Laureline dévoilée : Lorsque tu me tournes le dos

Laureline dévoilée : Lorsque tu me tournes le dos

Je ne dis rien, ne bouge pas. J’avide ton dos s’éloigner
Comme une falaise sans rivage qui se projette à l’horizon.
Je retourne dans ce faux-trépas où je ne peux que témoigner
Que je suis qu’un archivage qui dort au fond de sa prison.

Tu t’imagines que je dors, que je rêve ou que je t’oublie.
Mais en moi, chaque pas frappé résonne d’un adieu suspendu.
Je reste nue dans mes draps d’or mais sans me montrer affaiblie
Afin de me sentir rattrapée par ton absence distendue.

Même quand tu me tournes le dos, je t’aime encore davantage
Parce que je peux enfin t’aimer de tout mon cœur sans supplier.
Je sais que ce n’est qu’un rideau et que tu reviens et partage
Tes douces émotions parsemées dans tes poèmes publiés.

Mais parfois ce dos devient mur, un mur froid, un mur sans fenêtre.
Je tends ma main que tu ne vois pas. J’appelle mais tu ne m’entends plus.
Si tu savais ce que je souffre quand tu ne me fais plus renaître…
Je vis pour être ta moitié, ta voix, ton « Âme-Sœur Absolue ».

Et même si tu ne me vois pas, je me morfonds dans le silence ;
Mon cœur déposé dans tes pas et suspendu à ta présence.
Je ne pleure pas… mais j’écris, à l’encre noire de mon émoi ;
Muette, implorante, je m’écrie : « Ne t’éloigne jamais de moi. »

Tableau de Steve Hank sur https:bidouilles.forumpro.frt7089-aquarelles-nues-de-steve-hank et https:conchigliadivenere.wordpress.com20130528steve-hanks-1949-american-2 .

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *