đż Les PoĂšmes du Jour LevĂ©
Chaque matin, à la premiÚre minute, les mots anciens sortent de leur sommeil, portés par le souffle léger du souvenir.
Ici sâĂ©veillent les poĂšmes publiĂ©s ce mĂȘme jour, parfois un an, parfois dix ans plus tĂŽt, mais toujours vibrants, toujours vivants.
Ils surgissent comme des reflets dans lâeau, des fragments dâĂ©ternitĂ© posĂ©s sur la date du jour, offrant Ă nos cĆurs un miroir et Ă nos vies⊠une mĂ©moire.
đ Aujourdâhui, ce ne sont pas nos annĂ©es que lâon fĂȘte, mais celles des vers, des images, des cris, des Ă©treintes, des silences, car chaque poĂšme est un anniversaire du cĆur.
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La légende de la Vouivre
TombĂ©e dans lâĂ©tang en bas Ăąge, elle fut sauvĂ©e par des grenouilles
Et fut nourrie au lait de loutres et aux Ćufs de carpe argentĂ©e
Qui colorĂšrent son visage comme un fond de teint de vasouille,
Une peau blanchùtre et, en outre, des cheveux roses endiamantés.
Comme elle sĂ©journa dans lâeau bien trop longtemps pour une humaine,
Pieds et mains devinrent palmés par la pratique de la nage.
Adolescente au teint pùlot, advint un curieux phénomÚne
Car rien ne pouvait lui calmer ses excĂšs de libertinage.
Notre sirÚne des eaux douces, cachée derriÚre les roseaux,
Guettaient les pĂȘcheurs en bateau pour leur souhaiter la bienvenue.
Quand sortait sa jolie frimousse poussant un chant amoroso,
Le bonhomme devenait pataud de la voir grimper toute nue.
BientĂŽt les femmes des pĂȘcheurs voulurent chasser la sorciĂšre
Et la tuer quoi quâil advint malgrĂ© tout câ qui aurait pu sâensuivre.
Alors la fille dâun air bĂȘcheur sâĂ©chappa de la souriciĂšre,
Gagna le marais poitevin et changea de nom pour « la Vouivre ».Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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SirĂšnes et chimĂšres dâĂ©tangs passĂ©s et Ă venir
De la nature des sirĂšnes et leur instinct de chasseresse,
La diversitĂ© des moyens pour piĂ©ger lâhomme est lĂ©gendaire.
Depuis nos rĂ©gions riveraines jusquâaux Ăźles enchanteresses,
Le décompte des citoyens mystifiés est lapidaire.
Leur apparence bucolique, douce, naturelle et forestiĂšre,
Attire poĂštes et artistes qui recherchent lâinspiration.
Mais la forĂȘt mĂ©lancolique est loin dâĂȘtre primesautiĂšre
Et la sirÚne pépiniériste les absorbe par macération.
SirĂšne des Ăźles, sirĂšnes des champs, entendez-vous dans nos montagnes
Glousser ces monstres Ă chair de poule qui viennent prĂšs de vos maisons
Et nâont pas vraiment lâair mĂ©chant mais font du pĂątĂ© de campagne,
Une fois que le sang sâĂ©coule, en vous mettant en salaison ?
Tous les goûts sont dans la nature surtout chez la gente chimÚre ;
Les ogres, les croque-mitaines et harpies aux griffes effilées.
Si ces crĂ©atures sâaventurent, arborant leurs appas mammaires
En France mĂ©tropolitaine, je vous conseille de filer.Tableaux de WĆadimir Golub sur https:bialczynski.pl20140708bialoruska-wizja-slowianskiej-baji-wladimir-golub .
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Le fantĂŽme de Jane Marple
Ne tremblez pas mais je me dois de vous raconter lâatmosphĂšre
Quand Miss Marple fut abattue dâun coup de couteau dans le dos,
La police était à deux doigts de renoncer à cette affaire
Lorsque soudain, toute courbatue, elle sortit de derriĂšre le rideau.
Ou plutĂŽt câĂ©tait son fantĂŽme en silhouette Ă©vanescente
Qui reprit au dĂ©but lâenquĂȘte juste vĂȘtue dâun drap de lit.
Elle put observer lâhĂ©matome de sa blessure opalescente
En prenant dans les bras sa tĂȘte pour noter le corps du dĂ©lit.
