Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Falerone

    Falerone

    Quand j’aperçois les bleus de l’âme colorer les murs des maisons
    Et les nuances de verdure les dissoudre dans les fourrés,
    Je sens la terre qui réclame le travail au fil des saisons
    Pour récompenser en nature les hommes qui l’ont labourée.

    Photo du village médiéval de Falerone en Italie.

  • L’amie imaginaire

    L’amie imaginaire

    Enfant, j’ai souvent éprouvé une amitié approfondie
    Pour un ami imaginaire qui m’enlevait mon vague à l’âme.
    L’autre jour, je l’ai retrouvé, nous avions tous les deux grandis.
    Mais le plus extraordinaire fut qu’elle était devenue femme.

    Tarot de Alana Fairchild et Autumn Skye Morrison.

  • Robes du temps

    Robes du temps

    Si les robes couleurs de temps sont démodées depuis longtemps,
    Les robes couleurs de soleil sont obscurcies par le sommeil
    Et les robes couleurs de lune tombées dans la fosse commune.
    Seules les robes sans prétentions sont, paraît-il, en expansion.

    Tableau d’August Ro.

  • La fontaine aux souvenirs

    La fontaine aux souvenirs

    Dans la fontaine aux souvenirs, les dieux ont perdu la mémoire
    Mais les déesses y ont pleuré des larmes énergétisées.
    Les femmes apprécient de venir dans ses ondes en robe de moire
    Pour sentir l’eau les effleurer d’une caresse magnétisée.

    Gravure japonaise sur bois.

  • Flûte de pan et plume de paon

    Flûte de pan et plume de paon

    Dans la mythologie hellène, un homme à la flûte de pan
    Jouait sa musique rustique empreinte de philanthropie ;
    Dans la mythologie indienne, un homme à la plume de paon
    Jouait sa musique mystique pour en séduire les gopis.

    Krishna est fréquemment montré jouant de la flûte, séduisant les gopis – les gardiennes de troupeaux.

    Tableau d’Arun Kumar Samadder.

  • Fleur de cactus

    Fleur de cactus

    Fleur de cactus, fleur érogène, enivre mon cœur philanthrope !
    Tu changes les couleurs du monde à l’envers des comptes à rebours
    Par l’alcool hallucinogène dont les émotions psychotropes
    M’initient d’une joie profonde au cérémonial de l’amour.

    Tableau de Holly Warburton.

  • Entre deux lumières

    Entre deux lumières

    Particulièrement à l’instant de l’aurore ou du crépuscule
    Quand le soleil franchit le seuil entre lumières et ténèbres,
    J’aime observer près de l’étang les éphémères en groupuscules
    Dont chaque jour porte le deuil à l’aube de la nuit funèbre.

    Illustration de Pascal Campion.

  • Ultra moderne solitude

    Ultra moderne solitude

    Derrière les masques de protection et les seuils de sécurité
    La solitude et l’habitude cohabitent en monogamie.
    À moins qu’une auto-détection vers un compagnon mérité parent déshérité
    Ne soit accordée par l’étude de mon application d’amis.

    Image du jeu vidéo Gamekyo.

  • Le combat intérieur

    Le combat intérieur

    Quand je te crois bon ou mauvais, j’entre aussi en contradiction ;
    Le mal que tu fais pour mon bien devient un bien au cœur du mal.
    J’ai beau combattre et innover, tout me revient en addiction
    Et mon pire ennemi devient ma propre origine animale.

    « Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même. » Friedrich Wilhelm Nietzsche.

    Illustration de Tomasz Alen Kopera.

  • Nature sauvagine

    Nature sauvagine

    Elle était tellement intégrée à la nature sauvagine
    Que son corps nu s’assimilait aux branches vives des forêts.
    Elle a senti à quel degré la rencontre était androgyne
    Car je n’ai pu dissimuler une envie qui me dévorait.

    Tableau de Kaye Donachie.

  • Couverdure

    Couverdure

    Parée de robe de verdure aux plis repassés par le vent,
    Gaïa redevient une femme quand la nuit lui borde les pôles.
    Et moi, l’enfant de la nature, je guette le soleil levant
    Dont les premiers rayons enflamment la silhouette de son épaule.

