Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Le repos

    Et le repos survint aux champs comme tombé par la faucille
    Exécutée d’un coup de reins en va-et-vient selon le foin.
    À coups de serpe se chevauchant jusqu’à ce que la gerbe vacille
    Et l’on se couche alors, serein, sous le soleil xx de juin.

    Ah, qu’il est bon d’avoir semé la fertilité des campagnes
    Après s’être tant exposé qu’on cherche l’ombre d’un poirier !
    Pour une sieste parsemée d’un peu d’amour sur nos compagnes
    Et de pouvoir se reposer puis, s’endormir sur ses lauriers.

    Tableaux de Monet et Van Gogh.

  • La marchandes d’oranges

    La marchandes d’oranges

    Je l’ai perdue dans les couloirs qui mènent à l’évolution
    Où les fruits s’étalent aux étals des magasins climatisés.
    Je l’ai perdue sans le vouloir, grisé de civilisation
    Qui fait croire au progrès létal du temps désaromatisé.

    Tableau d’Enrique Serra.

  • La pêche aux étoiles

    La pêche aux étoiles

    Au temps où j’habitais Marseille, je m’en allait de bon matin
    Suivre la course du levant enivré d’embruns doux-amers.
    J’y faisais ma pêche aux merveilles sur les eaux calmes de satin
    Que j’attrapais à contrevent parmi les étoiles de mer.

    Tableau de Jungho Lee.

  • Cette nuit-là

    Cette nuit-là

    Dans l’atmosphère tamisée de la lumière atténuée,
    La femme offerte dans la pénombre s’est préparée à recevoir
    Tous les plaisirs optimisés et les désirs insinués
    De l’homme qui sortira de l’ombre pour lui donner à concevoir.

    Tableau d’Alexandre Louis Patry.

  • L’amour communiquant

    L’amour communiquant

    La loi des vases communicants s’exerce aussi avec l’amour ;
    Plus un cœur impatient se penche, plus l’envie en déséquilibre,
    Dès le matin en paniquant, recherche le prince glamour
    Afin que le désir s’épanche et retrouve son équilibre.

    Tableau de Louis Icart.

  • Le vol de l’âme bleue – 1

    Le vol de l’âme bleue - 1

    Toutes les nuits, l’âme s’envole au-dessus des actes manqués
    Où j’ai échoué par déraison et où je me suis empêtré.
    Elle observe mon zèle frivole tout au long des chemins flanqués
    De clôtures et de maisons où je n’ai pas su pénétrer.

    Tableau de Leonard Koscianski.

  • Vénus chasseresse

    Vénus chasseresse

    Vénus prend l’arc de Cupidon et l’esprit de la chasseresse
    Lorsqu’elle doit percer, dit-on, les cœurs cerclés de forteresses.
    Chaque victoire de l’amour qui parachève une aventure,
    Pour marquer l’acte de bravoure, porte une plume à sa parure.

    Tableau « The Flaming Arrow » d’Edward Eggleston.

  • La démultiplication

    La démultiplication

    Quand le sommeil me déshabille petit à petit la conscience,
    Au dernier vêtement ôté, j’atteins l’âme nue véritable.
    Par conséquent, je m’éparpille, dans une impudique insouciance,
    En rêvassant, déculotté, des fantasmes inexplicables.

    Photo « Nu descendant l’escalier » de Gjon Mili.

  • Dès l’ouverture d’un livre…

    Dès l’ouverture d’un livre…

    Les belles amours du passé et d’ailleurs ouvrent une fenêtre
    Où j’aperçois l’intimité cachée dans les pages d’un livre.
    J’y joue le témoin compassé envers les héros et les traîtres
    Dont les intrigues illimitées m’éclairent sur ma raison de vivre.

    Tableau « Mujer en oración » de Julio Romero de Torres.

  • Le renouveau

    Le renouveau

    Il reviendra comme un printemps qui fait fleurir les amourettes
    Et souffle la brise d’amour sur les jeunes filles en fleurs !
    Il viendra boire leurs vingt ans, il viendra leur conter fleurette
    Et sonnera le compte à rebours qui apaisera tous les pleurs.

    Tableau « Spring » de Romaine Brooks.