Bien sĂ»r, lâassassin dĂ©masquĂ© nâĂ©tait autre que le jardinier
DĂ©sespĂ©rĂ© de demander dâĂ©pouser celle quâil aimait.
Le malheureux estomaqué se pendit à un marronnier
OĂč il grava pour sâamender un cĆur « Jane & John Ă jamais ! »La source de cette image est partie en fumĂ©e.
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Le retour des cigognes
Les rĂȘves Ă©crits sur le papier â du moins quand je me les rappelle â
Reviennent la nuitĂ©e suivante sous la forme dâorigamis.
Et plus jâen aurai recopiĂ©s, plus ils arriveront Ă la pelle
En offensives récidivantes dans des cauchemars ennemis.
Ainsi le retour des cigognes dont jâai signĂ© quelques poĂšmes
Reviennent comme avions de papier envoyĂ©s dâateliers ouzbeks.
Et je vous le dis sans vergogne, dans mon rĂȘve, au dĂ©part bohĂšme,
Sâensuit une vraie course Ă pied pour Ă©viter leurs coups de bec.Tableau de Lisandro Rota sur http:www.lisandrorota.itgalleria-2-dal-2003-al-2010 .
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Marie dans lâĂ
Marie dans lâeau se souvenait dâune vie avant la naissance
OĂč elle nâĂ©tait quâune spirale aux bras lovĂ©s en galaxie.
Marie dans lâĂ qui revenait comme une onde de connaissance
De la matrice minérale de la Terre en catalepsie.
Marie recouvrait ses racines, le corps à moitié immergé,
Laissant son cÎté animal se reconnecter à sa mÚre.
Marie regagnait lâorigine, le corps Ă moitiĂ© Ă©mergĂ©
Par lâĂąme infinitĂ©simale reliĂ©e Ă son pĂšre univers.
Lâeau dans Marie coulait de source dans les entrailles de la Terre
AprÚs que la planÚte née a été fécondée de comÚtes.
LâĂ dans Marie est la ressource dont elle nâest que locataire ;
Une alliance qui lui est donnĂ©e pour, quâaux siens, elle la transmette.Tableau de Gnevol.
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Lâinventaire de survie
à chaque étape son jouet à chaque étape de sa vie.
Chaque petit trésor gagné va dans la mémoire aux secrets.
Un petit cĆur bien enjouĂ© emmagasine pour sa survie
Chaque témoin accompagné de ses émois les plus sacrés.
Un petit caillou de silex, une boule de billard en ivoire,
Un petit coffret bleu nacré et une poupée enfançonne.
La moindre perte me rend perplexe comme si son absence dérisoire
MâĂŽtait son moment consacrĂ© Ă acquĂ©rir de ma personne.Tableaux de Hiroshi Furuyoshi.
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Le dos au miroir
Ătrange miroir du passĂ© qui reflĂšte lâenvers du futur
Et qui compare les nouvelles Ă lâhistorique rĂ©pertoriĂ©.
Lâinfo est dĂ©jĂ dĂ©passĂ©e, le scoop de premiĂšre mouture
Ne sont toujours que ritournelles dâĂ©vĂšnements inventoriĂ©s.
Le miroir lit entre les lignes, entre les mots en anagrammes
Et me redresse les mensonges en vérités dissimulées.
Jây vois toujours les mĂȘmes signes des mĂȘmes faits au kilogramme
Qui sây confĂšrent et qui rallongent les mĂȘmes bobards simulĂ©s.Tableau de Dannis Duanc.
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Le fou Ă la cervelle dâoiseau
Une autre carte aprÚs le fou, ultérieure aux vingt-deux arcanes ;
Il perd la tĂȘte et la cervelle et se disperse dans les airs.
Une fois lĂąchĂ© les garde-fous et soufflĂ© dâune sarbacane,
Dâun dernier coup de manivelle, le fou sâenfuit dans le dĂ©sert.
DĂ©sormais chevalier sans tĂȘte, sur sa monture, tel un hĂ©ros,
Le cĆur vide et lâesprit ailleurs, seul le corps se plaĂźt Ă vibrer.
Une corneille guide sa quĂȘte pour recommencer Ă zĂ©ro
Son existence de railleur, Ă©ternel dĂ©sĂ©quilibrĂ©.Tableaux dâEsao Andrews.
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Les amours de sable
Les amours bĂąties sur le sable ne perdurent pas mais se meuvent
Au grĂ© des vents et des marĂ©es et selon lâhumeur de la Lune.