    Photo de Elena Chernenko.

  • Danse dans la lumière

    Danse dans la lumière

    Pourquoi les lucioles dansent ? Pourquoi, la nuit, les feux follets
    Et la Terre autour du Soleil virevolte-elle constamment ?
    Pourquoi les femmes en cadence et les hommes vont batifoler ?
    Cette force à nulle autre pareille, c’est de l’amour évidemment.

    Vu sur photography.katabara.com.

  • En attendant la fin du monde

    En attendant la fin du monde

    J’espère qu’à la fin du monde, la Terre m’accordera un délai ;
    Le dernier jour du condamné qui pourra tout revisionner.
    Peut-être qu’à la dernière seconde, le moyen me sera révélé
    Pour enfin me dédouaner du paradis conditionné.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Couleurs nature – 2

    Couleurs nature - 2

    Le premier travail d’apprenti, confié aux anges de la nature,
    Consiste à marier les nuances pour habiller les fleurs des champs.
    D’une inspiration garantie par la divine signature,
    Chacun met toute son influence pour les fruits les plus aguichants.

    Tableau de Victor Nizovtsev.

  • Couleurs nature – 1

    Couleurs nature - 1

    La nature aime reproduire ce qui est dedans, ce qui est dehors,
    Pour montrer la loi de la vie universelle et souveraine.
    Car la Terre se plaît à séduire par une pluie de météores
    Sa flore en robes asservies à ses racines souterraines.

    Photo Florería Madeleyne.

  • Juste la lumière

    Juste la lumière

    Pour la beauté d’un paysage, pour la grâce des champs de blés,
    Pour la majesté solennelle des arbres au-dessus des collines,
    Louons le divin éclairage qui règne sur cette assemblée
    D’une nature ainsi femelle d’une fécondation masculine.

    Photo de Larisa Kuprina.

  • L’envers du décor

    L’envers du décor

    Quand l’homme marche vers son but, la perspective le déroute
    Et modifie le paysage des hypothèses de départ.
    Même s’il reprend au début et prête attention à sa route,
    Dans l’objectif qu’il envisage, il se fourvoie de part en part.

    « Tout homme qui marche peut s’égarer. » Johann Wolfgang von Goethe.

  • La main guérisseuse

    La main guérisseuse

    Cette main en forme d’étoile, fruit d’une longue évolution,
    Capte et rayonne l’énergie d’un flux vital et nourrissant
    Car la lumière qui se dévoile en chaudes circonvolutions
    Se communique en synergie d’un magnétisme guérissant.

    Photo de Tra Me e Me di Lorena Gatta.

  • Danse cosmique

    Danse cosmique

    Dans la céleste farandole de galaxies en rotation,
    Planètes et étoiles convolent souvent avec ostentation
    Car l’univers macrocosmique semble une danse surentraînée
    Entre trous noirs pléonasmiques et les comètes en traînées.

    Vu sur https:pixel2pixeldesign.comdesign-inspiration-photo-manipulations .

  • La nature asexuée

    La nature asexuée

    Dans la nature hermaphrodite, la vie a pris l’autre chemin
    Finie la lutte entre les sexes, chaque être humain s’est transformé.
    On le dit beau comme Aphrodite ou belle comme un dieu romain
    Débarrassé de ses complexes et de ses lois à réformer.

    Illustration d’Aitch Heliana.

  • L’espoir

    L’espoir

    Une seule dormeuse se réveille et sort les autres du sommeil.
    Une seule gardienne d’espoir saura à temps le transférer.
    Ainsi partout, une fée veille guettant le lever de soleil
    Pour effacer le désespoir au cœur des hommes conféré.

    Tableau de Gustav Klimt.

  • Le bain de nature

    Le bain de nature

    Ainsi la fée photogénique traite son corps d’un composé
    Qui a trempé dans les eaux noires macéré de toiles d’araignées ;
    Baignée de fontaine hygiénique, ointe de goutte de rosée,
    La fille, nue dans sa baignoire, laisse son corps s’en imprégner.

