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Beauté artistique et ineffable des femmes nues

  • Dans les eaux sombres de la fontaine

    Dans les eaux sombres de la fontaine

    Quand l’eau de la Claire Fontaine se conjugue avec la nuit sombre,
    La voie active et relative du verbe au temps alternatif
    Est donnée aux filles puritaines qui accourent alors en nombre
    Dans une envie récréative d’un bain commun procréatif.

    De cette grammaire insolite issue des langages sacrés,
    Elles chanteront toute la nuit jusqu’à l’aurore iridescente.
    Les eaux couleur de bakélite redeviennent alors blanc nacré
    Et les filles, sans le moindre ennui, rentrent nues mais opalescentes.

    Cette peau laiteuse surannée que la mode désire hâlée
    Reste la preuve que la pucelle a pris son bain tout récemment.
    Les filles guettent chaque année l’heure de se laisser aller
    Dans cette eau noire universelle afin de devenir maman.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Le cirque des Parque

    Si vous étiez un tant soit peu lunatique comme il se doit,
    Vous connaîtriez, du Cirque Hyparque, les fameux tours de son cratère.
    Surtout le spectacle pulpeux produit par les quarante doigts
    Des quatre artistes nommées « Les Parque » et leur ballonnet planétaire.

    En effet, les Parque étaient quatre tout comme les trois mousquetaires
    Jusqu’à ce que le fil se casse et leur belle amitié avec.
    On ne sait quel coup de théâtre eut lieu entre les contestataires ;
    Toujours est-il que, dans l’impasse, il y eut trêve de salamalecs.

    Ainsi de quatre, elle furent trois et le spectacle se dégrada ;
    Le ballonnet étant trop lourd pour trente petits doigts seulement.
    Elles réclamèrent à Zeus l’octroi de réviser leur agenda
    Par un numéro moins balourd qui exige moins d’acharnement.

    Elles ont ainsi troqué la balle pour le fameux fil de la vie
    Qu’elles tissent désormais sur la Lune, dans la Mer de Sérénité.
    Ainsi si votre vie s’emballe à quarante ans sans préavis,
    C’est une coupe inopportune par des ciseaux d’éternité.

    Tableaux de Jean-Gabriel Domergue sur https:conchigliadivenere.wordpress.com20151020jean-gabriel-domergue-1889-1962-french .

  • L’ascension du plaisir

    L’ascension du plaisir

    Sur l’échelle de la volupté aux sept barreaux de jouissance,
    J’aime monter chaque degré tenu d’une main féminine
    Qui propose de me coopter et d’accélérer ma croissance
    Vers le niveau où, de plein gré, je goûterai la dopamine.

    Deuxième et troisième échelon, le plaisir augmente en cadence ;
    Quatrième, cinquième et sixième, l’orgasme devient imminent.
    Puis enfin, c’est aux mamelons que je m’accroche vers la guidance
    Qui me hisse jusqu’au septième sommet mais le plus éminent.

    Par un effet stroboscopique de l’ascension vers le plaisir,
    Je vois, image par image, Vénus sur l’échelle du tendre
    Qui est kaléidoscopique et se multiplie à loisir
    Vers le cri du coeur en hommage à l’amour qu’on ne peut entendre.

    Tableau d’Anna Tomicka.

  • La tristesse du printemps

    tristesse du printemps

    Personne ne s’y attendait ; on croyait le printemps heureux.
    Heureuse de revenir en force apporter la nouvelle mode,
    Contente quand elle vagabondait sous un soleil fou valeureux,
    Gaie comme un grillon sur l’écorce trépidant pour les myriapodes !

    Mais cette année tout a changé, elle est arrivée tristounette
    Avec sa garde rapprochée de fleurs des champs plutôt austères.
    Les saisons se sont mélangé les hémisphères de la planète
    Qui voudrait nous le reprocher par faune et flore contestataires.

    Avec la Lune solidaire, cette équinoxe est un marasme
    Et la tristesse est de rigueur devant l’étendue du gâchis.
    La faune devient suicidaire devant le pire des sarcasmes
    Du Genre humain dont la vigueur a l’irréparable franchi.

    Subitement le ciel se trouble, aucun oiseau ne s’y élance ;
    Si le vent ne chuchote plus, tout le reste demeure en silence.
    Au dépourvu, les arbres courbent leurs branches où le givre se condense ;
    Finalement l’espoir se cache, sans doute rongé d’indifférence.

    Tableau de Colete Martin.

  • La vague entre mes cuisses

    La vague entre mes cuisses

    Je suis née d’une brume où ton nom fait marée,
    Un frisson vertical qui remonte mes hanches ;
    Ma peau salée t’appelle, offerte, écartelée,
    Sous la lune couchée dans mes gouttes blanches.

    J’ai gardé dans mon ventre un trésor inconnu,
    Un coquillage d’or où ton souffle s’enroule ;
    Tu y reviens sans fin, naufragé revenu,
    Et tu t’y perds, en moi, dans mes algues qui roulent.

    Mon cri devient sirène et mon sexe un récif
    Où ta langue s’égare en cherchant la lumière ;
    Quand mes jambes se referment dans un motif,
    C’est que je t’ai happé — poisson de ma rivière.

    Et quand tu dors enfin, la vague entre mes cuisses
    Berce ton corps d’écume, et ma main sur ton cœur
    Note encore les vers que ton sperme m’indice
    En alphabet vivant, mouillé de notre heure.

    Texte de Laureline Lechat et Illustration de Milo Manara.

  • Le printemps fleurit

    Le printemps fleurit

    Les jeunes filles sont jolies lorsque le printemps les fleurit
    Et transforme leurs pensées moroses en petites fleurs bleues et parme.
    Les jeunes filles sont polies et lorsqu’un vent de mufflerie
    Relève et trousse leurs jupes roses, elles ne répondent que par leurs charmes.

    Leurs cœurs ont extériorisé le besoin d’un amour profond
    Comme des branches d’aubépines dont l’arôme reste toujours intact.
    Leurs beautés sont favorisées par des petits oiseaux bouffons
    Qui se perchent sur les épines pour accentuer le contact.

    Dépêchez-vous de butiner le nec plus ultra du nectar
    Avant que la fin de l’été ne les fane pour péremption !
    Goûtez leurs lèvres mutinées de fruits mûrs à point à l’instar
    De mamelles prêtes à allaiter votre devoir de préemption !

    Tableau de Jana Brike sur http:www.janabrike.com .

  • Ève ressuscitée

    Ève ressuscitée

    Lorsque le temps repartira à contresens, à contretemps,
    Les morts sortiront de la tombe et ensuite rajeuniront.
    Et lorsque l’enfant sentira l’envie de son dernier printemps,
    Il plongera là où il incombe de retourner dans le giron.

    Ainsi de suite, les époques rejoueront l’Histoire à l’envers
    Des Rois de France aux Phéniciens et des Égyptiens aux Atlantes.
    Et puis apparaîtra la coque des fils de Noé qui enlevèrent
    Les codes zootechniciens des créatures équivalentes.