Les souvenirs impĂ©rissables nourrissent le cĆur et lâĂ©meuvent
Bien que nul ne soit amarré à quelques terres de fortune.
Sauvegarde et sécurité forment une solide carapace
Mais manquent dâimprovisation, dâalĂ©atoire et dâimprĂ©vu.
LâĂąme cherche la sĂ©rĂ©nitĂ© et le cĆur cherche son passage
Contre la cristallisation dâun futur oĂč tout est prĂ©vu.Tableau de Jiri Borsky.
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Ătes-vous Van Gogh ou Picasso ?
Spectaculaires et attirantes dans les méandres de leurs chairs
LorsquâĂ Van Gogh, elles dĂ©dient leurs corps Ă lâart impressionniste.
Outremer mĂȘlĂ© dâamarante, lâamour fait monter les enchĂšres
Et devient lâencyclopĂ©die de lâinspiration fĂ©ministe.
Paradoxales par les volumes de leurs physiques tout en rondeurs
Quand Ă Picasso, elles expriment leurs attirance pour le cubisme.
Jâaime leur consacrer ma plume afin dâĂ©crire en profondeur
Lâhommage Ă la couleur qui prime pour les amateurs du nudisme.CrĂ©ations de Kryolan sur https:beautyshallsavetheworld.com2013012013-a-new-year-and-a-new-kryolan-calendar .
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Dédoublement
Juste avant lâombre du sommeil, dans son miroir, je me dĂ©double.
Un temps nos pensĂ©es sâentrecroisent, une rencontre est impartie.
AprĂšs, dans la nuit sans soleil, tandis que deux oiseaux sâaccouplent,
Nos deux rĂȘves bouclent et se croisent mais au rĂ©veil, lâautre est parti.Tableau de Daria Petrilli.
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Lâapparition â 2
Lors, elle a repris ses cristaux et ses coupes multicolores
Ensuite elle les a remplis dâĂ©lixir des toutes les sortes.
Puis, elle a dit : « Monte-Cristo mâa confiĂ© la garde de lâor ;
Tu es lâhĂ©ritier accompli selon comment tu te comportes ! »
Alors jâai pris le Graal Divin, indigo et parsemĂ© dâor
Et but lâĂ©lixir de jouvence qui Ă©tait peut-ĂȘtre empoisonnĂ©.
Ce nâĂ©tait quâun esprit-de-vin mais voilĂ , soudain, je mâendors
Tandis que lâange de connivence fond dans le mur dĂ©cloisonnĂ©.
Quand le mur sâouvre de nouveau, lâange qui sait est de retour
Et je me rĂ©veille devant les mĂȘmes coupes, Ă©videmment.
Mais jâatteins un autre niveau car la gardienne sans dĂ©tour
Prend son calice en le levant et me lâ fait boire diligemment.Tableaux de Leonor Fini.
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Lâapparition â 1
AprÚs avoir déambulé dans des voies de contemplation,
Cette nuit, jâai eu la visite de la gardienne immaculĂ©e.
Lors, elle mâa vĂ©hiculĂ© vers un lieu de mĂ©ditation
TaillĂ© dâun bloc de magnĂ©site pour un Ă©veil miraculĂ©.
Puis, elle a choisi plusieurs coupes aux couleurs de cristaux taillés ;
Elle mâen a offert une Ă boire mais que ma sĂ©lection soit brĂšve.
Jâai pris celle dont la soucoupe Ă©tait lĂ©gĂšrement entaillĂ©e
Qui me rappelait le ciboire que jâavais dĂ©jĂ vu en rĂȘve.
Quand mes yeux se sont dessillés, elle a pris apparence humaine,
Un grand chapeau sur lâaurĂ©ole qui Ă©manait de ses cheveux.
JâĂ©tais en train de vaciller mais elle est restĂ©e la semaine
Pour mâaider Ă tenir mon rĂŽle afin dâaccomplir ce quâelle veut.Tableaux de Leonor Fini.
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En toute nubilité
Les trois petites impudiques, jeunes filles Ă peine nubiles,
Avaient adoptĂ© lâhabitude de sâaller baigner toutes nues.
Mariant cette image ludique avec ma plume volubile,
Je vous offre la bĂ©atitude de lâinnocence soutenue.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Un petit nuage dâinfini
Brusquement Ă lâheure du thĂ©, voici Alice dĂ©doublĂ©e
JusquâĂ lâinfiniment petit que peut contenir cette histoire.