  • Les heures nostalgiques

    Les heures nostalgiques

    J’aime ce ton bleu-orangé qui donne aux heures nostalgiques
    L’aspect d’affiches de voyages ou de tableaux impressionnistes.
    Un goût exotique étranger qui échappe à toute logique
    Et qui prépare l’appareillage d’un vol nocturne illusionniste.

    Tableau « The nostalgic hour on the Me Nam » de Galileo Chini.

  • Hors du bocal

    Hors du bocal

    Une montée en altitude, cinq ou six centaines de mètres,
    M’apporte la vue nostalgique sur mon petit monde local
    Plongé d’une douce quiétude et moi, qui suis assis sans maître,
    Semble un naufragé léthargique comme un poisson hors du bocal.

    Tableau « La vallée » de Gustave Cariot.

  • Vénus aux quatre bras

    Vénus aux quatre bras

    Avec Vénus aux quatre bras et Cupidon aux quatre vents,
    L’amour bascule en ma maison son venin sans modération.
    Vive piqûre de cobra, tendre saignement émouvant
    Brûlent mon cœur et ma raison par la folie de la passion.

    Tableau de Cheenu Pillai.

  • Le chat littéraire

    Le chat littéraire

    Du petit chat de Rabelais au gros matou de Du Bellay,
    Le félin détient la nature d’inspirer la littérature.
    Des pleurs du mâle de Baudelaire à la langue de chat de Voltaire,
    Musset souscrit à la légende envers la chatte de George Sand.

    Tableau de Gregor.

  • L’oiseau d’amour

    L’oiseau d’amour

    Dans le vitrail de la nature, les reflets flirtent avec les ombres
    Contrastant la musculature du jeu des peaux claires et sombres.
    L’amour en lumière s’évoque par les oiseaux à contrechamp
    Avec un paon sans équivoque chanteur de charme au contre-chant

    Tableau de Cheenu Pillai.

  • Transparences – 2

    Transparences - 2

    Entre rêves et réalité, il m’est arrivé d’hésiter
    À suivre un monde d’idéaux ou tomber désillusionné.
    Par chance ou par fatalité, par patience et ténacité
    J’ai échappé aux ces fléaux mais j’en reste contusionné.

    Ma vie et mes rêves ont changé dans un monde de transparence
    Qui croit que la modernité est une réelle évolution.
    Mais l’état d’esprit inchangé garde son ancienne apparence ;
    Toujours la même humanité dans ses mêmes inhibitions.

    Tableau de Sachin Akalekar.

  • Le voyage solitaire

    Le voyage solitaire

    Depuis que j’ai beaucoup lâché et ouvert la cage aux oiseaux,
    Je suis devenue plus légère et je n’ai plus les pieds sur à Terre.
    Mes démons ne sont pas fâchés que je m’écarte des réseaux ;
    Ma folie n’est que passagère et mon voyage solitaire.

    Tableau de Lucy Campbell.

  • L’oracle

    L’oracle

    Si tu consultes les oracles, tu y verras plusieurs réponses ;
    Un médium d’apparence humaine, l’autre dans un corps d’animal.
    L’un te prédira des miracles, l’autre aura une mine absconse ;
    Ce n’est qu’au bout d’une semaine que tu comprendras, c’est normal.

    Tableau d’Andrey Remnev.

  • L’originale

    L’originale

    L’image idéale d’une femme que j’aimerai passionnément
    Reste gravée comme un dilemme que seul mon futur résoudra.
    L’empreinte agit comme un sésame qui m’entrouvre opportunément
    Les portes vers celle qui m’aime et qui, à mon cœur, répondra.

    Il s’agit de Lina Cavalieri, chanteuse d’opéra, muse de Piero Fornasetti, peintre Milanais, sculpteur, décorateur d’intérieur, graveur, et créateur de plus de 11000 objets. Il a décliné son visage énigmatique sur différents objets en multiples variations.

    vu sur http:nathfaitmain.canalblog.comarchives2014090830546483.html .

  • Transe de joie

    Transe de joie

    La foi transporte les montagnes et la joie transpose le cœur
    Quand le corps danse, libéré de son esprit déconnecté.
    Dansons compagnons et compagnes, chantons ensemble tous en chœur
    Pour cette joie inespérée que nous brûlons de collecter !

