Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.
Quand j’aperçois les bleus de l’âme colorer les murs des maisons Et les nuances de verdure les dissoudre dans les fourrés, Je sens la terre qui réclame le travail au fil des saisons Pour récompenser en nature les hommes qui l’ont labourée.
Enfant, j’ai souvent éprouvé une amitié approfondie Pour un ami imaginaire qui m’enlevait mon vague à l’âme. L’autre jour, je l’ai retrouvé, nous avions tous les deux grandis. Mais le plus extraordinaire fut qu’elle était devenue femme.
Si les robes couleurs de temps sont démodées depuis longtemps, Les robes couleurs de soleil sont obscurcies par le sommeil Et les robes couleurs de lune tombées dans la fosse commune. Seules les robes sans prétentions sont, paraît-il, en expansion.
Dans la fontaine aux souvenirs, les dieux ont perdu la mémoire Mais les déesses y ont pleuré des larmes énergétisées. Les femmes apprécient de venir dans ses ondes en robe de moire Pour sentir l’eau les effleurer d’une caresse magnétisée.
Dans la mythologie hellène, un homme à la flûte de pan Jouait sa musique rustique empreinte de philanthropie ; Dans la mythologie indienne, un homme à la plume de paon Jouait sa musique mystique pour en séduire les gopis.
Krishna est fréquemment montré jouant de la flûte, séduisant les gopis – les gardiennes de troupeaux.
Fleur de cactus, fleur érogène, enivre mon cœur philanthrope ! Tu changes les couleurs du monde à l’envers des comptes à rebours Par l’alcool hallucinogène dont les émotions psychotropes M’initient d’une joie profonde au cérémonial de l’amour.
Particulièrement à l’instant de l’aurore ou du crépuscule Quand le soleil franchit le seuil entre lumières et ténèbres, J’aime observer près de l’étang les éphémères en groupuscules Dont chaque jour porte le deuil à l’aube de la nuit funèbre.
Derrière les masques de protection et les seuils de sécurité La solitude et l’habitude cohabitent en monogamie. À moins qu’une auto-détection vers un compagnon mérité parent déshérité Ne soit accordée par l’étude de mon application d’amis.
Quand je te crois bon ou mauvais, j’entre aussi en contradiction ; Le mal que tu fais pour mon bien devient un bien au cœur du mal. J’ai beau combattre et innover, tout me revient en addiction Et mon pire ennemi devient ma propre origine animale.
« Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même. » Friedrich Wilhelm Nietzsche.
Elle était tellement intégrée à la nature sauvagine Que son corps nu s’assimilait aux branches vives des forêts. Elle a senti à quel degré la rencontre était androgyne Car je n’ai pu dissimuler une envie qui me dévorait.
Parée de robe de verdure aux plis repassés par le vent, Gaïa redevient une femme quand la nuit lui borde les pôles. Et moi, l’enfant de la nature, je guette le soleil levant Dont les premiers rayons enflamment la silhouette de son épaule.
Pourquoi les lucioles dansent ? Pourquoi, la nuit, les feux follets Et la Terre autour du Soleil virevolte-elle constamment ? Pourquoi les femmes en cadence et les hommes vont batifoler ? Cette force à nulle autre pareille, c’est de l’amour évidemment.
J’espère qu’à la fin du monde, la Terre m’accordera un délai ; Le dernier jour du condamné qui pourra tout revisionner. Peut-être qu’à la dernière seconde, le moyen me sera révélé Pour enfin me dédouaner du paradis conditionné.
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Le premier travail d’apprenti, confié aux anges de la nature, Consiste à marier les nuances pour habiller les fleurs des champs. D’une inspiration garantie par la divine signature, Chacun met toute son influence pour les fruits les plus aguichants.
La nature aime reproduire ce qui est dedans, ce qui est dehors, Pour montrer la loi de la vie universelle et souveraine. Car la Terre se plaît à séduire par une pluie de météores Sa flore en robes asservies à ses racines souterraines.
Pour la beauté d’un paysage, pour la grâce des champs de blés, Pour la majesté solennelle des arbres au-dessus des collines, Louons le divin éclairage qui règne sur cette assemblée D’une nature ainsi femelle d’une fécondation masculine.
Quand l’homme marche vers son but, la perspective le déroute Et modifie le paysage des hypothèses de départ. Même s’il reprend au début et prête attention à sa route, Dans l’objectif qu’il envisage, il se fourvoie de part en part.
« Tout homme qui marche peut s’égarer. » Johann Wolfgang von Goethe.
Cette main en forme d’étoile, fruit d’une longue évolution, Capte et rayonne l’énergie d’un flux vital et nourrissant Car la lumière qui se dévoile en chaudes circonvolutions Se communique en synergie d’un magnétisme guérissant.
