D’abord je ne vois que son corps qui sort de ses draps de satin ; Encore endormie, la fleurette déploie un à un ses pétales. Puis elle s’ébroue pour faire accord avec la brise du matin Qui lui donne la mine guillerette de sa prestance végétale.
Après le vent, voici le feu du roi-soleil procréateur Dont la paternité s’exprime par la robe aux tons écarlates. Tandis qu’elle secoue ses cheveux d’un noir d’ébène révélateur De ses origines qui priment et dont la vérité éclate.
Le coquelicot, fleur de joie, est notre fille naturelle Enfantée du sel de la terre, nourrie du sang de nos ancêtres. Ainsi dès que la fleur rougeoie comme magie surnaturelle Dans les champs, soyons solidaires envers notre lignée champêtre.
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L’homme qui marchait avec Dieu est arrivé au carrefour Des religions les plus stupides avec leurs règles et leurs rites. Le parcours plutôt insidieux qu’il suivait presque par bravoure N’a servi que maîtres cupides et propriétaires démérites.
Puis Dieu étant passé de mode, l’homme a marché après le sexe Car Dieu ayant créé la femme, celle-ci devint sa concurrente. Et c’est ainsi qu’elle s’accommode de ses vêtements unisexes Et jette ses jupes infâmes aux orties odoriférantes.
L’homme et la femme désormais égaux mais sans se compromettre, Courent maintenant après le fric auquel ensemble ils se soumettent. Ils ne s’arrêteront jamais car l’argent est un mauvais maître Dont l’attraction atmosphérique cause des plans sur la comète.
Aujourd’hui on marche à vau-l’eau d’une attitude contre nature ; Dieu et le sexe sont réfutés, seul le fric est plébiscité. Demain on vivra en solo et soumis à la dictature D’un pouvoir sans cesse affuté par l’inculture sollicitée.
Merci de venir regarder ce qui se cache sous la banquise Une fois les pôles fondus, vous y trouverez vos déchets. Merci de vous être hasardés au large des Îles Marquises Et laisser la mer morfondue d’y avoir planté vos crochets.
Merci de faire travailler l’industrie de l’aviation Qui transporte les poires argentines mises en bocal en Thaïlande Pour être encore rapatriées à cause de déviation Avec oranges et clémentines plantées en Nouvelle-Zélande.
Merci de visiter nos pôles afin d’en activer la fonte Sur vos beaux bateaux de croisière, véritables cités flottantes Qui relient chaque métropole aux meilleurs sites laissés-pour-compte Par le tourisme ferroviaire et maritime de la détente.
Merci d’envahir nos contrées et de faire monter les prix De l’immobilier provoqué du fait de l’offre et la demande. Merci pour avoir démontré que tout ce qu’on avait appris Ne servira qu’à évoquer que c’est l’absurde qui commande.
Je me suis écrit une lettre du temps où j’étais jeune thon Et que je fréquentais l’école des alevins en fin d’études. J’y avais décrit mon mal-être, mes déboires avec Jeanneton, Durant mes années piscicoles où je souffrais de solitude.
J’avais coutume de boire un ver au bar des poissons noctambules, Une bande de mérous de secours assis sur un banc de sardines. L’une d’elles avait de beaux yeux verts et nous aimions coincer la bulle Tous les deux en suivant les cours de la sirène Géraldine.
Géraldine m’a appris à lire et à écrire entre les lignes Et j’ai dédié à Jeanneton un poème pas piqué des vers. Mais elle n’y a vu que du délire et de façon pas très maligne M’a demandé de changer de ton car elle n’aimait pas les pervers.
Pourquoi les sirènes me hantent -elles autant comme une obsession Alors qu’elles sont d’hypothétiques produits de mon imaginaire ? Quel est ce désir qui supplante tous les autres de la passion Pour cette attraction poïétique envers un puissant luminaire.