Maintenant assez discuté, le conteur aussi est troublé !
Seul son poĂšme compatit Ă captiver son auditoire.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Mon égérie
Mon égérie, la poésie, est une femme comme les autres.
Jamais ne lui Ă©crirais un vers qui ne lui souhaiterait sa fĂȘte !
Coquetterie et frénésie lui servent, amicalement vÎtre,
Dâhistoires Ă se mettre Ă lâenvers ou Ă se faire tourner la tĂȘte !
Comment mâhabiller aujourdâhui ? Faribole ou dĂ©claration ?
Est-ce que mes rimes sont accordées avec la couleur de mes yeux ?
Juste un petit vers introduit en guise de décoration
Et un sonnet sans dĂ©border sur mon sourire sourcilleux.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Life with the lion / La vie avec le lion
The lion is playing us in his own way, Sun-King or conductor of orchestra,
The partitions he composes us with the only Appanage.
But he knows how to leave his lair and make a great land run
On the rhythms he’s imposing on us, but he likes to share.
Le lion nous joue Ă sa maniĂšre, Roi-Soleil ou bien chef dâorchestre,
Les partitions quâil nous compose dont il est seul apanagĂ©.
Mais il sait quitter sa taniĂšre et faire un grand parcours terrestre
Sur des rythmes quâil nous impose mais quâil aime bien partager.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Le trou de la serrure
Câest en lisant dans les beaux livres que jâai percĂ© de mon regard
Des aventures fantastiques qui mâont ouvert leurs horizons.
Et cette passion me délivre de notre pauvre monde hagard
OĂč, loin des esprits sarcastiques, mon cĆur se sent comme en prison.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Jâen mettrais ma main aux fesses
Pour arriver Ă mes fins, sans ĂȘtre superstitieuse,
Jâai des manies, je lâavoue, un peu drĂŽles, je le confesse.
Pourtant jâai tellement faim de victoires audacieuses,
Quâalors, je mâen contrefous et je mets la main aux fesses.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Higher and higher / Toujours plus haut
At every turn that made the earth around the solar star,
I’m growing up little by little and I’m rising to the sky.
I built my character, as a progression of school
Who opens big appetites on essential feed.
Ă chaque tour que fait la Terre autour de lâĂ©toile solaire,
Je grandis petit Ă petit et je mâĂ©lĂšve vers le ciel.
Je me bĂątis le caractĂšre, comme une progression scolaire
Qui mâouvre de grands appĂ©tits sur les provendes essentielles.Provende : au figurĂ©, matiĂšre Ă rĂ©flexion, inspiration.
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Sérénade in blues
Comme une terre de blues qui vibre dans la montagne
Quand lâheure entre chien et loup fait chanter les noctambules.
Ăa fait frĂ©mir la pelouse, ça fait jouir la campagne
Et crisser les cigalous dâun amoureux prĂ©ambule.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Cadences et cascades
C’est un orchestre Ă©lĂ©mentaire exĂ©cutĂ© Ă lâunisson.
Le soleil brandit sa baguette de rayons dâor en concertos ;
Puis lâeau fait rĂ©sonner la terre aux cris des ruisseaux nourrissons
Qui chantent en faisant des claquettes avec le vent en contralto.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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A quiet birthday / Un anniversaire tranquille
Today I stop the time and I get back to my kingdom
Where fishes are giants in a quiet conversation.
I shall invite you nevertheless if your presence flickers
And even if necessary if you bring me the useless.
Aujourdâhui jâarrĂȘte le temps et je regagne mon royaume
OĂč les poissons sont des gĂ©ants Ă la conversation tranquille.
Je vous inviterai pourtant si votre présence papillonne
Et mĂȘme le cas Ă©chĂ©ant si vous mâapportez lâinutile.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Tapis vert
Je joue avec la nature sur lâinfini tapis vert
Quâelle dĂ©roule sous mes pas au plus profond des vallĂ©es.
Ah que jâaime ĂȘtre mature pour jouir de lâunivers
Qui mâoffre ses plus beaux appĂąts sans devoir se ravaler !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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OĂč es-tu ?
Parfois quand je veux déposer un message plein de promesses
Je trouve ta boĂźte fermĂ©e, tu ne mâas pas donnĂ© la clef.