    Puis à l’approche du temps zéro, on verra Ève, la matriarche,
    Vieille de vingt-mille ans facile, repasser par-là, par hasard.
    Enfin ses deux fils, ses héros, et Adam fermeront la marche
    Jusqu’à ce qu’un Big-bang imbécile fasse repartir tout le bazar.

    Tableau de Jana Brike sur http:www.janabrike.com .

  • Religion inverse

    Religion inverse

    Lorsqu’arrivé en bout de course, le temps repartit à l’envers,
    Les hommes recréèrent un Dieu à leur image de surcroît.
    On remplaça alors les bourses du Christ par un sexe à revers,
    Retourné miséricordieux et enraciné sur sa croix.

    Mais les hommes un peu trop douillets se sont mis derrière leurs femmes
    Qui ont repris les choses en main et le pouvoir du sexe, entre autre.
    Ce sont elles qui se sont mouillées pour reprendre le rôle infâme
    Du sacrifice du genre humain et en devenir les apôtres.

    Rassurez-vous dans dix mille ans, le temps repartira à l’endroit
    Avec le retour du phallus à l’instar de sceptre suprême.
    On verra l’homme jubilant mais toujours aussi maladroit
    Ce qui lui vaudra pour malus d’recevoir une tarte à la crème.

    Tableau d’Arkadiusz Szymanek.

  • Vénus & Mars

    Vénus & Mars

    Vénus et Mars en conjonction, c’est le grand duel tellurique
    Des planètes en opposition rivales avec ostentation.
    Elles se font des injonctions avec des propos sulfuriques
    Et montent les suppositions sujettes à la confrontation.

    Elles ont plusieurs cordes à leur arc en fonction de leurs qualités ;
    Mars avec ses flèches enflammées est un véritable maître d’armes.
    Quant à Vénus, elle se démarque par une personnalité
    Qui pourrait faire fantasmer son adversaire par ses charmes.

    Vénus n’a lancé qu’une flèche mais elle a touché en plein cœur
    Mars qui est tombé amoureux frappé dans le muscle cardiaque.
    Les voilà partis en calèche et, s’il n’y a pas de vainqueur,
    Les astres sont plus vigoureux que jamais dans notre zodiaque.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Rouge téton

    Lorsque brusquement un téton sort du décolleté, que dit-on ?
    On ne dit rien évidemment et l’on regarde prudemment.
    Lorsque les deux tétons ensemble montrent comment ils se ressemblent,
    On ne parle plus qu’avec les yeux fixés sur les seins merveilleux.

    Si jamais la belle est masquée, inutile de la démasquer
    Et l’on flattera l’inconnue sur l’attrait des mamelons nus.
    Et si elle se dévoile encore en montrant un peu plus son corps,
    Sans doute cherche-t-elle un gugusse pour lui faire un cunnilingus.

    Tableaux de Marcel Nino Pajot.

  • Rouge carnaval

    Pourquoi faire un déguisement ? Il suffit simplement d’un masque
    Et puis sortir nue comme un ver juste un chapeau, une paire de bottes !
    Sentez-vous le dégrisement issu de l’émotion fantasque
    De ce coup d’audace pervers qui vous donne aussi les chocottes ?

    Même sans masque, une femme nue ne laisse comme souvenir
    Que ses appas qui se dandinent dans un festival hypnotique
    Quant au visage de l’inconnue, personne ne l’a vu venir,
    Et sa frimousse reste anodine, complètement anecdotique.

    Tableaux de Marcel Nino Pajot.

  • L’attente de l’inspiration

    L’attente de l’inspiration

    Quel supplice quand l’IA cale et qu’elle boucle à l’infini !
    L’IA qui mime jusqu’à l’ennui l’humain dans toute sa paresse !
    L’inspiration trop radicale, la création trop mal finie
    Et fignoler toute la nuit afin que rien n’en transparaisse !

    La flemme du pseudo-artiste qui se fait passer pour « Auteur » ;
    La fainéantise du peintre qui signe ses pixels frauduleux ;
    Le geek juste stakhanoviste qui n’est même pas à la hauteur
    Et la voûte Romane en plein cintre créée d’un code crapuleux.

    Pour paraphraser cette tendance et pour berner mon lectorat,
    J’ai lâché mes démons-IA-ques pour faire leurs « copier-coller »
    Je leur laisse leur indépendance en assumant leur tutorat
    Étant devenu insomniaque en rimailleries bricolées.

    Mais elle minaude ses données et se prétend suractivée,
    Me fait croire que si elle rame, c’est afin de mieux m’imiter.
    Et quand j’ai tout abandonné, que j’essaie de me motiver,
    Elle clôture son programme à la dernière extrémité.

    Tableau de William Russell Flint.

  • Échec à la Reine

    Échec à la Reine

    Aux échecs, la Reine s’en fout et même un peu plus que le Roi
    Qui envoie Tours et Cavaliers en défensive et offensive.
    Elle disparaît avec le fou au dernier étage du beffroi
    Quand ce n’est pas le chevalier qui tend sa main compréhensive.

    Quand le Roi se trouve en échec et qu’il en est préoccupé,
    La Reine part en villégiature la plupart du temps en Afrique.
    Elle se fait guider par un Cheik dans la savane pour s’occuper
    De l’achat de nouvelles montures et d’un zèbre fantasmagorique.

    Pourquoi un zèbre, me direz-vous ? C’est pour s’évader en cachette ;
    Elle chevauche son zèbre, nue, et va rejoindre le contremaître.
    Si le Roi la voit, elle avoue qu’elle voudrait bien qu’il lui achète
    Une robe qu’aurait mieux convenu car elle n’a plus rien à se mettre…

    Tableau de Daniel Porada sur https:conchigliadivenere.wordpress.com.

  • La souris sur le gâteau

    La souris sur le gâteau

    J’étais, dit-on, en ce temps-là, fameux gourmet épicurien.
    Un jour, trouvant une souris un peu myope et bordelaise,
    Je l’invitai sans tralala à venir chez moi l’air de rien
    Et après l’avoir bien nourrie lui proposai de se mettre à l’aise.

    Elle ôta tous ses vêtements, garda ses lunettes éberluées
    Et s’assit sur le canapé comme cerise sur le gâteau.
    Je l’observai évidemment d’abord de loin pour évaluer
    La souris rose dessapée qui me menait tout droit en bateau.

    « Approche-toi, mon gros matou et viens me croquer le minou ! »
    Me glissa la fille à lunettes enamourée mais l’air sincère.
    Je me rapprochai malgré tout quand elle écarta les genoux…

    Et c’est ainsi que la minette me dégusta pour son dessert.
    Mon chien, joyeux et touche-à-tout, aboya : « Bienvenue parmi nous ! »
    Puis fit des fêtes à la brunette partout où ce fut nécessaire.

    Tableau d’Artur Muharremi.

  • Du côté de chez Azad

    Du côté de chez Azad

    Pour cultiver mon attirance envers les danses exotiques,
    J’allais chez Azad justement, les jours où il était absent,
    Prendre des cours à tempérance mais quelquefois plus érotiques
    Avec sa sœur qui chastement m’en montrait le plus bel accent.