Car les sirènes sont des étoiles qui illuminent les profondeurs Des mémoires issues de la mer dont je suis le prolongement. C’est pourquoi la nuit me dévoile des rêves emplis de la rondeur Des jolies queues que mes chimères viennent agiter étrangement.
Et mon cœur d’étoile de mer perce mon ciel de certitudes Et en fait jaillir les sirènes qui nagent à l’encre de ma plume. Douces rimes au goût amer me sortent de ma solitude Pour vider mon âme sereine, exempte de toute amertume.
Si l’on ôte les effets spéciaux de la bible ainsi épurée, La création alors devient une expérience plutôt cosmique. À bord de ses vaisseaux spatiaux avec des pensées délurées, Dieu aurait fait ce qu’il convient pour faire un opéra-comique.
Ainsi Adam, le jeune espoir, aurait joué son premier rôle Ève aurait donné la réplique au deuxième acte seulement Qui, par un jour de désespoir, aurait dévoilé sa corolle À un démon, ce qui explique, le divin bouleversement.
Au troisième acte, le rideau tombe sur le péché originel. Coup de théâtre, les deux amants, sont jetés dans le caniveau Malgré la faute qui leur incombe à cause d’un polichinelle, Ève alors future maman accouche de deux enfants rivaux.
Enfin la saga continue de catastrophes en catastrophes ; Premier crime contre l’humanité, Caïn tue le quart des héros ; Face à toutes ces disconvenues, toutes les terres limitrophes Sont inondées par vanité et… suite au prochain numéro.
Pour trouver la femme parfaite, il faut d’abord choisir la mère D’un corps ferme mais azuré, jambes sveltes et les pieds sur Terre ; Un visage qui l’amène au faîte d’une beauté non éphémère Et des hanches bien assurées par un bassin bien volontaire.
Mais penser de cette manière me fera préférer la mère Et ses fruits mûrs appétissants à sa fille encore nubile. Après vingt années printanières, la décision demeure amère Comme un œdipe abrutissant qu’un éternel choix m’obnubile.
Alors l’idéal féminin, qu’il ait oui ou non le dos fin, Un vent du large dans les cheveux est une obsession qui me vrille Inoculée comme un venin et qui se répand aux confins De tous les désirs que je veux retrouver entre mère et fille.
Lorsque Gaïa et Séléné se teignent simultanément, L’une comme un soleil couchant et l’autre comme une lune rousse, On sait très bien que c’est l’ainée qui l’a fait inopinément Pour que sa cadette sur-le-champ en ait comme le diable aux trousses.
Fournissant l’effort maximal pour se mettre en corrélation, La jeune Lune s’empourpre alors contaminant ses cheveux d’or. Quand le rapport est optimal les sœurs ont la révélation Que pleins de rêves vont éclore après que le soleil s’endort.
Lorsque Gaïa et Séléné s’atteignent dans une conjonction Elles développent une énergie supérieure aux autres planètes Que rien ne saurait réfréner sauf s’il y a opposition Qui faiblirait leur synergie mais seulement d’une comète.
Quand Séléné se renouvelle et que Gaïa est en hiver, Elles s’éclipsent l’une l’autre et deviennent astres anonymes. C’est du moins ce que nous révèlent les grandes lois de l’Univers Dont le soleil se fait apôtre dans tout son système éponyme.
Posters “Earth Concert Poster” & “Mono 2011” par Malleus.
J’observe la race féline et n’y vois que des chattes offertes Sur des babines rebondies et sous un long museau soyeux Comme une obsession féminine qui m’invite à la découverte De toutes formes arrondies et de gouffres doux et moelleux.
Et plus le félin est sauvage et plus l’envie sera tenace De chercher l’objet du désir représenté dans la nature Et reproduit tel un pavage régulier mais aussi pugnace Comme pour trouver le plaisir de la divine signature.
Quand j’ai compris qu’à l’évidence l’image était recopiée Dans chaque détail immobile et dans chaque fragment du temps, J’ai admis que celle qui danse dans ma rétine estampillée Reste la marque indélébile de la femme s’y répercutant.
