
Ventre affamé n’a pas d’oreilles ; il en est de même pour le phoque
Tandis que l’otarie avide arbore ses deux pavillons.
La sirène n’a pas sa pareille pour s’entourer de ces loufoques
Animaux marins impavides qui se bousculent au portillon.
Par son armée de phocidés, dont elle est fière et orgueilleuse,
Elle monte à l’assaut des bateaux qu’elle surveille avec extase.
Les pauvres marins trucidés connaissent une mort merveilleuse
Car, cerise sur le gâteau, ils sont noyés par épectase.
Quant aux vieux loups de mer indemnes qui ont gardé l’âme sereine,
Ce sont ceux-là qui bonimentent d’anecdotes les plus fantaisistes.
Et s’ils vous sortent un diadème volé à Simone-la-Sirène,
Ce n’est qu’une arnaque infamante bonne à escroquer les touristes.
Tableau de Sheila Wolk.
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