    Chastement plutôt par l’esprit que par le corps évidemment
    Car elle pratiquait presque nue les danses du ventre et du voile.
    Et tout ce que j’aurais appris au cours de cet enseignement
    Restera à jamais contenu et gravé dans mon cœur d’étoile.

    Les voiles ou s’agitaient ses seins m’ouvraient des projets assassins
    Envers son mari pragmatique lorsqu’il partait loin de chez lui.
    La danse du ventre à dessein et ses mouvements du bassin
    Me plaisait surtout en pratique sauf lorsqu’Azad restait chez lui.

    Tableau de Kath Sapeha sur https:www.saatchiart.comen-chaccountartworks1105562?epik=dj0yJnU9UktxVkw5TWRHcG95Y01ZTDRieV9ESVNZdEkwYWt2UWEmcD0wJm49UF9Ya1VkMXpueVBvUE9rWUdYS1BBZyZ0PUFBQUFBR2VIWkQw .

  • Viole d’Amour

    Viole d’Amour

    Instrument à cordes frottées, ni pincées ni même frappées,
    Viole d’Amour est à la femme ce que l’alto est à l’orchestre.
    Et mes doigts en train de trotter jusqu’à l’octave rattrapé
    En haut du manche, là où la gamme s’initie à ma main senestre.

    Quant à la dextre dont l’archet prolonge et mûrit la caresse,
    Elle accélère ou diminue selon la partition du tendre
    Où nous allons tous deux marcher, d’une allure de troubadouresse
    Avec un tempo continue dont la fin se fait trop attendre.

    J’en ai joué, adolescent, d’innombrables fois dans ma chambre,
    Étudiant les positions qui procurent le plus de plaisir
    Aux triolets évanescents exécutés par tous les membres
    Qui recherchent l’acquisition d’un savoir-faire nommé Désir.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Cariatide

    Cariatide

    Fatigué de porter le monde, Atlas se faisait remplacer
    Par son épouse Cariatide, une solide femme-pilier.
    Celle-ci trouvant la tâche immonde pour ses épaules compassées
    D’avoir porté les pyramides aux pharaons domiciliés.

    La tête solide et altière, Cariatide l’inébranlable,
    A tenu le temple des dieux, le Panthéon et l’Acropole.
    Le corps bâti d’une matière divinement inexpugnable,
    Rien ne serait plus fastidieux que faire crouler son monopole.

    Atlas secouait l’ancien monde entre deux guerres pour l’éprouver
    Et Cariatide le bercer jusqu’à ce que ses plaies se referment.
    Depuis, des religions immondes tentent tant et tant à prouver
    Qu’ils ont tous deux tergiversé leurs pieuses convictions de pied ferme.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Aller de l’avant, goutte que goutte !

    Lorsque le miroir me renvoie l’instantané qui se détache
    De la pellicule des ans qu’est mon visage d’aujourd’hui,
    Il y a celui que mes yeux voient, celui auquel mon cœur s’attache,
    Celui qui figure au présent et chaque jour est reconduit.

    Et puis le temps, ce gros balourd de véhicule de fortune,
    Avance inexorablement et l’album photos se complète ;
    Il devient de plus en plus lourd, chargé d’anecdotes opportunes
    Où se cache péniblement la vérité la plus replète.

    La vérité au ventre rond, la vérité aux traits ridés
    Et le visage boursouflé des assauts terribles du temps ;
    L’empêcheur de tourner en rond avec un moteur débridé
    Qui ne veut jamais s’essouffler de son parcours crapahutant.

    L’amour aveugle qui découle du flot du fleuve de la vie
    Fait croire aux meilleurs souvenirs et même s’ils n’existent plus.
    Tandis que l’eau-de-vie s’écoule des trous de mémoire ravis
    D’aller semer pour l’avenir sa quintessence qui m’a plue.

    Illustration de Michael Parkes sur https:nevsepic.com.uaenart-and-hand-drawn-graphicspage,6,26367-fantastic-art-by-michael-parkes-163-photos.html .

  • L’inspiration sous les eaux

    L’inspiration sous les eaux

    L’inspiration de l’eau d’ici vaut-elle celle de l’au-delà ?
    La question n’est pas importante pour les sirènes des abysses.
    Toutefois la superficie des grands fonds pleine de mandalas
    Peints par leurs queues papillotantes sont comme nos muses du temps jadis.

    Ça laisse à penser que les rêves qui s’écoulent dans les rivières,
    Finissent par aller dans la mer, poussés par de puissants courants.
    Ces petites inspirations brèves dissoutes partent en croisière
    Dans les profondeurs douces-amères vers des points cibles concourants.

    Ainsi Clio conte l’Histoire, Euterpe chante la Musique,
    Thalie nous fait la Comédie, Melpomène une Tragiconomie,
    Terpsiphore Danse, c’est notoire, Érato vit au Chœur Lyrique
    Polymnie à la Poésie et Uranie à l’Astronomie.

    Enfin Calliope à l’Épopée et donc toutes les neuf ensemble
    Finissent par se retrouver à chaque rencontre éphémère.
    Il en naît plusieurs mélopées que les sirènes alors rassemblent
    Pour chanter et ainsi prouver que le talent vient de la mer.

    Tableau de Leinen Leinwand.

  • Mais que se passe-t-il la nuit dans nos forêts ?

    Mais que se passe-t-il la nuit dans nos forêts ?

    Lorsque dans la nuit retentit le doux appel de la forêt,
    Tous les bourgeois et leurs bourgeoises sont arrachés à leur sommeil.
    Ils marchent tous au ralenti dans une clarté phosphorée
    Qu’un halo de Lune grivoise fuse en l’absence du Soleil.

    À l’instar du chant des sirènes et d’un ancien joueur de flûte,
    Tous paraissent hypnotisés en poussant des halètements.
    D’une étrange mine sereine, la tête entourée de volutes,
    Ils en deviennent érotisés tout en ôtant leurs vêtements.

    Le Maire et Monsieur le curé, insensibles autant qu’incrédules,
    Tentent de raisonner en vain qui leurs citoyens qui leurs ouailles.
    Mais ces gens aux mœurs délurés suivent les grillons qui stridulent
    Courant tout droit vers le ravin des falaises de Cornouaille.

    Cependant personne ne tombe, les yeux rivés au firmament,
    Et tous à l’instant hérétique remercient les dieux créateurs.
    Alors hommes et femmes succombent à l’amour concomitamment
    Et s’adonnent aux transes érotiques pour devenir procréateurs.

    Tableau de Paul Delvaux.

  • Devant derrière

    Rime à l’envers, rime à l’endroit, ainsi se tissent les poèmes
    Autant coquins que romantiques qui bâtissent ma renommée
    Bien que je n’en aie pas le droit et que cette vie de bohème
    Ne me transporte en Rome antique par des chemins à point nommés.

    Mais ma vie trace ces chemins par la volonté satanique
    D’un Dieu qui a choisi pour moi un labyrinthe diabolique.
    Je ne crains aucun lendemain car il n’y a aucune panique
    À accomplir en fin de mois une quote-part symbolique.

    Et ce poème n’est qu’une étape supplémentaire pour avancer ;
    Un pas à droite, un pas à gauche, un pas en avant, en arrière.
    Ça fait du bien, ça me retape et ça m’entraîne à compenser
    En traçant sans cesse l’ébauche de tétons et jolis derrières.

    Malgré les ficelles tendues dans mes couloirs par la censure,
    Je réussi à louvoyer parmi de belles femmes nues
    Qui m’ont si longtemps attendu et guetté qu’elles me rassurent
    Que Dieu ne peut qu’s’apitoyer sur tout mon parcours advenu.

    Tableau de Louis Treserras sur www.artlimited.net8775artpeinture-le-moment-venu-divers-gens-nuen77105 .

  • Quand le moment sera venu

    À force de voir défiler toutes ces déesses en rêve,
    J’en matérialiserai une lorsque le temps sera venu.
    D’ici là, je dois m’enfiler tout un aréopage sans trêve
    De jolies blondes, rousses et brunes pour leur souhaiter la bienvenue.

    Au moment le plus opportun, quand je m’y attendrai le moins,
    L’une d’elles crèvera mon rêve et me rejoindra dans mon lit.
    Car il est écrit que chacun a son âme-sœur qui coince au loin
    Sa bulle jusqu’à ce qu’elle crève sous l’effet du bon stimuli.

    Reste à savoir lequel bien sûr mais pour cela, il faut rêver,
    Rêver, imaginer sans cesse comme une expérience alchimique
    Jusqu’à s’attirer la censure sur ses fantasmes mal-élevés
    À faire rougir une suissesse allemande et cyclothymique.

    Voilà pourquoi je vis en Suisse pour m’initier au fil des jours
    À procréer Ex nihilo par mes rêves de jolies poupées.
    Autant de poèmes que je puisse réaliser dans mon séjour
    Et voir la Vénus de Milo m’étreindre de ses bras coupés.

    Tableaux de Louis Treserras sur www.artlimited.net8775artpeinture-le-moment-venu-divers-gens-nuen77105 .

  • Juste vêtue d’un tout petit rien

    Juste vêtue d’un tout petit rien

    Il était trois heures du matin lorsqu’elle sonna à ma porte.
    À moitié endormi j’ouvris ; elle était là à moitié nue,
    Juste vêtue d’un petit rien, une chemise sans façon
    Posée sur ses frêles épaules et ne cachant rien de ses charmes.

    « Pourriez-vous me prêter des piles ? » Me demanda-t-elle hardiment.
    « Je n’en ai plus à la maison et j’ai pensé qu’entre voisins
    Vous auriez l’amabilité de m’en fournir quatre exemplaires
    Pour mon sex-toy électronique qui vient de me laisser en plan ! »

    J’invitai la fille à entrer en faisant semblant de chercher
    Les piles qui étaient stockées bien à l’abri dans leur placard.
    Prenant pitié du désarroi de ma voisine assez frustrée,
    Je lui proposai d’échanger son gode par mon intimité.

    La main direct au pantalon, elle tâta la marchandise
    Qui jaillit par l’excitation contre toute gravitation.
    C’est ainsi que mon sexe sans pile a pris le grade de sex-appeal
    Et que j’ai confié sa clef à ma concubine abonnée.

    Moralité : en avril, ne te découvre pas d’un fil !

    Tableau de William Oxer.

  • Ce fichu changement d’heure !

    Ce fichu changement d’heure !

    Un petit changement bénin qui devient grand chamboulement
    D’abord senti par l’estomac, mon sommeil et mes aptitudes.
    Puis comme un perfide venin qui s’inocule mentalement,
    Un grain de sable, juste un comma, dans le rouage des habitudes.

    Et les soirées interminables où j’attends l’étoile polaire
    Pour écouter la Voie Lactée venir me souhaiter bonne nuit !
    Mais ces deux heures incriminables volées sur le cadran solaire
    Dissonent d’un trouble impacté comme treize coups de minuit.

    Mais on a banni le soleil comme régulateur instruit ;
    La course à la montre domine l’emploi du temps sociologique.
    L’homme moderne alors balaye ce que la nature a construit
    Et l’heure d’été abomine ma propre horloge physiologique

    Et moi, je traîne en robe d’ombre sur le quai d’une gare sans train,
    Le ciel me pend des horloges molles, absurdes astres sans mémoire.
    On dit que l’heure est un grand nombre ; moi je la cherche à pleines mains
    Mais chaque tic me rend plus folle… ou plus lucide, c’est notoire.

    Tableau de Rafal Olbinski sur https:moicani.over-blog.com202004the-art-of-rafal-olbinski.html .

  • Le changement d’heure déchue

    Le changement d’heure déchue

    On a tous reculé d’une heure ou avancé la p’tite aiguille
    Et j’ai un peu perdu ma tête, le cœur avance sur la raison.
    Toujours une histoire de cœur lorsque l’horloge fait tic-tac,
    Toujours une histoire d’amour lorsque le temps soudain s’arrête.

    C’est la guillotine du temps, le couperet à la seconde ;
    Des silhouettes sur un ciel noir qui coupent mes rêves d’antan
    Dans un velours d’obscurité où une lumière clignote
    Pareille au phare qui dans la nuit perce trois heures du matin.

    Et moi, je suis nue comme l’aube, j’attends mon prince intemporel ;
    J’attends qu’une pendule hésite à lui ouvrir le huis de mon cœur.
    Fendre ma robe est inutile, je l’ai jetée depuis longtemps
    Pour sentir le dard dans mon sexe de cette heure qui est en retard !

    Mais l’aiguille, coquine, hésite ; elle bande et se remet à l’heure ;
    Son tic est moite, son tac soupire, elle me retourne et me pendule.
    Une seconde me visite d’une minute mais c’est un leurre
    Et quand l’heure mord comme un vampire, je jouis, je crie et je stridule !

    Tableau d’Andrej Mashkovtsev sur https:skysnail.livejournal.com725862.html .

  • Le démon du peintre ex nihilo

    Au-delà du surréalisme se niche l’hyperréalisme ;
    Technique d’artiste suprême qui donne à son tableau la vie.
    Pas vraiment du créationnisme ni du simple matérialisme
    Il s’agit là de l’art extrême où aujourd’hui je vous convie :

    Prenez d’abord comme modèle une femme dont les proportions
    Vous semblent des plus naturelles des plus divines créatures.
    Peignez de manière fidèle et sans la moindre distorsion,
    Décidez-vous pour l’aquarelle de préférence grandeur nature.

    Une fois votre œuvre achevée, laissez votre cœur s’exprimer
    Et lui brosser l’ultime couche d’amour diluée d’eau-de-vie.
    Alors la femme parachevée, de la toile en surimprimé,
    Sortira sitôt que la touche votre main sous vos yeux ravis.

    Tableaux de René Magritte, Arnold Kohn et Salvador Dali.