    Illustration d’Aitch Heliana.

  • Changer de vie

    Changer de vie

    L’amour m’invite à un voyage qui métamorphose le cœur
    Et me déshabille le corps pour revêtir d’autres usages.
    Comme un indicible effeuillage entre deux tourtereaux moqueurs
    Qui s’aimeront toujours plus fort selon le gré des paysages.

    Tableau de Catrin Welz-Stein.

  • Comment naissent les étoiles

    Comment naissent les étoiles

    Des anges vivent en synergie dans l’univers immatériel
    Derrière le mur de lumière ceint de l’impénétrable voile.
    Leurs échos de champs d’énergie trouent l’espace-temps vectoriel
    Dont l’éternité coutumière procrée des fontaines d’étoiles.

    Illustration de Victo Ngai.

  • La femme partie en fumée…

    La femme partie en fumée…

    Quand elle est partie en éclat, tous mes souvenirs explosèrent
    Comme une réaction en chaîne dans ma mémoire fracturée.
    Puis, le silence m’encercla, lourd comme des plombs de misère
    Tombent la nuit lacrymogène sur ce départ prématuré.

    Tableau de Jimmy Law.

  • L’homme parti en fumée…

    L’homme parti en fumée…

    Quand il est parti, immobile, toutes les voix de mon enfance
    L’ont appelé dans les couloirs de mes souvenirs amnésiques.
    Quelques fragments indélébiles, mêlés de tristesse et d’offense,
    Sur l’envol qui, sans le vouloir, laisse une trace anesthésique.

    Tableau de Jimmy Law.

  • Couleur cannelle

    Couleur cannelle

    Odeurs de vanille et cannelle sourdent de l’imagination
    Avec les images exotiques des îles où l’on vit en couleurs.
    Mais les aventures charnelles qui charment avec fascination
    S’opposent aux tabous érotiques et l’ilotisme de douleur.

    Tableau de Cheryl Waale.

  • L’idéal féminin

    L’idéal féminin

    J’ai longtemps poursuivi la quête de mon idéal féminin
    Qui ressemblait à s’y méprendre à celle qui m’était destinée.
    C’est après des années d’enquêtes que compris qu’il est bénin
    De laisser mon cœur se surprendre par une image déterminée.

    Tableau de Cheryl Waale.

  • Santorini, à l’heure rose

    Santorini, à l’heure rose

    Santorini, à l’heure rose, des sentinelles en silence
    Gardent l’accès au belvédère, sereinement à pas feutrés.
    Dans le crépuscule morose, les protecteurs en vigilance
    Prennent la pose légendaire, dos rond, sur la place, vautré.

    Illustration de Mykonos.

  • L’insaisissable

    L’insaisissable

    Souvent, juste au sortir du rêve, la dernière image s’envole
    Et je n’arrive à en saisir aucune des extrémités.
    Rêvée si forte pourtant si brève, elle se meurt dans l’aube frivole
    Et malgré mon plus cher désir, rien n’en reste à proximité.

    Tableau de Madalina Andronic.

  • Dîner avec mon chat

    Dîner avec mon chat

    Ce soir je dîne avec mon chat qui m’a laissé l’appartement.
    Il est descendu des étoiles par la comète de vingt heures.
    Mais lorsque minuit approcha, il s’éclipsa subitement
    En m’abandonnant quelques poils en guise de porte-bonheur.

    Illustration de Loika – Yan Qin Weng).

  • Pêcheur d’étoiles

    Pêcheur d’étoiles

    J’ai commencé, pêcheur d’étoiles, au temps où je collectionnais
    Toutes les merveilles du monde qui tintinnabulaient en chœur.
    Après, lorsque j’ai mis les voiles vers des cieux que j’affectionnais,
    De peur que je ne me morfonde, je les ai mises dans mon cœur.

    Illustration de Loika – Yan Qin Weng).

  • Tant pis pour le paradis

    Tant pis pour le paradis

    Il serait transcrit dans nos gènes des souvenirs du paradis
    Qui codent dans les chromosomes jusqu’au péché le plus infâme.
    Ainsi, la pomme pathogène n’est point mortelle maladie
    Quand elle se transmet par les hommes qui n’ont jamais connu de femme.