Quand tombent les étoiles les nuits de pleine Lune Dans les rivières prêtes à les ensemencer, D’abord elles se voilent de gangues opportunes Qui les gardent proprettes mais décontenancées.
Heureusement pour elles, dans sa barque affrétée Par Marie-Pimprenelle, fille du marchand de sable, Les lueurs naturelles des étoiles reflétées Brillent d’une pulsionnelle clarté reconnaissable.
La fille fait sa cueillette de fleurs d’éternité C’est ainsi qu’elle appelle les étoiles tombées ; Les plus belles à paillettes font la pérennité Des ventes hétéronomes avec leurs retombées.
En effet le commerce des cœurs d’étoiles en fleurs Est très avantageux pour une telle hardiesse. Sa seule controverse sont les chats persifleurs Qui se montrent outrageux envers les plus belles pièces.
Que deviennent les heures passées et les minutes écoulées ? Où s’en va le temps qui s’encourt et d’où le futur vient-il donc ? À peine pensé, c’est dépassé ; tous les ressorts sont déroulés Toute mon âme court « au secours » et mon cœur est à l’abandon.
On dit que l’avenir appartient à celui qui se lève tôt Mais plus je me réveille tard et plus c’est du temps remporté. Et si du passé je m’abstiens, qu’est-ce que je gagne et à quel taux Rembourserai-je le retard et quelle en sera la portée ?
Finalement le temps n’existe qu’à cet instant le plus succinct Du temps qui semble omniprésent mais qui ne survit nulle part. Puisqu’à la fin rien ne subsiste, il faudrait qu’il y ait un vaccin À la maladie du présent qui ne fait que des faux départs.
Lorsque je me sens oppressée, tirée vers ce qui me fait honte, Comme si je me sentais jugée par mes ancêtres rassemblés, Je vois leurs remords me stresser et leurs regards qui me confrontent À mes gênes et mes préjugés auxquels j’ai peur de ressembler.
Ils se projettent dans mes rêves et s’insinuent dans les médias ; Ils se glissent dans les séries et dans les livres que je lis. Et plus l’émotion sera brève, subliminale dans l’immédiat, Plus elles restent en périphérie chez moi tout autour de mon lit.
Alors je change de décor et j’appelle mon cœur d’enfant Dont l’avenir fait un barrage et me fait traverser l’épreuve ; Un prolongement de mon corps comme un archange triomphant Qui m’apporte tout le courage et la confiance dont il fait preuve.
Et je remonte à contresens vers ces ancêtres inconnus Par le cordon ombilical même s’il est fantomatique. Et c’est en retrouvant l’essence que je l’ai enfin reconnu Cet étroit tunnel vertical de mes peurs psychosomatiques.
Illustrations de Stefan Koidl et de Steven Stahlberg.
J’avais, pour ma chatte Chanelle, beaucoup d’amour et de prières Et lorsqu’elle est montée au ciel, je l’ai recommandée à Dieu Pour, de sa substance charnelle, me faire des retours arrière, Rêves de flash-back essentiels du matou miséricordieux.
Et si les chrétiens du pays attestent solennellement Qu’il n’y a pas de chat au paradis, je n’ai qu’à leur faire un dessin Devant tous leurs yeux ébahis, qu’ils y sont éternellement En train de ronronner ravis sur les girons de chaque saint.
Je revois sans cesse l’image de mon chat en train de courir Le long de mon appartement lorsque le soleil est radieux. Et je tiens à lui rendre hommage car lorsque je l’ai vue mourir, J’ai vu son âme parfaitement sauter sur les genoux de Dieu.
Ces souvenirs qui me rattachent aux lieux où j’ai tracé ma route ; Route du tendre accompagnée, route des vins entre lacets, La nostalgie qui s’en détache, instants qui m’ont mise en déroute, Collectionner pour témoigner d’amours furtives entrelacées.
