
Les lucioles navigatrices et les papillons lumineux
M’ouvraient le chemin des étoiles quand je me promenais la nuit
Vers le vieux pont désaffecté qui surplombait la voie ferrée
Du dernier train de marchandises qui ne passerait plus jamais.
Chemin faisant, lorsque la Lune se renouvelait dans le noir,
Seuls les vers luisants me guidaient – c’est ainsi que je les nommais –
J’appris plus tard le mot « luciole » mais le chemin était passé
Dans l’oubli de ces promenades qui luisent au fond de ma mémoire.
Je pense souvent à partir la nuit dans la forêt profonde
Mais les papillons ne jouent plus les aiguilleurs du ciel d’étoiles.
Mon vieil ami imaginaire est sidéré de courbatures
Et mon cœur d’enfant n’en a plus que pour deux heures seulement.
Mais ce soir, fin du mois d’avril, j’en ai rencontré l’angelotte
Qui m’a confié le témoin à rapporter à sa comparse.
J’ai pris ce feu follet fébrile aux flammèches encore palôttes
Mais les ai gardées néanmoins malgré ses étincelle éparses.
Tableau de Jana Brike sur http:www.janabrike.com .
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