    Tableau de Merrily Strickland Boyd.

  • L’original

    La première impression est bonne car elle frappe l’inconscient ;
    Le cœur saisit les émotions puis, en transmet son sentiment.
    Comme observateur, je m’abonne à ce qui frappe à bon escient
    Ce cœur qui fait la promotion de mes futurs pressentiments.

    Dessin original de Hergé.

  • Féminité

    Féminité

    Si avant-hier
    Elle vivait
    Dans son enfance,
    Si hier encore
    Elle n’était
    Qu’adolescente,
    Si aujourd’hui
    Elle a acquis
    Un corps de femme,
    Sa vénusté
    Me transparaît
    De tout son charme.

    Jeune déesse
    Qui ne connaît
    Pas tout encore,
    Ton corps, lui, sait
    Tous les secrets
    De la nature.
    Le féminin
    Universel
    T’a consacrée
    D’être à la Terre,
    D’être à la Mère
    Divinisée.

    Tableau d’A.Selvaraj.

  • Lune-mère

    La lune pose en clef de voûte l’arcade du ciel étoilé
    Par sa lumière nutritive sur une terre consacrée.
    Force lunaire qui envoûte quand le mystère est dévoilé
    De son énergie attractive, œuvre du féminin sacré.

    Tableau de Juliaro sur www.juliaro.com .

  • La musique du temps

    La musique du temps

    La musique habille le temps avec des touches de couleurs
    Sur les secondes qui s’écoulent et l’intervalle des silences.
    Parfois son rythme haletant me fait oublier mes douleurs
    Et me donne la chair de poule d’une délicate insolence.

    Tableau d’Arvind Kolapkar.

  • Transparences – 1

    Transparences - 1

    Ce mirage indéfinissable d’une existence naturelle
    Se superpose dans mes rêves avec ses plus belles merveilles.
    Or je le pense indispensable à mes fantaisies culturelles
    Même si l’image est trop brève pour m’en souvenir au réveil.

    Tableau de Sachin Akalekar.

  • Le temps au féminin

    Le temps au féminin

    Le présent me regarde l’âme en tournant le dos au passé ;
    L’avenir impose une ultime destination vers le sacré.
    Si le temps était une femme, je fermerais mes yeux compassés
    Pour tâter ses formes intimes et pénétrer dans ses secrets.

    Photo d’une inconnue prise par un inconnu.

  • Réveil

    Réveil

    Comme un matin d’un nouveau jour, elle renaît de l’inconscience
    D’où son âme, réfugiée, s’est reconnectée aux étoiles.
    L’œil qui s’ouvre apprécie toujours d’une lumineuse insouciance
    La surprise privilégiée de la nuit qui quitte son voile.

    Tableau de Lucy Campbell.

  • Points de fuite

    Points de fuite

    Quand je m’approche du présent, toutes mes cellules s’activent
    Et forment une trame vibrante au diapason de qui je suis.
    Je sens l’esprit électrisant lutter contre l’âme captive
    Sous la surface équilibrante de l’eau du temps que je poursuis.

    Tableaux de Ton Dubbeldam.

  • Le dos du présent

    Lorsqu’elle me tourne le dos et relâche son attention
    Elle me confie sa défense et toute sa fragilité.
    Elle respire comme un cadeau la paix de sa méditation
    Et elle retombe en enfance en toute sensibilité.

    Elle s’échappe du présent juste pour vivre hors du temps
    La sensation que la quiétude fait résonner dans tout son être.
    La paix d’un ange omniprésent raisonne en se répercutant
    Dans un état de complétude qu’elle seule sait reconnaître.

    Tableaux de Lucy Campbell.

  • Points d’horizons

    Dans les mémoires du printemps sont écrits les plus beaux poèmes
    D’auteurs qui vivent en passagers le temps d’un voyage terrestre.
    Dans des directions empruntant toutes les routes de bohème
    Vers des paradis partagés à l’heure de la faune sylvestre.

    Les souvenirs du temps qui passe et les couleurs du temps qu’il fait
    Composent une chorégraphie dont l’œuvre reste en rémanence.
    Tout ce qui naît, vit et trépasse dans cet univers imparfait
    Contient la bibliographie par tous ses points de luminance.