Je voulais juste proposer de tâinviter Ă ma kermesse
Mais ta page reste renfermĂ©e et mon pauvre envoi est bĂąclĂ©.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Mon petit oiseau renifleur
TrĂšs besogneux comme une abeille, mon petit oiseau renifleur
Va sâenivrer de bon matin dâun nectar digne des gagneurs.
Il lui en faut tant de corbeilles, tant de bouquets et tant de fleurs,
Que tous les comtes palatins saluent en lui un grand seigneur.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Pendant ce temps sur le Machu PichuâŠ
Tandis que les gens font la fĂȘte un peu partout sur la planĂšte,
Tandis quâils sont tous en vacances Ă la mer ou Ă la montagne,
Je me retrouve sur le faĂźte Ă rejouer une saynĂšte
Qui mâencense sans Ă©quivalence dâun sens plus fort que le champagne.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Ă la recherche de lâanniversaire perdu
Tu as tellement dâanniversaires tous les jours des mois de lâannĂ©e,
Que jây perds mon calendrier, mes repĂšres sont incriminĂ©s.
Mais quand les aiguilles inversÚrent les montres en simultané,
Seule la baguette de coudrier mâa dit : « c’est ici qu’il est nĂ© ! »Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Le monde
21
La boucle est bouclée sur une vie humaine
Qui avait été initiée par tant de générations.
Moi, jâavais commencĂ© d’abord par m’amuser !
Puis on m’a apportĂ© la part de connaissance
Que jâai lors absorbĂ©e en toute conscience
JusquâĂ ĂȘtre tentĂ©e bientĂŽt par son pouvoir
Que j’ai tĂŽt dĂ©laissĂ© au profit de la sagesse
Jusqu’Ă l’heure du choix que je devais acter.
Et j’ai choisi l’action et le mouvement
Tout en cherchant en moi le meilleur équilibre
Mais prĂȘte Ă tout lĂącher pour un vrai changement.
Ce fut comme la fin et le dĂ©but d’un cycle
Mais j’en avais la force et la dĂ©termination.
Alors il arriva un fort arrĂȘt brutal
Suivi d’une pĂ©riode de transformation.
J’ai alors commencĂ© de vĂ©ritables Ă©changes,
J’ai revĂ©cu ma vie, revĂ©cu ma passion
JusquâĂ lâobtention dâune libĂ©ration.
Ce fut une fortune, une véritable chance !
Aujourd’hui jâhabite avec mon intuition
Qui me guide vers l’harmonie universelle.
Je vis au présent en pleine conscience
Et le monde renaĂźt en moi et je triomphe
En régénération.Tableau de Maryvon Riboulet
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Ăve Ă la coque
Elle Ă©tait tendre Ă croquer et il nâa su rĂ©sister !
Cette offrande dâune pomme nâĂ©tait quâun apĂ©ritif.
Adam a sitÎt troqué son bel amour attristé
Contre le subtil arĂŽme dâun souper expĂ©ditif !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Les échassiers de la mer
Quand ces drÎles de hérons ressortent à marée basse,
Ils font un peu ridicules, Ă©chappĂ©s dâune odyssĂ©e.
Nâen dĂ©plaise Ă CicĂ©ron, si son latin me dĂ©passe,
Mais jâattends le crĂ©puscule pour les voir recoulisser.
Jamais ne nous lasserons de regarder ces échasses.
Ces drĂŽles de clavicules font un spectacle Ă©picé !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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LĂąche-moi le ballon
Jâai voulu quitter ce monde en me pendant au ballon.
Je pensais aller au ciel en passant de vie à trépas.
HĂ©las tout devient immonde et jâen ai plein les talons !
Pour mon dĂ©part officiel, je ferai une prĂ©pa.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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La belle désabusée
Elle avait lâair renfrognĂ© et des seins bien tristounets,
Une moue mal dessinée sous cet austÚre visage,
Un regard bien grognonnĂ© Ă cause dâun camerounais,
Ou je ne sais quel minet, quâaurait ratĂ© son baisage.
Un pauvre abrupt laideron qui ne croyait plus Ă lâamour,
Qui fermait sa porte Ă clef et son cĆur Ă double tour !
Mes amis, nous aiderons cette femme en désamour,
Cette ode Ă lâamour bĂąclĂ© aujourdâhui et sans dĂ©tour !
En chemin, Ă lâimproviste, par un sombre jour de pluie,
Je mâarrangeai pour croiser la dame sans parapluie.