Petit’ Tour Eiffel clignotante, coupe de fruits peinte à la main, Verre en cristal de baccarat, médailles gravées d’aphorismes, Dans ma vitrine ventripotente, soumise à tous les examens Pareille au musée d’apparat qu’est mon addiction au tourisme.
Pourtant non, je suis casanière, je préfère voyager chez moi De mon salon made in France à ma chambre au thème africain, De ma cuisine marinière et lecture au fil au chinois, De ma salle de bains à outrance avec gadgets américains.
Je n’y ai jamais mis les pieds ; tout ça n’est qu’une mise en scène Faute d’errance autour du monde, mes racines sont enterrées. Ces bibelots forment un trépied qui me fait traverser la Seine En bateau-mouche où vagabonde l’esprit du voyage éthéré.
Entre le cœur et la raison, le corps et l’âme sont en balance ; L’argent n’achète pas l’amour mais la vie exige son dû. Sans doute qu’au fil des saisons, l’alternative me relance Et je marie avec humour cet oxymore des plus ardus.
Entre le cœur et la raison, je vole entre deux courants d’air ; La religion m’ouvre le cœur mais le ferme à la liberté. Je pourrais sans comparaison arguer que je suis solidaire De conserver l’esprit moqueur du cœur d’enfant en puberté.
Entre le cœur et la raison, je peux choisir et l’annoncer ; Entre la carrière et les siens, l’élévation reste indécise. Chacun voit devant sa maison ce à quoi il doit renoncer Pour son plaisir théoricien ou sa passion la plus concise.
Souvent les femmes télépathes, dans leurs petits jardins secrets, Vivent nues pour communiquer avec les fleurs bleues de l’ennui. Les p’tits animaux à quatre pattes participent au rite sacré Car ils ne cessent de tourniquer aussi bien de jour que de nuit.
Les papillons sont messagers des pensées qui poudrent leurs ailes Avec des couleurs d’émotions accordées aux cœurs émetteurs. Du petit amour passager aux grandes passions pleines de zèle, On voit les fleurs en dévotion envers les penchants prometteurs.
Les bleus de l’âme, les blues du cœur reflètent parfois les chagrins Dont elles vident les esprits, qui ont souffert au champ d’honneur, Des occasionnelles rancœurs sous la forme de tout petits grains Que les fleurs de joie s’approprient pour les transformer en bonheur.
Cette année est celle du toucan qui est son animal fétiche ; Il est l’ami des complotistes, activistes et lanceurs d’alertes. Les attaqués, les attaquants, Amerloks, Russkofs et British Contre terroristes jusqu’au-boutistes pourront lancer leurs guerres ouvertes.
Dans la forêt amazonienne, les Indiens disent du toucan Qu’il ne crie que lorsqu’un danger se présente à proximité. D’après des sources étasuniennes, l’OTAN fait autant de boucan Qu’il veut prétendre nous arranger la paix en toute illégitimité.
Autant en emporte le vent, un vent de conquête en puissance, Un Monopoly à l’échelle du monde et de ses présidents. D’occident au pays levant, l’accent est mis sur la croissance ; Ce secret de polichinelles devient de plus en plus évident.
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Au lit, l’an neuf, je dormirai toute l’année pour passer outre Les bêtises les plus immondes de l’actualité dramatique Car autrement je vomirais les déclarations des Jean-foutre Qui nous pourrissent ce pauvre monde de leurs intérêts pragmatiques.
Pour la Saint-Valentin, je dors toujours encore pour éviter Que Marianne me délaisse pour Bernadette Sabayrou Avec sa bande de galantins tout autour qui vont léviter Pour piquer les sous dans la caisse et fuir sur les chapeaux de roue.
Au printemps, j’ai toujours sommeil à cause du ton ennuyeux Dont le marlou de Marianne fait ses discours volumineux. Et l’été, je baille aux corneilles devant le chemin périlleux Que me fait suivre le fil d’Ariane pour sortir de ce sac de nœuds.
