Sa vraie beauté accourir sans en avoir abusé.

    Tableau de Fabienne Barbier

    
    
    
  • À cherche-mouton

    À cherche-mouton

    Il s’est tant amusĂ© Ă  compter les moutons
    Qu’il a trop naviguĂ©, loin, au pays des rĂȘves.
    Tandis que son rusé agneau, un peu glouton,
    S’en allait endiguer son appĂ©tit sans trĂȘve.

    Et voilà le bonhomme, perdu dans ses pensées,
    Debout devant sa rose et les cheveux aux vents.
    Son mouton gastronome est parti compenser
    Sa nature morose en mangeant sous l’auvent.

    « Dis-moi, Rose-des-Vents, oĂč chercher mon ami ?
    J’ai soif de sa prĂ©sence et de son amitiĂ© ! Â»
    Mais la fleur ci-devant rĂ©pondit : « Que nenni !
    Je n’ai ni la plaisance ni la moindre pitiĂ© ! Â»

    « Allez, Rose-des-vents, ne fais pas la jalouse !
    Montre-moi le chemin que tu connais si bien ! Â»
    Et le cƓur Ă©mouvant de cette rose en blues
    Lui rĂ©pliqua : « Demain, tu comprendras combien ! Â»

    Le soleil s’est levĂ©, le rĂȘve est terminĂ©
    Et l’agnelet glouton a regagnĂ© sa boĂźte.
    Ce qu’il faut relever dans ce conte hallucinĂ©,
    C’est qu’les amours de mouton sont souvent maladroites.

    Tableau de Maryvon Riboulet

    
    
    
  • La montagne en rose

    La montagne en rose

    Lorsque je l’aperçois, au petit matin
    Sous le soleil naissant c’est la montagne rose !
    La nuit m’a fait l’amour dans ses draps de satin
    Et depuis en chemin, j’en ressens la nĂ©vrose !

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  • Le cerf Ă  la botte de Never

    Le cerf Ă  la botte de Never

    On le revoit souvent notre Cerf Forever !
    On le voit arpentant son domaine le soir.
    Il vient de découvrir la botte de Never
    Et s’en va voir les biches le cƓur rempli d’espoir !

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  • De cascades en chĂąteau

    De cascades en chĂąteau

    Il parait que les fées se sont penchées sur moi.
    MĂȘme la Carabosse Ă©tait de bonne humeur.
    Mais je ne sais pas trop ni avec quel émoi,
    Je devrais ressentir un esprit bien charmeur.

    Mais au fur Ă  mesure que je pose mes pas,
    Je rencontre ici là tout un monde de fées,
    De cascades en chĂąteaux, tout ce monde est sympa
    Et m’insuffle des mots qui font beaucoup d’effet !

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  • Les tortues Ă  la queue-leu-leu

    Les tortues Ă  la queue-leu-leu

    Si les tortues s’enfilent, ce n’est pas ce que vous croyez !
    Vos pensées imbéciles ne sont pas de partie !
    Elles forment un pont pour aller cĂŽtoyer
    Sur l’Île de la Tortue leurs amours perverties.

    Tiens ! Si ! Finalement vous aviez bien raison !
    C’est moi qui vis en rĂȘve et suis un peu naĂŻf

    Pourtant je suis premier à faire des oraisons ;
    Il m’arrive d’en tailler à grand coup de canif !

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  • La pĂȘcheuse Ă  l’aube

    La pĂȘcheuse Ă  l’aube

    Je dormais cette nuit, tu es partie sans bruit.
    C’était l’obscuritĂ©, pas encore l’aurore.
    Gardée par les étoiles et les belles-de-nuit,
    Tu t’es faite sentinelle parmi les mĂ©tĂ©ores.

    La nature en silence a veillé avec toi.
    Le vent dans les roseaux faisait trembler les toits.
    Puis le soleil royal a embrasé le ciel
    Par des milliers de roses camaĂŻeux artificiels.