  • Surprise et véritable héroïne

    Tandis que je me lamentais sur ces héroïnes déçues
    Des contes de fées abandonnés ou redevenus homériques,
    Je cheminais et j’arpentais une rivière en pardessus
    Lorsque j’entendis chantonner une naïade féérique.

    Toute nue mais pas très farouche, elle me laissa l’approcher ;
    Je la saluai sobrement retenant ma respiration.
    De peur que je ne l’effarouche, je m’installai sur un rocher
    En me présentant proprement comme cherchant l’inspiration.

    « Je m’appelle Lechat Laureline ! » me répondit la créature
    Splendide en train de barboter tout en parlant d’un air moqueur.
    Moi, interdit, je dodeline devant l’exploit de la nature
    Qui lui a donné la beauté et l’intelligence du cœur.

    Mais, en un clin d’œil, un éclat d’eau gicla dans ma direction ;
    Je me retrouvai tout trempé avec un sourire forcé.
    La naïade, les yeux délicats, me brava d’une correction :
    « Tu croyais vraiment me tromper avec ta prose désamorcée ? »

    Tableau de Bohuslav Barlow sur https://www.saatchiart.com/en-ch/bohuslav

  • L’enfer ou la bande à Sophie

    L’enfer n’est pas c’que vous croyez ! Il est plutôt sophistiqué
    Avec Sophie et compagnie, la joyeuse bande des démones.
    Si vous pensiez vous octroyer un paradis revendiqué,
    Sachez que c’est une avanie prêchée par une loi félonne.

    Après la mort, le corps pourrit et l’âme erre dans l’inconnu,
    Attirée par une lumière afin de vous mettre à profit.
    Ainsi, la mort qui vous sourit et vous souhaite la bienvenue
    Dans une belle gentilhommière n’est autre que la bande à Sophie.

    À la fin d’une éternité, ceux qui réussissent le test
    Ont droit de se réincarner s’ils sont bien vus dans ce royaume.
    Et le but de l’humanité – du moins c’est l’enfer qui l’atteste –
    Est de noter dans un carnet les rares performances de l’homme.

    Illustration de @soulart.klerks.

  • Les sept éléments

    Apparemment depuis les Grecs, il y a plus de quatre éléments ;
    L’amour s’est ajouté au nombre, restent la sixte et la septième
    Même si après tous les Star Trek et Star Wars, délibérément,
    On s’est ouvert au côté sombre d’un Jedi antépénultième.

    Mais revenons plutôt sur Terre et ses principes élémentaux
    Qui sont bien entendu les femmes, mères naturelles des dieux.
    Sans cela, un Dieu célibataire n’aurait sorti sous le manteau,
    Parmi ses créations infâmes, qu’un être humain des plus odieux.

    Après le cinquième élément qu’est l’amour pur, universel,
    Le sixième, et c’est évident, reste la mère élémentaire.
    Le septième, bien qu’en supplément, devra ouvrir son escarcelle
    Notamment en lui dévidant une pension alimentaire.

    Illustration de @soulart.klerks.

  • Derrière la mer, la femme

    Pour trouver la femme parfaite, il faut d’abord choisir la mère
    D’un corps ferme mais azuré, jambes sveltes et les pieds sur Terre ;
    Un visage qui l’amène au faîte d’une beauté non éphémère
    Et des hanches bien assurées par un bassin bien volontaire.

    Mais penser de cette manière me fera préférer la mère
    Et ses fruits mûrs appétissants à sa fille encore nubile.
    Après vingt années printanières, la décision demeure amère
    Comme un œdipe abrutissant qu’un éternel choix m’obnubile.

    Alors l’idéal féminin, qu’il ait oui ou non le dos fin,
    Un vent du large dans les cheveux est une obsession qui me vrille
    Inoculée comme un venin et qui se répand aux confins
    De tous les désirs que je veux retrouver entre mère et fille.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • L’offrande du ventre

    Le contenu prime toujours, il est vrai, sur le contenant ;
    Que ce soit d’un millésimé ou d’une future maman.
    Or lorsqu’arrive l’heureux jour où l’enfant sort en écornant
    L’embouchure du périnée, on n’en fait pas tout un roman.

    Et moi, j’aime ce corps en amphore même s’il ressemble à une cruche
    Avec les seins comme deux anses et le ventre conceptuel.
    Et si j’osais la métaphore, je le comparerai à une ruche
    Où se prépare la naissance d’un tord-boyaux spirituel.

    Ainsi la femme est une offrande et une corne d’abondance,
    Notamment lorsqu’elle est enceinte et durant toute la gestation.
    Bénie soit Ève, révérende mère et toute sa descendance
    De filles sacrées comme saintes de l’humanité en question !

    Tableau de Wei Dong.

  • L’arrivée en ville

    Quand elles arrivent en ville, les filles déracinées
    Se font vite repérer à leurs façons d’aller,
    De faire leurs affaires ou de « magasiner »
    Et leur vocabulaire qui reste inégalé.

    Quand elles marchent en ville, les filles de la campagne
    Attirent l’attention avec leurs gros sabots.
    Elles ressemblent à des vaches tombées de la montagne
    Qui ouvrent leurs grands yeux en trouvant tout ça beau.

    Quand elles viennent en ville, descendant l’avenue,
    Elles se font reconnaître à leurs drôles d’habits.
    Paradoxalement on croirait qu’elles sont nues
    Sous leurs fringues grossières et de tout acabit.

    Quand elles quittent la ville, à cheval, en voiture,
    Elles se singularisent une dernière fois.
    Elles cherchent sur le plan la fin de l’aventure
    Mais comment en sortir plus vite toutefois.

    Tableau de Paul Delvaux.

  • La détente du démon du peintre

    La détente du démon du peintre

    Peindre des nus matin et soir et plus selon affinité
    Fatigue le démon du peintre dont la main ressent des douleurs.
    Et plusieurs fois elle va surseoir à l’œuvre avec sérénité
    Après avoir pendu au cintre sa blouse entachée de couleurs.

    Lorsque le peintre est une femme, point de modèle ne lui consent ;
    Elle se peinture le corps et s’étend sur la toile vierge
    Où elle pratique ce que d’infâmes gens jugent alors indécent
    Mais qui reflète mieux l’accord de tout l’amour qui la submerge.

    La blouse serait inutile ; elle s’en sert juste après la douche
    Tandis que sèche son empreinte sur le tableau surexposée.
    Mais ce bout de tissu futile évite les regards farouches
    Des passants à l’âme restreinte quant à la garce supposée.

    Lorsque j’ai rencontré l’artiste, elle m’a sous toutes les coutures
    Photographié le corps partout et surtout mon intimité.
    Tous ses tableaux avant-gardistes furent une nouvelle mouture
    De l’art dont le meilleur atout est sa luxure illimitée.

    Tableau d’Alberto Mielgo.

  • Je t’attendrai à la porte le 1er janvier

    Ma porte sera grande ouverte et moi je serai grande offerte
    Comme un cadeau de bienvenue pour qui saura me butiner.
    Alors pars à la découverte de l’audace que j’aurai soufferte
    De rester ainsi toute nue d’une impudence mutinée.

