
J’ai juste frappé à sa porte avec mon bouquet de vers,
Quelques rimes maladroites dont je n’étais pas hautain.
Elle me les a pris des mains pour les poser par-devers
Son cœur n’attendant que moi, mes vers s’accordant au teint.
J’ai dû trouver les bons mots, en admirant ses tableaux ;
J’ai laissé mon intuition décrire la dimension
Qui s’échappait des images et demandait des fableaux
Pour donner une musique en préservant les mentions.
Parfois les curieux mélanges font les meilleurs élixirs !
En conjuguant nos talents, la passion a fait germer
Comme un levain dans la pâte commence à rapetissir,
Puis apporte l’expansion sans jamais se refermer.
Au bout d’un moment les mots se sont éclipsés sans son ;
Les images ont déserté les toiles advenues sans tain ;
La bouche n’a plus à parler quand elle est mue par Samson
Et les yeux sont si futiles, que ça devient enfantin !
Je suis resté cette nuit, je suis resté dans son lit.
Pourquoi taire l’évidence ? J’aime cette Picassette.
Mon esprit bat la campagne et cueille des pissenlits
Ils sont semés par amour, j’en ai plein dans ma cassette.
Tableau de Fabienne Barbier
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