    Tableaux de Ton Dubbeldam.

  • Parlez-vous coquelicot ?

    Parlez-vous coquelicot ?

    Avec le langage des fleurs, les coquelicots parlent un accent
    Qui leur fait prononcer en rouge les mots relatifs à la joie.
    Ils déclinent ainsi en couleur les champs d’un bonheur relaxant
    Qui porte la dernière touche à mon tableau aux mille voix.

    Illustration de Peter Frolov.

  • Vagues de points

    Quand l’ange de la nuit paraît, le jour se meurt dans un murmure ;
    Quelques dernières sentinelles scintillent dans l’opacité.
    Parfois une étoile apparaît comme nocturne enluminure
    Sur les ombres sempiternelles qui envahissent la cité.

    Point par point l’aurore réveille les vaguelettes ensommeillées endormies
    Les sommets des mâts s’illuminent de petits faisceaux détournés.
    Soudain un rayon de soleil perce la voûte émerveillée
    D’un ciel ravi que s’achemine l’heur d’une nouvelle journée.

    Tableaux de Ton Dubbeldam.

  • La fille du juif errant

    La fille du juif errant

    L’homme qui ne pouvait mourir donna sa fille à marier
    Issue de sa mille-et-unième histoire d’amours perpétuelles.
    Mais il lui fallut parcourir mille autres mondes variés
    Pour mettre fin à son dilemme et sa damnation rituelle.

    Illustration de Nurlan Kilibaev.

  • Futurologie

    Futurologie

    Demain promet monts et merveilles à l’enfant qui vit aujourd’hui,
    Grisé par l’orgueil goguenard d’une impudente technologie.
    Une fois sonné le réveil du rêve qui m’avait séduit,
    Me voici en plein cauchemar d’une techno-pathologie.

    Illustration de Anders Wenngren ou Mark Burkhardt.

  • Le passé recyclé

    Le passé recyclé

    Les dinosaures disparus, l’humanité évanouie,
    La prochaine civilisation trouvera ses nouvelles clefs.
    Dans un rêve, il m’est apparu que des êtres épanouis
    Vivaient avec délectation dans nos plastiques recyclés.

    Illustration de Filip Hodas.

  • Romance sous les tournesols

    Romance sous les tournesols

    J’aimerai cette femme en fleur qui minaudait tant d’attentions
    Que mon cœur faussait la boussole de ma raison désemparée.
    J’entends ses rires et ses pleurs, aussitôt que nous commencions
    À jouer sous les tournesols à trouver la chatte égarée.

    Tableau d’Otar Imerlishvili.

  • Romance en blanc

    Romance en blanc

    L’amour apparaît invisible comme un fond de romance en blanc.
    Ainsi, le cœur peut dessiner une aventure inégalée,
    Suffisamment imprévisible pour un coup de foudre troublant ;
    Sel viril, sucre efféminé, pour voluptés sucrée-salées.

    Tableau d’Andrei Protsouk.

  • Poissons d’amour

    Poissons d’amour

    Ô virginité de la mer, si précieuse et si importante,
    Pour enfanter l’humanité, tu fus offerte à notre Terre !
    Ce sacrifice doux-amer qui produit la manne abondante
    Nous frappera d’insanité si nous n’en sommes dignitaires.

    « la virginité est précieuse mais elle doit enfanter – sinon elle est comme une terre frappée de stérilité. » Johannes Angelus Silesius.

    Tableau de Christina P. Wyatt.

  • L’eau bleue

    L’eau bleue

    Dans l’eau bleue de mes souvenirs toutes les couleurs se mélangent
    Dans le bleu-gris indéfini de résurgences fraternelles.
    Je n’ai vu les femmes venir qu’opportunément quand les anges
    M’ont extrait la misogynie du formatage paternel.

    Tableau d’Otto Müller.

  • Les châteaux Colorado

    Les châteaux Colorado

    Finalement, ces grands châteaux n’ombragent pas le paysage !
    Toutefois, bien qu’un peu profane, j’y aurais ajouté quelques tours.
    Après, cerise sur le gâteau, par un vigoureux arrosage,
    Dans cette atmosphère diaphane, un peu de verdure alentour.