    Après avoir chassé la source qui nous rattache à l’animal,
    La femme, impie par la science, sera bientôt stérilisée.
    Les hommes se toucheront les bourses pour la domination du mâle
    Et commenceront l’expérience d’un nouvel ordre civilisé.

    Illustration de Madalina Andronic.

  • Toutes mes mémoires imbriquées

    Toutes mes mémoires imbriquées qui convergent vers mon enfance
    S’enfuient vers mille alternatives de tous les chemins que j’emprunte.
    Toutes mes erreurs étriquées et mes acquis de connaissances
    Représentent mes tentatives et dessinent mon intime empreinte.

    Tableau de Michael Strevens.

  • La vestale de l’âme

    La vestale de l’âme

    Les lois de la réincarnation expliquent le cycle de l’âme
    Guidée jusqu’à destination par la gardienne de la flamme.
    Comme l’eau qui rejoint la mer d’avoir coulé sous tant de ponts
    Et renaîtra d’une autre mère sous le souffle d’un vent fripon.

    Tableau de Mahnoor Shah.

  • L’empreinte du rêve

    L’empreinte du rêve

    Une créature échappée d’entre les deux parties du monde
    À imprégné la toile vierge et sensible de ma rétine.
    Comme si le cœur l’avait happée avant qu’une pensée vagabonde
    Apporte l’image qui converge avec ma mémoire enfantine.

    Tableau d’Osnat Tzadok.

  • Le lac des cygnes

    Le lac des cygnes

    Folle vengeance capricieuse d’un pauvre sorcier pernicieux !
    Pauvre princesse gracieuse victime d’un sort malicieux !
    Le jour, vit dans un corps de cygne ; la nuit, redevient une femme.
    Il suffirait, dit-on, d’un signe pour rompre un charme aussi infâme…

    L’amour pourrait tout arranger seulement voilà c’est compliqué !
    Un prince voudrait bien l’épouser et tuer l’auteur du maléfice.
    Mais alors rien n’aura changé, le sort restera appliqué
    Comment l’amour, fort jalousé, échappera-t-il au sacrifice ?

    Plusieurs solutions se présentent, choisissez la plus complaisante :
    L’amour vaincra, le sorcier meurt tout le monde s’en tire de bonne humeur ;
    Le prince déclare son amour mais elle reste un cygne pour toujours ;
    Le prince avoue son impuissance, tous deux se noient sans réjouissance.

    Il existe effectivement différentes fins à cette légende allemande.
    « Le lac des cygnes » est un ballet sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

    Tableau d’Alison Jay.

  • Le Chat-paon

    Le Chat-paon

    J’ai récupéré le carnet des études zoophoriques
    De l’imaginaire audacieux du créateur de Peter Pan.
    Dommage qu’il n’ait incarné aucun des fantasmagoriques
    Chimères et fantasmes fallacieux comme, par exemple, le Chat-paon.

    Création Photoshop sur https:designers.designcrowd.comdesigner249126batbrat .

  • Projections

    Projections

    L’homme projette sur sa femme tous ses désirs hallucinés
    Afin de lui montrer qu’il l’aime de ses fantasmes ophtalmiques.
    La femme fait un retour de flamme si jamais d’autres dulcinées
    Reçoivent également la même éjaculation orgasmique.

    Tableau de Tos Kostermans.

  • Fantasmes

    Fantasmes

    La femme embellit les fantasmes de ces messieurs prépondérants
    Comme l’objet de leurs désirs en échange d’appointements.
    Les hommes recherchent l’orgasme comme butin du conquérant
    Qui met sa force et son plaisir dans le sexe conjointement.

    Tableau de Fatima Tomaeva-Gabellini.

  • La dispersion

    La dispersion

    Tout ce que j’ai accumulé tout au long de mes plus beaux rêves
    Fondra au matin embrumé dans un éclat évanescent.
    Tout ce que j’ai assimilé tout au long de ma vie si brève
    Se désagrègera en fumée dans mon fantôme luminescent.

