Étiquette : Humour

Petits textes pour la détente et la dérision

  • Télévisons votre esprit !

    Télévisons votre esprit !

    Une spirale subliminale que l’œil voit sans être conscient,
    Tourne derrière le fond d’écran et des spots des téléviseurs.
    Elle contacte les surrénales et impacte à mauvais escient
    Tous les gens qui reviennent à cran en fin de journée vers six heures.

    « Ne faites pas ce que je fais mais faites ce que je vous dit ! »
    Résonne dans votre hippocampe siège connu des souvenirs.
    « Votre président est parfait car du lundi au vendredi
    Il vous représente et vous campe un dictateur sans avenir ! »

    Ce phénomène est ignoré car il n’est pas enregistré
    Mais diffusé à l’improviste depuis les stations satellites.
    Les témoignages minorés de ceux qui l’ont administré
    N’inquiètent que les complotistes et ne dérangent pas l’élite.

    Alors dormez, mes braves gens, les cerveaux bien conditionnés !
    Rêvez d’achats promotionnels et de lendemains sans mémoire !
    L’écran connecté à l’argent et vos addicts additionnés
    Deviennent opérationnels pour être conduits à l’abattoir !

    Tableau de Andrej Mashkovtsev.

  • Le bisou grenouille

    Mon prince embrasse-moi, déposes sur mes lèvres
    Ton baiser enfiévré de l’amour de ton cœur ;
    Fais-de moi ta reinette par ton sexe d’orfèvre
    Et je te donnerai des têtards de vainqueur !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Tu connais la dernière ?

    Tu connais la dernière ?

    Si tu veux que je t’en raconte une bien bonne,
    Écoute ce qui est arrivé à la reinette !
    Elle a voulu se faire aussi grosse qu’une bonbonne
    Mais n’a réussi à ressembler qu’à une cannette !

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  • J’adore les petites culottes

    J’adore les petites culottes

    J’adore les petites culottes, je m’en sers comme balançoire.
    Dès que j’en vois une, je l’ôte et je m’y installe sans effort.
    Puis je me balance en cadence au-dessus des lèvres d’espoir
    Pour pratiquer l’amour en transe avec le plaisir du confort.

    J’adore les petites culottes qui font les belles balançoires.
    Et j’y fais preuve d’impudence sans souci du qu’en-dira-t-on.
    La tentation me décalotte et je vais bien vite m’asseoir
    Aussitôt que démarre la danse en tutu du candide raton.

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  • Ma parachatte

    Ma parachatte

    Tout en haut dans le ciel, j’ai la tête à l’envers ;
    Une brise d’automne qui m’a outrepassé !
    Mais j’ai ma parachatte et ces petits revers
    Sont bien vite oubliés quand la crise est passée !

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  • Le sexe au soleil

    Le sexe au soleil

    Le sage dit : « lève une jambe, pose-la sur le soleil
    Et ressens bien par ton sexe l’énergie du feu de l’amour ! »
    Le disciple demande alors : « Pourquoi pas l’autre pareil ? »
    « Tu te casserais la gueule ! » répond-il avec humour !

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  • Histoire de grenouilles

    Histoire de grenouilles

    Écoutez cette histoire que je vais raconter :
    À l’origine un prince a irrité la fée.
    En guise de pénitence, elle l’a transformé
    En grenouille à sa mare y vont tous les méfaits.

    Il est resté bien seul, là, sur son nénuphar,
    Attendant que le charme arrête d’opérer.
    Mais le temps a passé et posé comme un phare
    Qu’il était condamné à s’y désespérer.

    Un jour une princesse, par l’amour, éplorée,
    S’en vint jeter son corps, le confier à la mort.
    « Jolie, jolie, Princesse, donne-moi un baiser !
    Car je suis un beau prince et je t’aime d’abord ! »

    « Hélas, hélas, mon Prince ! » pleura la demoiselle,
    « Je ne tiens à la vie pas plus qu’au désespoir
    Qui me ronge le cœur et mon âme chancelle,
    Je veux mourir ici, je n’ai aucun espoir ! »

    « J’ai une solution ! », lui proposa le prince.
    « Lions nos destinées, lâchons prise à nos peurs ! »
    Alors elle se penche, dans l’eau elle se rince
    Et l’embrasse d’amour et sort de sa torpeur.

    Le miracle a eu lieu, on vit les deux grenouilles
    S’aimer et s’enlacer au milieu de la mare.
    Sur un beau nénuphar en guise de quenouille
    Ils ont filé leur vie au milieu des têtards.

    Comme moralité, à cette belle histoire ;
    Un malheur arrivé n’est qu’un bonheur caché.
    Et pour le révéler, il faut un exutoire
    Pour provoquer l’écho de l’amour détaché.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La chute au prochain numéro

    La chute au prochain numéro

    C’est la chute finale, levons-nous dès demain
    Dans la chute royale, nous les républicains !
    Pour la chute des reins, voyez le bas du dos
    Et la chute sera au prochain numéro.

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  • Dans l’eau minet râle

    Dans l’eau minet râle

    Impossible d’échapper à la loi des espèces
    Si le minet a peur c’est à cause des oreilles
    Quand on lui dit « Allo » dans ses ouïes épaisses
    Il interprète « À l’eau ! » et ce n’est pas pareil !

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  • Les six revenants

    Les six revenants

    Sur le mur du cimetière,
    Six revenants sont assis
    Et chantent la nuit entière
    Le gai refrain que voici :

    Dans notre carcasse,
    Le vent du vallon
    Produit quand il passe
    Un bruit de violon.
    Dans nos métacarpes
    Et nos osselets,
    C’est un chant de harpe
    Et d’ukulélé.
    Dévissant nos têtes
    Pour tambouriner,
    Prenant pour baguettes,
    Nos deux péronets.
    Soufflant de la flûte
    Gaiement tous les six
    Dans le trou occulte
    De notre coccyx.

    Tous les vivants sont moroses,
    Plaignons leur malheureux sort
    Nous voyons la vie en rose
    Depuis que nous sommes morts.

    Moi, je vais chez ma bell’mère
    À minuit pour l’effrayer
    J’mets la tabl’ de nuit par terre
    Et j’lui chatouille les doigts d’pieds!

    Moi, j’aime à voir invisible
    Ma femme et son s’cond époux
    Elle lui fait des scènes terribles
    Ce que je rigole c’est fou !

    Voici le réveil qui sonne
    Le jour succède à la nuit
    Sur le mur il n’y a plus personne
    Les revenants sont partis …

    Encore une vieille chanson de mon enfance que m’avait apprise M. Codou, mon professeur de musique en 6ème et je remercie sa fille Anne Codou qui était ma camarade de classe et qui m’a aidé à en retrouver les paroles originales.