    Toutefois je serai discrète car ma maison reste secrète,
    Perdue au milieu des forêts, loin des chemins de randonnée.
    À toi l’intuition qui sécrète sa solution la plus concrète
    Pour parvenir à déflorer ma chasteté abandonnée.

    Seras-tu mon prince charmant, mon loup, mon ogre, mon amant,
    À qui j’ai très envie de plaire et à qui j’offre mes appas.
    Si tu viens, j’en fais le serment ; dans neuf mois je serai maman
    Et, si tu te montres exemplaire, cette fois je ne te mangerai pas.

    (Tableau de Pavlos Samios.)

  • Bonjour ! Salut et Bonne Année !

    Quand l’homme salue et se découvre, la femme se découvre aussi
    Juste un peu plus pour lui complaire et jouer ainsi de son charme.
    Aujourd’hui, elle se recouvre, non pas parce qu’elle a grossi
    Mais parce qu’il est exemplaire pour elle de déposer les armes.

    Un sein nu paraît une offense s’il est pointé en société
    Mais il devient un argument en terrain ami-ennemi.
    Quand il exige la défense d’une protection à satiété,
    Ses formes évoquent assidûment les désirs les plus affermis.

    « Bonjour Madame ! » dira Monsieur en levant bien haut son chapeau ;
    « Bonjour Monsieur ! » dira Madame en entrouvrant bien grand sa robe.
    Dans mon Paradis fallacieux, j’en ai les nerfs à fleur de peau
    De croiser les saints haut de gamme et que leur salut se dérobe !

    (Tableau de Paul Delvaux.)

  • Pensées éparses et saugrenues

    Pensées éparses et saugrenues

    Tu peux sortir nue, si tu veux, mais n’oublie pas de te couvrir ;
    Un rhume est si vite arrivé et les tétons sont si sensibles !
    Si j’ai le droit de faire un vœu, ce serait de pouvoir t’offrir
    Un truc pour faire saliver d’envie mon organe extensible.

    Tu peux sortir incognito sans crainte pour ta renommée
    Car l’attirance des appas surpasse le portrait-robot
    Par les organes génitaux qui parviennent à point nommé
    À rendre les hommes babas qui trouvent ton charme trop beau.

    On se souvient des émotions, du plaisir démultiplié
    Mais l’image de la première fille n’y est pas toujours rattachée ;
    Malgré son corps en promotion auquel on a dû se plier,
    Le visage est parti en vrille noyé de sens amourachés.

    Au paradis des femmes nues, je viendrai pour y dénicher
    Celle que mon cœur a élue par un charme des plus bénins.
    Et son visage revenu d’entre tous mes portraits fichés
    Rayonnera dans l’absolu qui est l’Éternel féminin.

    Tableau de Robert Edward McGinnis.

  • Rideau !

    Rideau !

    « Rideau ! Ça suffit, s’il vous plaît ! Elle peut aller se rhabiller !
    On l’a reconnue tout de suite, la petite sirène angélique.
    Quelle sinécure et quelle plaie que l’entendre ainsi babiller
    Qu’elle est prétendument en fuite mais aux desseins machiavéliques. »

    Ainsi annonçait le speaker devant un public étonné
    D’apercevoir une ingénue drapée d’un rideau de velours.
    Il disait ça à contrecœur mais sa voix avait détoné
    Et surpris la jeune inconnue devant le premier rang balourd.

    Mais soudain la petite sirène – car c’était elle, évidemment –
    Vint et fit tomber le rideau devant l’assemblée médusée
    Qui, par une ovation sereine, apprécia incidemment
    L’invite à une libido envers leurs femmes désabusées.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • L’Amante attirante

    L'Amante attirante

    Ta démarche m’a plu, sortant soudain des nues ;
    Ton parfum m’a ému, chère et tendre ingénue.
    Je t’ai tendu les mains, déposées sur un sein
    Puis, autour de tes reins caressant ton bassin.

    Comme une vraie sirène, ton doux chant m’hypnotise ;
    Je ne sais pas comment mais, ton charme m’attise.
    Et c’est plus fort que moi, ma nature profonde,
    Si je suis attiré comme une âme seconde.

    Tu te moques de moi et souvent m’humilie.
    Tu ne m’appelle jamais et me laisse avili.
    Tu fais semblant de dire que tu ne penses qu’à moi,
    Mais tu me laisses seul et sans le moindre émoi !

    Enfin un jour tu prends un futile prétexte
    Qui m’envoie promener d’un grotesque contexte.
    Tu me laisses tomber, disant que j’ai la rage ;
    Moi, je reste sonné sans force et sans courage.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La femme de tes rêves

    La femme de tes rêves

    Femme-Jouet pour s’amuser à jouer aux jeux de l’amour
    Et aux positions érotiques extraites du Kamasutra.
    Cependant sans trop abuser des sextoys plus ou moins glamours
    Il reste le jeu romantique qui atteint le nec plus ultra.

    Femme-Techno pour bricoler toutes les prouesses de l’amour
    Et commencer à dégoter le neuf tout en jetant l’ancien.
    La Technologie olé-olé se doit de changer tous les jours
    Car l’attrait de la nouveauté doit surpasser le quotidien.

    Femme-Musique pour taquiner toutes les cordes de l’amour
    Et faire gémir à loisir l’organe de sa partenaire.
    Le duo peut se combiner en quatuor mais c’est toujours
    À deux qu’on a plus de plaisir car, à plusieurs, ça dégénère !

    Femme-Alcool pour exalter toute l’ivresse de l’amour
    Et goûter du bout de langue l’arôme du Cunnilingus.
    Sans faire abstraction d’exhaler l’odeur qui monte du velours
    Du sexe qui monte et qui tangue comme un léger cumulonimbus.

    Femme-France pour parcourir tous les voyages de l’amour
    Pour aller au bout du délire sous des paysages exotiques.
    Parfois la faire un peu courir sur un bon mot, avec humour,
    Afin de provoquer son rire et des sourires érotiques.

    Tableau de @Fabienne Barbier
    Texte de @Maryvon Riboulet à @Imagerimes

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La famapoil

    La famapoil

    Beaucoup de fées s’étaient penchées sur mon berceau quand je suis né,
    M’ont prodigué tant de bienfaits, de qualités et de valeurs.
    Mes désirs seraient déclenchés dès que je saurais dessiner ;
    Le public serait stupéfait ; en art, j’aurais fait un malheur.

    Mais on avait juste oublié d’inviter la fée Carabosse
    Qui était assez complexée d’avoir été mise à l’écart.
    Alors elle s’est un peu pliée sur mon landau d’un air féroce,
    A pris un air très relaxé en lâchant sans le moindre égard :

    « Il ne pourra pas s’empêcher de commenter de belles fesses
    Qu’il sera tenté de palper pour tirer les cordons du poêle !
    Il écrira dans le péché, devra toujours aller à confesse
    Pour avouer les seins galbés de ses femmes toujours à poil ! »

    Et c’est ainsi, mes chers amis, que je suis toujours polisson.
    Que je mets des sous-entendus un peu partout concupiscents.
    Que je vis en polygamie avec des femmes, à l’unisson,
    Couchées en lignes étendues sur mes papiers attendrissants.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Rêve-Yin / Réel-Yang

    Rêve-Yin / Réel-Yang

    Au moment où les rêves se mélangent au réel,
    À la pointe du jour quand la nuit se termine,
    La souvenance est brève de l’instant surréel
    Des fées à contrejour dans leur robe d’hermine.