Dans la céleste farandole de galaxies en rotation, Planètes et étoiles convolent souvent avec ostentation Car l’univers macrocosmique semble une danse surentraînée Entre trous noirs pléonasmiques et les comètes en traînées.
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Dans la nature hermaphrodite, la vie a pris l’autre chemin Finie la lutte entre les sexes, chaque être humain s’est transformé. On le dit beau comme Aphrodite ou belle comme un dieu romain Débarrassé de ses complexes et de ses lois à réformer.
Une seule dormeuse se réveille et sort les autres du sommeil. Une seule gardienne d’espoir saura à temps le transférer. Ainsi partout, une fée veille guettant le lever de soleil Pour effacer le désespoir au cœur des hommes conféré.
Ainsi la fée photogénique traite son corps d’un composé Qui a trempé dans les eaux noires macéré de toiles d’araignées ; Baignée de fontaine hygiénique, ointe de goutte de rosée, La fille, nue dans sa baignoire, laisse son corps s’en imprégner.
L’amour m’invite à un voyage qui métamorphose le cœur Et me déshabille le corps pour revêtir d’autres usages. Comme un indicible effeuillage entre deux tourtereaux moqueurs Qui s’aimeront toujours plus fort selon le gré des paysages.
Des anges vivent en synergie dans l’univers immatériel Derrière le mur de lumière ceint de l’impénétrable voile. Leurs échos de champs d’énergie trouent l’espace-temps vectoriel Dont l’éternité coutumière procrée des fontaines d’étoiles.
Quand elle est partie en éclat, tous mes souvenirs explosèrent Comme une réaction en chaîne dans ma mémoire fracturée. Puis, le silence m’encercla, lourd comme des plombs de misère Tombent la nuit lacrymogène sur ce départ prématuré.
Quand il est parti, immobile, toutes les voix de mon enfance L’ont appelé dans les couloirs de mes souvenirs amnésiques. Quelques fragments indélébiles, mêlés de tristesse et d’offense, Sur l’envol qui, sans le vouloir, laisse une trace anesthésique.
Odeurs de vanille et cannelle sourdent de l’imagination Avec les images exotiques des îles où l’on vit en couleurs. Mais les aventures charnelles qui charment avec fascination S’opposent aux tabous érotiques et l’ilotisme de douleur.
J’ai longtemps poursuivi la quête de mon idéal féminin Qui ressemblait à s’y méprendre à celle qui m’était destinée. C’est après des années d’enquêtes que compris qu’il est bénin De laisser mon cœur se surprendre par une image déterminée.
Santorini, à l’heure rose, des sentinelles en silence Gardent l’accès au belvédère, sereinement à pas feutrés. Dans le crépuscule morose, les protecteurs en vigilance Prennent la pose légendaire, dos rond, sur la place, vautré.
Souvent, juste au sortir du rêve, la dernière image s’envole Et je n’arrive à en saisir aucune des extrémités. Rêvée si forte pourtant si brève, elle se meurt dans l’aube frivole Et malgré mon plus cher désir, rien n’en reste à proximité.
Ce soir je dîne avec mon chat qui m’a laissé l’appartement. Il est descendu des étoiles par la comète de vingt heures. Mais lorsque minuit approcha, il s’éclipsa subitement En m’abandonnant quelques poils en guise de porte-bonheur.
J’ai commencé, pêcheur d’étoiles, au temps où je collectionnais Toutes les merveilles du monde qui tintinnabulaient en chœur. Après, lorsque j’ai mis les voiles vers des cieux que j’affectionnais, De peur que je ne me morfonde, je les ai mises dans mon cœur.
Il serait transcrit dans nos gènes des souvenirs du paradis Qui codent dans les chromosomes jusqu’au péché le plus infâme. Ainsi, la pomme pathogène n’est point mortelle maladie Quand elle se transmet par les hommes qui n’ont jamais connu de femme.
Après avoir chassé la source qui nous rattache à l’animal, La femme, impie par la science, sera bientôt stérilisée. Les hommes se toucheront les bourses pour la domination du mâle Et commenceront l’expérience d’un nouvel ordre civilisé.
Toutes mes mémoires imbriquées qui convergent vers mon enfance S’enfuient vers mille alternatives de tous les chemins que j’emprunte. Toutes mes erreurs étriquées et mes acquis de connaissances Représentent mes tentatives et dessinent mon intime empreinte.
Les lois de la réincarnation expliquent le cycle de l’âme Guidée jusqu’à destination par la gardienne de la flamme. Comme l’eau qui rejoint la mer d’avoir coulé sous tant de ponts Et renaîtra d’une autre mère sous le souffle d’un vent fripon.
Une créature échappée d’entre les deux parties du monde À imprégné la toile vierge et sensible de ma rétine. Comme si le cœur l’avait happée avant qu’une pensée vagabonde Apporte l’image qui converge avec ma mémoire enfantine.