L’automne passe et puis l’hiver, j’ai opté pour l’hibernation. Ne me réveillez pas avant l’année deux mille vingt-sept En espérant que l’univers nettoiera la consternation De ce polichinelle navrant à n’pas prendre avec des pincettes.
Le vendredi, tous les centaures au feu de camp sont rassemblés ; On y invite les sirènes mais ce n’est pas pour les manger. Sur le rivage, ils sont pléthore à accourir à l’assemblée Auprès de leur roi et leur reine qui les protègent des dangers.
Les sirènes montent en amazone qui sied à leur anatomie ; Elles ont du mal sur la terre ferme à se déplacer autrement. Ainsi, elles parcourent les zones divisées en dichotomie Entre le palais et les fermes pour parer aux encombrements.
Centaures et sirènes en binôme forment la police montée Qui traque les humains capables d’aller là où il ne faut pas. Mais sitôt qu’ils trouvent un bonhomme de bonne ou mauvaise volonté, Ils convient alors le coupable à s’impliquer dans leur repas.
Vous souvenez-vous d’un poisson épris d’un oiseau, amoureux Qui s’aimaient d’un amour si tendre mais ne savaient comment s’y prendre ? Eh bien leurs cœurs ont fait moisson de tous leurs désirs langoureux Et chacun de faire sans attendre le maximum pour se comprendre.
Notre poisson-volant sans ailes s’est doté d’une grande voile Et s’est affranchi de la mer pour aller tâter du terrain. Il s’est élevé avec zèle, a pris le chemin des étoiles Et goûté les courants amers des vents chargés d’embruns marin.
Notre oiseau qui n’était pas sot, s’est fabriqué un sous-marin Et a pris la voie des abysses pour chercher sa bonne fortune. Il s’est élancé à l’assaut des mondes sacrés souverains Des autochtones qui subissent la loi du trident de Neptune.
Encore qu’aveugle soit l’amour le cœur sait comment faire face ; La voile heurta le périscope et l’ancre s’enroula autour. Finalement avec humour, ils s’établirent en surface Et l’idylle d’après l’horoscope put démarrer au quart de tour.
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Le contenu prime toujours, il est vrai, sur le contenant ; Que ce soit d’un millésimé ou d’une future maman. Or lorsqu’arrive l’heureux jour où l’enfant sort en écornant L’embouchure du périnée, on n’en fait pas tout un roman.
Et moi, j’aime ce corps en amphore même s’il ressemble à une cruche Avec les seins comme deux anses et le ventre conceptuel. Et si j’osais la métaphore, je le comparerai à une ruche Où se prépare la naissance d’un tord-boyaux spirituel.
Ainsi la femme est une offrande et une corne d’abondance, Notamment lorsqu’elle est enceinte et durant toute la gestation. Bénie soit Ève, révérende mère et toute sa descendance De filles sacrées comme saintes de l’humanité en question !
Quand elles arrivent en ville, les filles déracinées Se font vite repérer à leurs façons d’aller, De faire leurs affaires ou de « magasiner » Et leur vocabulaire qui reste inégalé.
Quand elles marchent en ville, les filles de la campagne Attirent l’attention avec leurs gros sabots. Elles ressemblent à des vaches tombées de la montagne Qui ouvrent leurs grands yeux en trouvant tout ça beau.
Quand elles viennent en ville, descendant l’avenue, Elles se font reconnaître à leurs drôles d’habits. Paradoxalement on croirait qu’elles sont nues Sous leurs fringues grossières et de tout acabit.
Quand elles quittent la ville, à cheval, en voiture, Elles se singularisent une dernière fois. Elles cherchent sur le plan la fin de l’aventure Mais comment en sortir plus vite toutefois.
Ma porte sera grande ouverte et moi je serai grande offerte Comme un cadeau de bienvenue pour qui saura me butiner. Alors pars à la découverte de l’audace que j’aurai soufferte De rester ainsi toute nue d’une impudence mutinée.