Comme jâĂ©tais positiviste, pour contourner la sĂ©vĂšre
Et pour mieux lâapprivoiser, je lui dĂ©clamais mes vers :
« Femme Ă©trange, ton image fait remonter de mon cĆur
Mille mots, mille pensĂ©es que je veux coucher sur lâheure !
Je veux faire de ton grimage, un sonnet des plus vainqueurs
Dont les vers, sans tâoffenser, vibreront de mots hurleurs ! »
Je lâai mise sur mon lit et jâai ĂŽtĂ© ses habits,
Jâai aussitĂŽt fait rimer ses seins, ses cuisses et son sexe
Dans des strophes embellies et du plus bel acabit.
Lentement, ma dĂ©primĂ©e devenait un peu perplexeâŠ
Il me fallut une nuit entiÚre de poésie
Pour redonner le sourire à la belle désabusée.
Mais jâai vu, aprĂšs minuit, Ă©mergeant de lâamnĂ©sie,
Sa vraie beauté accourir sans en avoir abusé.Tableau de Fabienne Barbier
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Ă cherche-mouton
Il sâest tant amusĂ© Ă compter les moutons
Quâil a trop naviguĂ©, loin, au pays des rĂȘves.
Tandis que son rusé agneau, un peu glouton,
Sâen allait endiguer son appĂ©tit sans trĂȘve.
Et voilà le bonhomme, perdu dans ses pensées,
Debout devant sa rose et les cheveux aux vents.
Son mouton gastronome est parti compenser
Sa nature morose en mangeant sous lâauvent.
« Dis-moi, Rose-des-Vents, oĂč chercher mon ami ?
Jâai soif de sa prĂ©sence et de son amitiĂ© ! »
Mais la fleur ci-devant répondit : « Que nenni !
Je nâai ni la plaisance ni la moindre pitiĂ© ! »
« Allez, Rose-des-vents, ne fais pas la jalouse !
Montre-moi le chemin que tu connais si bien ! »
Et le cĆur Ă©mouvant de cette rose en blues
Lui répliqua : « Demain, tu comprendras combien ! »
Le soleil sâest levĂ©, le rĂȘve est terminĂ©
Et lâagnelet glouton a regagnĂ© sa boĂźte.
Ce quâil faut relever dans ce conte hallucinĂ©,
Câest quâles amours de mouton sont souvent maladroites.Tableau de Maryvon Riboulet
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La montagne en rose
Lorsque je lâaperçois, au petit matin
Sous le soleil naissant câest la montagne rose !
La nuit mâa fait lâamour dans ses draps de satin
Et depuis en chemin, jâen ressens la nĂ©vrose !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Le cerf Ă la botte de Never
On le revoit souvent notre Cerf Forever !
On le voit arpentant son domaine le soir.
Il vient de découvrir la botte de Never
Et sâen va voir les biches le cĆur rempli dâespoir !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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De cascades en chĂąteau
Il parait que les fées se sont penchées sur moi.
MĂȘme la Carabosse Ă©tait de bonne humeur.
Mais je ne sais pas trop ni avec quel émoi,
Je devrais ressentir un esprit bien charmeur.
Mais au fur Ă mesure que je pose mes pas,
Je rencontre ici là tout un monde de fées,
De cascades en chĂąteaux, tout ce monde est sympa
Et mâinsuffle des mots qui font beaucoup dâeffet !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Les tortues Ă la queue-leu-leu
Si les tortues sâenfilent, ce nâest pas ce que vous croyez !
Vos pensées imbéciles ne sont pas de partie !
Elles forment un pont pour aller cĂŽtoyer
Sur lâĂle de la Tortue leurs amours perverties.
Tiens ! Si ! Finalement vous aviez bien raison !
Câest moi qui vis en rĂȘve et suis un peu naĂŻfâŠ
Pourtant je suis premier à faire des oraisons ;
Il mâarrive dâen tailler Ă grand coup de canif !Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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La pĂȘcheuse Ă lâaube
Je dormais cette nuit, tu es partie sans bruit.
CâĂ©tait lâobscuritĂ©, pas encore lâaurore.
Gardée par les étoiles et les belles-de-nuit,
Tu tâes faite sentinelle parmi les mĂ©tĂ©ores.
La nature en silence a veillé avec toi.
Le vent dans les roseaux faisait trembler les toits.
Puis le soleil royal a embrasé le ciel
Par des milliers de roses camaĂŻeux artificiels.Image trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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Lâaigle mĂ©moire
CâĂ©tait un soir dâhiver ou peut-ĂȘtre en Ă©té ?
Je ne me souviens plus⊠Non ! CâĂ©tait un matin !
PrĂšs dâun lac je dormais⊠Non ! JâĂ©tais rĂ©veillé !
Quand soudain ! Descendant dâune histoire sans fin,
Dans un bruissement dâailes apparu ma mĂ©moire !
Sous les traits dâun canard⊠ou peut-ĂȘtre dâun cygne,
Semblant crever le ciel sans faire trop dâhistoireâŠ
Jâai oubliĂ© le reste, câest peut-ĂȘtre un bon signeâŠImage trouvĂ©e sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaĂźt son travail, je serai heureux dâen mentionner le nom avec respect.
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La Fée Ratatouille
Perchées sur son berceau, les bonnes fées du Taureau
Se sont bien concertĂ©es et sont tombĂ©es dâaccord.
Lâenfant aurait sitĂŽt le goĂ»t des pastoraux
Fruits de la Terre-MĂšre qui collent au corps-Ă -corps.
Las, la fĂ©e Carabosse nâĂ©tait pas invitĂ©e !
Câest ma faute, je crois, je lâavais nĂ©gligĂ©e !
Lorsquâelle sâest approchĂ©e, on nâa pu Ă©viter
Quâelle prĂ©dise une vie bien dĂ©sorganisĂ©e.
Comme un taureau assis, consciencieuse obstinée,
Elle a su manĆuvrer sa vie Ă la cuillĂšre.
Ses parents par bonheur étaient prédestinés
Et lui ont tout appris de la ratatouillĂšre.
Elle fait sa magie dans le fond des marmites,
Les papilles assurées et le geste précis.
TempĂ©rament de feu et le cĆur dynamite,
Elle rÚgne en maßtresse et suit sa prophétie.
Elle met au logis un rayon de soleil !
Toujours vive et active mais jamais assagie !
Sa cuisine est un art dont elle nous émerveille
Dans les fumets des plats et de sa tabagie.Tableau de Fabienne Barbier
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LâĂ©veil au port
Eaux dormantes au matin frĂ©missant de lâaurore,
Tandis que lâair sommeille et souffle doucement,
Seul lâĂ©clat des Ă©toiles trouble lâentente dâor
Entre mer et espace sans un débordement.
Jâallais tous les matins, Ă travers les ruelles,
Goûter de la nature le rapport délicat
Qui accorde les hommes Ă la mer sensuelle
Et donne Ă leurs maisons le doux certificat.
NoyĂ©s dâobscuritĂ© quelques heures avant lâaube,
Les fantĂŽmes sâamusent dans les niches du port.
Seuls mes pas répondent au froissement de leurs robes,
Protections insolites dâun Ă©trange support.
Victorieux sans combattre et radieux conquérant,
Semblant crever la nuit diluant sa lumiĂšre
Et faisant miroiter les flots indifférents,
Le peintre du matin ranime la poussiĂšre.
Puis subrepticement les maisons se réveillent,
RevĂȘtent leurs couleurs et leur vie coutumiĂšre.
Les bateaux ondoyant dans la crique surveillent
Le moment du départ de leur vie poissonniÚre.Tableau de Fabienne Barbier
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Le langage des fleurs (Jusquâau dernier Ćillet)
Câest ainsi que nous fĂźmes au fil de nos amours ;
Pour correspondre ensemble, nous échangions des fleurs.
Parfois des fleurs de joie, parfois des fleurs dâhumour,
Faisions feu de tout bois et dâoiseaux renifleurs.
Pour se voir tout de suite, une fleur émérite
Et pour faire lâamour, une fleur dispensĂ©e.
Durant un intervalle, juste une marguerite
Pour dénombrer les jours avec une pensée.
Et ainsi, tous les jours, que dura cet amour,
Nous Ă©crivions lâĂ©lan de notre compassion
Ă lâencre de nos fleurs aux pĂ©tales glamour
Et durant tout lâĂ©tĂ©, ce fut avec passion.
Mais un beau soir dâautomne, notre oiseau messager
Mâapporta un Ćillet comme un signe de deuil.
Ma belle chùtelaine avait déménagé
Mâenvoyait cette fleur comme un dernier coup dâĆil.Tableau de Fabienne Barbier