    Photo d’un canyon en Arizona.

  • Trois roses

    Trois roses

    Quatre roses font fuir le bourdon, trois roses suffisent pour l’amour.
    Une pour toi, une pour moi, une pour l’enfant approuvé.
    Et tant pis si c’est un garçon, on lui dira avec humour
    Que faute de choux, quel émoi, on a pris ce qu’on a trouvé.

    Tableau de Peter Mitchev.

  • L’homme qui boit

    Le vin, cet aliment de l’âme, ainsi qu’ennemi de l’esprit,
    Reste aussi dangereux au corps que les croyances pour le cœur.
    Il nous réchauffe de sa flamme lorsqu’il est sagement prescrit
    Mais met les hommes en désaccord si on abuse de sa liqueur.

    Chaque fois que vous goûterez du vin avec modération,
    C’est réellement un message qui vous ressuscitera l’âme.
    Mais lorsque vous écouterez la voix de son inspiration
    Appréciez en le passage mais gare à son retour de flamme.

    Tableau de Hannibale Caracci.

  • La plume de paon

    La plume de paon

    Dans l’œil de la plume de paon tel un miroir intentionné,
    J’ai vu ce qu’exprimait son cœur contrairement à son visage.
    Bien sûr, son regard de serpent ne cherchait qu’à m’impressionner
    Pour éviter à contrecœur de me pencher vers son corsage.

    Tableau de Maia Ramishvili.

  • Même pas peur !

    Même pas peur !

    Quand une femme montre ses seins, ce n’est pas elle ; c’est moi qui ai peur.
    Peur de sa poitrine effrontée ; peur du pic dans mon pantalon.
    Lorsqu’elle brandit à dessein ses tétons devant ma stupeur
    Je ferme les yeux pour affronter la douceur de ses mamelons.

    Tableau de Maia Ramishvili.

  • Germaine

    Germaine

    Je l’ai croisée mais sans la voir ; je l’ai rencontrée sans l’entendre ;
    Je l’ai aimée mais sans l’avoir ; je l’ai quittée sans la comprendre.
    Dommage, ce n’était qu’une image ; misère, elle n’était que chimère.
    Un cœur meurtri me dédommage de n’avoir su aimer ma mère.

    Tableau de Juliette Belmonte.

  • Sauvée par les coquelicots

    Par nos racines ombilicales, coupées le jour de la naissance,
    Nous ressemblons aux fleurs du vent qui prolonge nos extrémités.
    Je sais des plantes médicales, coquelicots en connaissance,
    Qui calment nos peines et nos pleurs juste par leur proximité.

    Tableau de Rudolph Carl Gorman.

  • La peinture généalogique

    La peinture généalogique

    La peinture généalogique relie toutes nos dimensions
    Vers l’infini de la naissance et l’infini des descendants
    Qu’il faut rapprocher, c’est logique, d’œuvres de mêmes prétentions
    Afin que nous prenions conscience de ce lignage transcendant.

    Tableau « sueños y naturaleza » d’Alfredo Arreguín.

  • Par la lumière

    Par la lumière

    J’aime ces anges de lumière qui nous soignent l’âme et le cœur ;
    Comme doctoresses acrobates et nous, spectateurs et patients ;
    Comme prêtresses infirmières et nous simples enfants de chœur ;
    Afin que le cirque combatte notre enthousiasme déficient !

    Photo de Matt Odom.

  • En haut de l’échelle

    En haut de l’échelle

    Tandis qu’en haut de son échelle, elle se tortillait du balcon,
    Je me risquai d’évaluer le poids de son charme en tutu.
    Mais la poupée romanichelle faisait ce geste un peu abscons
    Pour éviter de saluer puis, tomber à bride abattue.

    Photo de Signe Vilstrup.

  • Dédoublement

    Dédoublement

    J’ai voulu prendre un pseudonyme comme imaginaire acolyte
    Mais ce nom de plume m’a pris toute ma personnalité.
    Et de peur que ne s’envenime cette situation insolite
    J’ai finalement entrepris d’en faire mon originalité.

    Tableau d’István Sándorfi.