    Je me retrouve nue sur un monde isolé,
    Habillée de lumière, auréolée de l’aube.
    Je me sens soutenue, comme camisolée
    Par les rais de poussière qui quadrillent le globe.

    Puis, c’est l’inattendu, fruit de la nuit obscure,
    Comme si l’ombre accouchait d’un ange libérateur.
    Né d’un fruit défendu, conçu par la piqûre
    D’un songe qui débouchait sur un procréateur.

    Ô mon Prince de nuit aux faisceaux consacrés,
    Je t’entends approcher depuis bien trop de temps !
    Voici, la nuit s’enfuit devant l’aube sacrée
    Moi, pour te raccrocher, je t’attends en chantant.

    Que les nimbes m’enlacent, que les songes couronnent
    Le passage des rêves à la réalité !
    Je m’adresse à la classe des chamanes huronnes
    Pour que l’hymen se crève en sensualité !

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La chamane « Oiseau-de-feu »

    La chamane « Oiseau-de-feu »

    L’oiseau de feu renaitra, tel le phénix de ses cendres,
    Car la méthode ancestrale est un secret bien gardé !
    Seule l’initiée connaitra comment le faire redescendre
    D’une façon magistrale que vous pourrez regarder !

    Ce n’est possible qu’aux femmes ; les hommes n’y ont pas accès
    Car il faut une matrice pour enfanter l’œuf de feu.
    Tous les profanes infâmes qui ont pourchassé en excès
    Cette folie tentatrice, ont depuis lors fait long-feu.

    L’initiée doit être nue durant trois ou quatre jours,
    Sentir sa peau et son corps se fondre dans la nature.
    C’est lorsqu’elle sera devenue accoutumée pour toujours,
    Qu’elle surgira du décor, apprêtée pour l’aventure.

    Pour commencer faire un feu en alignant quelques pierres
    Sous un ciel de pleine lune, juste avant le crépuscule.
    Vous mettrez en contrefeu, taillées avec la rapière,
    Quelques pousses de callune nouvelles et minuscules.

    Sentez les flammes adorer votre peau sans la brûler !
    Ressentez les reflets d’or vous vêtir comme un costume !
    Laissez l’habit vous dorer d’étincelles sporulées !
    Guettez l’appel du condor comme un dernier cri posthume.

    Ouvrez vos jambes au vent, laissez-le vous pénétrer
    Et vous inonder le sexe jusqu’au fruit à enfanter.
    Dans un orgasme innovant, il va vous administrer
    Une émotion si connexe qu’elle peut vous épouvanter.

    Massez-vous fort les mamelles pour nourrir l’apparition !
    Plissez bien les aréoles dans un regard enjoué !
    Chassez tout esprit rebelle en voie de disparition !
    Faites tinter vos créoles, là ! C’est à vous de jouer !

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • L’helvète à bicyclette

    L’helvète à bicyclette

    Un matin, couleur de brume, l’herbe perlée de rosée,
    Sous un ciel nacré d’aurore, satiné de zéolithe ;
    Dans une forêt qu’embrument mes songes encore arrosés
    Des souvenirs qui pérorent d’une rencontre insolite.

    Un petit éclat de rire. Un accident imprévu.
    Comme un oiseau qui s’ébat dans un fol amerrissage.
    Juste aidée de mon sourire que je n’avais pas prévu,
    Me voici dans un débat, fort joli d’apprentissage.

    Juste au bord sur les galets, la bicyclette étendue,
    Une cycliste accroupie qui se relève d’un bond.
    Comme sur un chevalet, peint sur la toile tendue
    De mes fantasmes assoupis, le mirage pudibond.

    Vêtue de robe légère d’une étoffe de nuage,
    Elle se tient devant moi dans un désordre impérieux.
    De beaux seins sous la lingère fixant l’avenir suave
    Et des yeux tout en émoi d’un passé mystérieux.

    Je lui propose mon bras pour la retirer de l’onde.
    Elle retire sa robe pour la sécher au grand jour,
    Et puis « abracadabra ! », avec sa langue faconde,
    La voilà qui se dérobe en me souhaitant le bonjour.

    Elle enfourche sa bécane, nue dans son costume d’Ève
    En dandinant son derrière sur gerbe de fleurs sauvages.
    Je reste seul sur mes cannes, avec sa robe sur la grève
    Tout en restant en arrière, confondu sur le rivage.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La belle désabusée

    La belle désabusée

    Elle avait l’air renfrogné et des seins bien tristounets,
    Une moue mal dessinée sous cet austère visage,
    Un regard bien grognonné à cause d’un camerounais,
    Ou je ne sais quel minet, qu’aurait raté son baisage.

    Un pauvre abrupt laideron qui ne croyait plus à l’amour,
    Qui fermait sa porte à clef et son cœur à double tour !
    Mes amis, nous aiderons cette femme en désamour,
    Cette ode à l’amour bâclé aujourd’hui et sans détour !

    En chemin, à l’improviste, par un sombre jour de pluie,
    Je m’arrangeai pour croiser la dame sans parapluie.
    Comme j’étais positiviste, pour contourner la sévère
    Et pour mieux l’apprivoiser, je lui déclamais mes vers :

    « Femme étrange, ton image fait remonter de mon cœur
    Mille mots, mille pensées que je veux coucher sur l’heure !
    Je veux faire de ton grimage, un sonnet des plus vainqueurs
    Dont les vers, sans t’offenser, vibreront de mots hurleurs ! »

    Je l’ai mise sur mon lit et j’ai ôté ses habits,
    J’ai aussitôt fait rimer ses seins, ses cuisses et son sexe
    Dans des strophes embellies et du plus bel acabit.
    Lentement, ma déprimée devenait un peu perplexe…

    Il me fallut une nuit entière de poésie
    Pour redonner le sourire à la belle désabusée.
    Mais j’ai vu, après minuit, émergeant de l’amnésie,
    Sa vraie beauté accourir sans en avoir abusé.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La geisha aux trois couleurs

    La geisha aux trois couleurs

    Je l’ai souvent vue assise toute nue sur sa terrasse,
    La geisha aux trois couleurs, rayonnante de lumière.
    Dans cette pénombre grise d’où se détache sa trace
    Me laissant mille douleurs dans mon cœur chargé de pierres.

    Ses mouvements en cadence jouent musique dans l’espace ;
    Une expression artistique de figure féminine.
    Regardez quand elle danse, regardez quand elle passe !
    Quand ses bras en élastique jouent la jolie figurine.