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  • L’aigle mĂ©moire

    L’aigle mĂ©moire

    C’était un soir d’hiver ou peut-ĂȘtre en Ă©té ?
    Je ne me souviens plus
 Non ! C’était un matin !
    PrĂšs d’un lac je dormais
 Non ! J’étais rĂ©veillé !
    Quand soudain ! Descendant d’une histoire sans fin,
    Dans un bruissement d’ailes apparu ma mĂ©moire !
    Sous les traits d’un canard
 ou peut-ĂȘtre d’un cygne,
    Semblant crever le ciel sans faire trop d’histoire

    J’ai oubliĂ© le reste, c’est peut-ĂȘtre un bon signe


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  • La FĂ©e Ratatouille

    La Fée Ratatouille

    Perchées sur son berceau, les bonnes fées du Taureau
    Se sont bien concertĂ©es et sont tombĂ©es d’accord.
    L’enfant aurait sitĂŽt le goĂ»t des pastoraux
    Fruits de la Terre-MĂšre qui collent au corps-Ă -corps.

    Las, la fĂ©e Carabosse n’était pas invitĂ©e !
    C’est ma faute, je crois, je l’avais nĂ©gligĂ©e !
    Lorsqu’elle s’est approchĂ©e, on n’a pu Ă©viter
    Qu’elle prĂ©dise une vie bien dĂ©sorganisĂ©e.

    Comme un taureau assis, consciencieuse obstinée,
    Elle a su manƓuvrer sa vie à la cuillùre.
    Ses parents par bonheur étaient prédestinés
    Et lui ont tout appris de la ratatouillĂšre.

    Elle fait sa magie dans le fond des marmites,
    Les papilles assurées et le geste précis.
    TempĂ©rament de feu et le cƓur dynamite,
    Elle rÚgne en maßtresse et suit sa prophétie.

    Elle met au logis un rayon de soleil !
    Toujours vive et active mais jamais assagie !
    Sa cuisine est un art dont elle nous émerveille
    Dans les fumets des plats et de sa tabagie.

    Tableau de Fabienne Barbier

    
    
    
  • L’éveil au port

    L’éveil au port

    Eaux dormantes au matin frĂ©missant de l’aurore,
    Tandis que l’air sommeille et souffle doucement,
    Seul l’éclat des Ă©toiles trouble l’entente d’or
    Entre mer et espace sans un débordement.

    J’allais tous les matins, à travers les ruelles,
    Goûter de la nature le rapport délicat
    Qui accorde les hommes Ă  la mer sensuelle
    Et donne Ă  leurs maisons le doux certificat.

    NoyĂ©s d’obscuritĂ© quelques heures avant l’aube,
    Les fantîmes s’amusent dans les niches du port.
    Seuls mes pas répondent au froissement de leurs robes,
    Protections insolites d’un Ă©trange support.

    Victorieux sans combattre et radieux conquérant,
    Semblant crever la nuit diluant sa lumiĂšre
    Et faisant miroiter les flots indifférents,
    Le peintre du matin ranime la poussiĂšre.

    Puis subrepticement les maisons se réveillent,
    RevĂȘtent leurs couleurs et leur vie coutumiĂšre.
    Les bateaux ondoyant dans la crique surveillent
    Le moment du départ de leur vie poissonniÚre.

    Tableau de Fabienne Barbier

    
    
    
  • Le langage des fleurs (Jusqu’au dernier Ɠillet)

    Le langage des fleurs (Jusqu’au dernier Ɠillet)

    C’est ainsi que nous fümes au fil de nos amours ;
    Pour correspondre ensemble, nous échangions des fleurs.
    Parfois des fleurs de joie, parfois des fleurs d’humour,
    Faisions feu de tout bois et d’oiseaux renifleurs.

    Pour se voir tout de suite, une fleur émérite
    Et pour faire l’amour, une fleur dispensĂ©e.
    Durant un intervalle, juste une marguerite
    Pour dénombrer les jours avec une pensée.

    Et ainsi, tous les jours, que dura cet amour,
    Nous Ă©crivions l’élan de notre compassion
    À l’encre de nos fleurs aux pĂ©tales glamour
    Et durant tout l’étĂ©, ce fut avec passion.

    Mais un beau soir d’automne, notre oiseau messager
    M’apporta un Ɠillet comme un signe de deuil.
    Ma belle chùtelaine avait déménagé
    M’envoyait cette fleur comme un dernier coup d’Ɠil.

    Tableau de Fabienne Barbier