Folle vengeance capricieuse d’un pauvre sorcier pernicieux ! Pauvre princesse gracieuse victime d’un sort malicieux ! Le jour, vit dans un corps de cygne ; la nuit, redevient une femme. Il suffirait, dit-on, d’un signe pour rompre un charme aussi infâme…
L’amour pourrait tout arranger seulement voilà c’est compliqué ! Un prince voudrait bien l’épouser et tuer l’auteur du maléfice. Mais alors rien n’aura changé, le sort restera appliqué Comment l’amour, fort jalousé, échappera-t-il au sacrifice ?
Plusieurs solutions se présentent, choisissez la plus complaisante : L’amour vaincra, le sorcier meurt tout le monde s’en tire de bonne humeur ; Le prince déclare son amour mais elle reste un cygne pour toujours ; Le prince avoue son impuissance, tous deux se noient sans réjouissance.
Il existe effectivement différentes fins à cette légende allemande. « Le lac des cygnes » est un ballet sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
J’ai récupéré le carnet des études zoophoriques De l’imaginaire audacieux du créateur de Peter Pan. Dommage qu’il n’ait incarné aucun des fantasmagoriques Chimères et fantasmes fallacieux comme, par exemple, le Chat-paon.
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L’homme projette sur sa femme tous ses désirs hallucinés Afin de lui montrer qu’il l’aime de ses fantasmes ophtalmiques. La femme fait un retour de flamme si jamais d’autres dulcinées Reçoivent également la même éjaculation orgasmique.
La femme embellit les fantasmes de ces messieurs prépondérants Comme l’objet de leurs désirs en échange d’appointements. Les hommes recherchent l’orgasme comme butin du conquérant Qui met sa force et son plaisir dans le sexe conjointement.
Tout ce que j’ai accumulé tout au long de mes plus beaux rêves Fondra au matin embrumé dans un éclat évanescent. Tout ce que j’ai assimilé tout au long de ma vie si brève Se désagrègera en fumée dans mon fantôme luminescent.
Mais l’accumulation des songes laisse une trace qui s’ajoute Et qui, tous les jours, ensemence le cœur de ce qui le ravit. L’assimilation des mensonges, de la vérité et du doute, Révèle que tout recommence dans le grand cycle de la vie.
Tandis que le monde s’inquiète à propos des épidémies, Je me demande si le silence de Dieu n’est pas révélateur… Bien que la religion n’empiète guère sur notre économie, Je surveille avec vigilance les anges exterminateurs.
Cygne diurne, cygne nocturne, selon les tables solunaires, Se croisent au gré de la marée sous l’œil de la lune qui luit. Le petit prince taciturne pêche dans les eaux lagunaires (lacunaires) Aux vaguelettes chamarrées sous l’œil de la reine de nuit.
Gentil rossignolet sauvage, tu métamorphoses mon cœur Comme si l’eau de la fontaine rigolait d’un vin merveilleux Pareil au guignolet suave, pareil aux plus douces liqueurs Qui donnent l’hypnose soudaine des rêves les plus audacieux.
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Deux cerveaux bien organisés prennent la même direction ; Mais pour compagnons et compagnes, tous les chemins mènent à Rome. Dans notre monde mécanisé les outils de prédilection Font perdre plus de temps qu’on en gagne avec la femme mais surtout l’homme.
Les ruisseaux chantent dans mon village les jours de pluie à point nommés Qui seuls apportent l’abondance des eaux qui abreuvent la terre. Curieusement dans le sillage lorsque je gravis les sommets J’y vois des traces qui se condensent en mousse orange délétère.
Toute la nature se courbe en sens inverse de l’attraction. Les arbres poussent contre le vent, les boues s’écoulent sous la pluie. La force des éléments fourbes contraignent la Terre à changer L’humanité dorénavant sous le progrès de l’oppression.
Heureux les gens à ma fenêtre qui dansent au bord du rivage, Qui font la fête tous ensemble pour célébrer la mi-carême. Heureux tous les enfants à naître qui connaîtront un nouvel âge Privé de tout ce qui ressemble au respect des anciens barèmes.
Heureuses les familles qui passent, de la grand-mère au petit-fils Qui font la fête tous ensemble lors des soirées du ramadan. Heureux tous ces morts qui trépassent et partent en feux d’artifices Libérés de ce qui ressemble à la fin d’un monde décadent.
La première fille qui m’a offert en prime son intimité Reste enregistrée dans l’album de ma collection de fantasmes. Hypnotisé par l’atmosphère, engourdi de timidité, J’ai fait un petit pas pour l’homme mais un pas géant vers l’orgasme.
Que faire quand l’ombre du doute laisse une empreinte sur le visage Qui marque les limitations d’un monde moderne et austère ? Hélas, la peur que l’on redoute et qui noircit le paysage Nuit à la bonne constitution de notre système immunitaire !