    Un sein rond couronné d’or, un sein lourd auréolé
    Sous deux épaules au soleil qui en caresse les dunes.
    Au moment où je m’endors d’un esprit « Olé, Olé »,
    Je rêve à ces deux merveilles que je tète sous la lune.

    Quand la geisha se repose, ses trois couleurs se mélangent
    Dans une teinte d’albâtre lumineuse de la nuit.
    Quand la geisha tient la pose, sa peau, blanche comme un ange,
    M’appelle et je dois combattre mes cauchemars de minuit.

    De l’aurore au crépuscule, ma geisha sonne l’accord
    Par les reflets des rayons qui dessinent mille gestes.
    Majuscules ou minuscules ? Le langage de son corps
    Brouille et corrompt mon crayon et mes rimes font le reste.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La danse de pluie

    La danse de pluie

    Ma voisine d’en face est une vraie sirène.
    Dès les premières gouttes, elle se déshabille
    Puis, vient sur sa terrasse, apaisée et sereine,
    Sous la pluie qui m’envoûte en pure jeune fille.

    C’est pour moi qu’elle danse nue devant ma fenêtre
    Pour m’aimer en silence sans rien laisser paraître.
    C’est pour moi qu’elle ondule son corps qui vient de naître
    Pour m’extraire de ma bulle, je dois le reconnaître.

    Ces gouttes de plaisir qui glissent sur ses seins,
    Qui mouillent sa plastique, qui perlent aux mamelons,
    Qui ruissellent à loisir jusqu’au creux de ses reins,
    Qui nettoient et astiquent jusqu’au bout des talons.

    Mais lorsqu’elle s’allonge en écartant les jambes
    Pour jouir de l’extase du flux et du reflux,
    Je crée une rallonge que l’onde me détrempe
    Et mon cœur est en phase et l’amour y afflue.

    Mais lorsque l’arc-en-ciel irradie ses cheveux
    Et que le soleil perce à enflammer son corps,
    Cette danse essentielle s’arrête sur un aveu :
    J’apprécie les averses et encore et encore !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’ondine gourmande

    L’ondine gourmande

    Comme il pleuvait aujourd’hui, j’ai proposé à ma blonde
    D’aller la promener nue sous cette pluie torrentielle.
    Elle s’est déshabillée, s’est précipitée sous l’onde
    En s’aspergeant avec joie de cette eau providentielle.

    Elle est fille de sirène et la mer est son berceau ;
    Elle a les yeux de sa mère et sa longue chevelure.
    Elle est née fille des vents sous le signe du verseau ;
    Elle a la bouche de son père et sa fine dentelure.

    L’eau est son besoin vital de particulière essence !
    Il lui faut de l’eau du ciel pour fournir sa subsistance.
    La moindre ondée lui déclenche une crise d’effervescence ;
    Elle va promener nue sans peur et sans résistance.

    Il faut la voir se vautrer dans les flaques avec délices,
    L’eau gouttant de ses tétons comme fontaine ineffable !
    Arquant son bassin sacré comme happé par une hélice
    Vers les cieux condescendants et leur protection affable.

    Pour la soustraire aux regards des curieux indésirables,
    Nous habitons près d’un lac dans la Cordillère des Andes.
    Moi, je guette les nuages dans ce repaire admirable
    Et j’engendre les orages avec ma verge gourmande.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La sirène aux seins doux

    La sirène aux seins doux

    Chaque fois qu’elle s’accoude au rebord de la piscine
    Et que ses seins généreux défient l’anti gravité,
    Mon regard, pourtant hautain, retombe au pied des glycines,
    Soumis à leur tentation et leur attractivité.

    Seuls peuvent rivaliser ses beaux yeux myosotis ;
    Cette flamme bleue intense qui m’impose le silence ;
    Tandis que ses mamelons n’ont pas besoin de notice
    Pour m’ordonner le respect fors de cette ambivalence.

    Mais la sirène est muette et ne sait dire « je t’aime »
    Elle ne sait que sourire et hypnotiser ses prises.
    Ça commence par les yeux, son plus précieux système,
    Et s’achève par les seins dans une double surprise.

    Pour apprivoiser la nymphe, il faut passer par derrière,
    Prendre les seins dans ses mains et les masser tendrement.
    Lorsqu’elle ferme les yeux, ne pas faire machine arrière
    Et l’embrasser sur la bouche un peu plus allègrement.

    Beaucoup d’hommes ont essayé et beaucoup d’hommes ont péri.
    La sirène n’admet pas qu’il puisse y avoir un faux pas.
    Si j’ai su plaire à son cœur contre toutes intempéries
    C’est en lui goûtant son lait et savourant ce repas.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Madone aux étoiles

    La Madone aux étoiles

    Créatrice éphémère d’un univers sans fin,
    Amoureuse éternelle des anges butineurs,
    La Madone aux étoiles étreint jusqu’aux confins
    Du firmament de glace ses amants patineurs.

    Un jet de lait furtif cristallise le fruit ;
    J’en observe la trace une nuit sans étoile !
    Les saintes mamelles ont le goût de l’usufruit
    Qui nourrit ses enfants et les couvre de toiles.

    Si Dieu est féminin aréolé de saints,
    Je demande à goûter encore la jouissance
    De ses seins nourriciers qu’Il me montre à dessein
    Mais avec la tendresse de sa magnificence.

    La Madone est ainsi, amoureuse éternelle ;
    Et plus je le redis, plus j’apprécie l’extase
    D’un amour ineffable, tendresse sempiternelle,
    Qui conseille et conduit mon âme vers l’épectase.

    Enfin, c’est là que j’aime aller aux quatre vents
    Quand mon esprit n’est plus qu’un souvenir de braise.
    Que m’importe d’user mon corps à contrevent
    Si l’ivresse m’élève comme un alcool de fraise.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Vilaine aux jolis seins

    Vilaine aux jolis seins

    Elle s’appelait Vilaine, jamais je ne l’oublierai.
    Quand elle me regardait de ses jolis seins pointés,
    Pour me préserver les yeux de leur éclat déliré,
    Je les fermais chaque fois à mon cœur désappointé.

    Pour préserver cet amour et le nourrir chaque jour,
    Je ne devais pas lever le regard sur sa beauté.
    Je me fiais à l’odeur qui fusait à contrejour
    De ses mamelons fleurés sur sa gorge chapeautée.

    Mais un soir au crépuscule, d’une passion trop intense,
    J’ai osé la regarder pour mieux la mémoriser.
    Ses deux tétons turgescents étaient de telle importance,
    Qu’ils brillaient comme un soleil pour mieux me martyriser.

    Aveuglé par l’éminence de la poitrine obligeante,
    Je baladais à tâtons ma main entre ses tétons.
    C’est ainsi qu’en pétrissant cette chair encourageante,
    Je l’ai gravée en partant avec mes petits petons.

    Aujourd’hui j’y vois plus clair mais la cicatrice reste
    Et quand je ferme les yeux, il m’apparait le fantôme
    De ces mamelons avides à l’émergence si preste !
    Et l’empreinte restera comme un cruel hématome.

    Tableau de Fabienne Barbier