    Mais l’accumulation des songes laisse une trace qui s’ajoute
    Et qui, tous les jours, ensemence le cœur de ce qui le ravit.
    L’assimilation des mensonges, de la vérité et du doute,
    Révèle que tout recommence dans le grand cycle de la vie.

    Tableau de Konstantin Kacev.

  • Les anges exterminateurs

    Les anges exterminateurs

    Tandis que le monde s’inquiète à propos des épidémies,
    Je me demande si le silence de Dieu n’est pas révélateur…
    Bien que la religion n’empiète guère sur notre économie,
    Je surveille avec vigilance les anges exterminateurs.

    Tableau d’Anton Franciscus Pieck.

  • Les cygnes d’étang (du lac)

    Les cygnes d’étang (du lac)

    Cygne diurne, cygne nocturne, selon les tables solunaires,
    Se croisent au gré de la marée sous l’œil de la lune qui luit.
    Le petit prince taciturne pêche dans les eaux lagunaires (lacunaires)
    Aux vaguelettes chamarrées sous l’œil de la reine de nuit.

    Tableau de Lucy Campbell.

  • Chante rossignolet

    Chante rossignolet

    Gentil rossignolet sauvage, tu métamorphoses mon cœur
    Comme si l’eau de la fontaine rigolait d’un vin merveilleux
    Pareil au guignolet suave, pareil aux plus douces liqueurs
    Qui donnent l’hypnose soudaine des rêves les plus audacieux.

    Tableau de Mike Willcox sur https:mikewillcox.bigcartel.comproducts .

  • Premier bémol

    Premier bémol

    Deux cerveaux bien organisés prennent la même direction ;
    Mais pour compagnons et compagnes, tous les chemins mènent à Rome.
    Dans notre monde mécanisé les outils de prédilection
    Font perdre plus de temps qu’on en gagne avec la femme mais surtout l’homme.

    Illustration « Just Married » de Gordon Johnson.

  • Complainte pour jours de pluie

    Complainte pour jours de pluie

    Les ruisseaux chantent dans mon village les jours de pluie à point nommés
    Qui seuls apportent l’abondance des eaux qui abreuvent la terre.
    Curieusement dans le sillage lorsque je gravis les sommets
    J’y vois des traces qui se condensent en mousse orange délétère.

    Tableau de Victor Yushkevich.

  • La courbe bleue

    La courbe bleue

    Toute la nature se courbe en sens inverse de l’attraction.
    Les arbres poussent contre le vent, les boues s’écoulent sous la pluie.
    La force des éléments fourbes contraignent la Terre à changer
    L’humanité dorénavant sous le progrès de l’oppression.

    Tableau d’Eugène Brouillard.

  • Danse sur le rivage

    Danse sur le rivage

    Heureux les gens à ma fenêtre qui dansent au bord du rivage,
    Qui font la fête tous ensemble pour célébrer la mi-carême.
    Heureux tous les enfants à naître qui connaîtront un nouvel âge
    Privé de tout ce qui ressemble au respect des anciens barèmes.

    Heureuses les familles qui passent, de la grand-mère au petit-fils
    Qui font la fête tous ensemble lors des soirées du ramadan.
    Heureux tous ces morts qui trépassent et partent en feux d’artifices
    Libérés de ce qui ressemble à la fin d’un monde décadent.

    Tableau d’Edvard Munch.

  • L’offrande

    L’offrande

    La première fille qui m’a offert en prime son intimité
    Reste enregistrée dans l’album de ma collection de fantasmes.
    Hypnotisé par l’atmosphère, engourdi de timidité,
    J’ai fait un petit pas pour l’homme mais un pas géant vers l’orgasme.

    Tableau de Luis Ricardo Falero.

  • L’ombre du doute

    L’ombre du doute

    Que faire quand l’ombre du doute laisse une empreinte sur le visage
    Qui marque les limitations d’un monde moderne et austère ?
    Hélas, la peur que l’on redoute et qui noircit le paysage
    Nuit à la bonne constitution de notre système immunitaire !

    Tableau de Robert G Harris.