Toutefois je serai discrète car ma maison reste secrète, Perdue au milieu des forêts, loin des chemins de randonnée. À toi l’intuition qui sécrète sa solution la plus concrète Pour parvenir à déflorer ma chasteté abandonnée.
Seras-tu mon prince charmant, mon loup, mon ogre, mon amant, À qui j’ai très envie de plaire et à qui j’offre mes appas. Si tu viens, j’en fais le serment ; dans neuf mois je serai maman Et, si tu te montres exemplaire, cette fois je ne te mangerai pas.
Quand l’homme salue et se découvre, la femme se découvre aussi Juste un peu plus pour lui complaire et jouer ainsi de son charme. Aujourd’hui, elle se recouvre, non pas parce qu’elle a grossi Mais parce qu’il est exemplaire pour elle de déposer les armes.
Un sein nu paraît une offense s’il est pointé en société Mais il devient un argument en terrain ami-ennemi. Quand il exige la défense d’une protection à satiété, Ses formes évoquent assidûment les désirs les plus affermis.
« Bonjour Madame ! » dira Monsieur en levant bien haut son chapeau ; « Bonjour Monsieur ! » dira Madame en entrouvrant bien grand sa robe. Dans mon Paradis fallacieux, j’en ai les nerfs à fleur de peau De croiser les saints haut de gamme et que leur salut se dérobe !
Lorsque Madame Météo dévoile un peu de sa personne, Il lui en tombe des lambeaux, gouttes de pluie, grêle et flocons. Quand son jupon n’est pas très haut, la brume alors se pelotonne Et s’allument alors les flambeaux bien à l’abri dans leurs cocons.
Madame Météo s’égaye souvent le soir au crépuscule Et revêt sa robe enflammée de couleurs orange, rouge et or. Parfois je la vois qui balaye à coups de vents qui me bousculent Les feuilles et spores réclamés par la charte des météores.
Madame Météo se couvre, se dénude au-delà des nues Selon les caprices du temps et de ses humeurs compliquées. Mais lorsqu’après l’orage s’ouvre son arc-en-ciel sans retenue, Son nom redevient percutant : « Solarisation Appliquée ».
Par le cordon ombilical qui relie la femme à sa mère, S’établit le réseau sacré indispensable à la survie. Sont transférés en vertical ses petits désirs éphémères Jusqu’au grand Amour consacré à prolonger sa propre vie.
Ainsi la femme ne vieillit pas ; elle se transforme doucement Et devient l’antenne émettrice qui irradie dans sa famille. Quand elle passe de vie à trépas, il est un bouleversement Qui secoue chaque réceptrice chez ses filles et petites-filles.
Elle est un kaléidoscope qui tourne à chaque génération Et produit de nouveaux visages encore plus beaux à chaque fois. J’observe par le télescope de toutes ses procréations, Et j’y découvre le balisage vers Dieu… s’il est toutefois.
On dit qu’à la pointe du jour, on connaît la couleur du temps Qui monte du chant des oiseaux selon les caprices d’Éole. L’aube sous ses plus beaux atours se montre alors exécutant Ses prédictions par des réseaux qui se déploient en auréoles.
Ainsi Madame Météo, qui fait la pluie et le beau temps, Distribue selon ses humeurs ses avant-goûts de météores Qui voilent d’effets vidéo ciels, mers et terres tout autant Afin que courent les rumeurs que répandent mille égrégores :
Esprits des morts, esprits de vie qui danseront au crépuscule Dans le carnaval coloré d’un soleil couchant expiré. Esprits des poètes ravis de terminer leurs opuscules D’un trait de leur plume dorée à l’encre d’étoiles inspirées.
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Elle naît féline et tigresse, panthère, léoparde ou lionne ; Sa jeunesse est apprentissage pour surprendre et chasser le mâle. Elle pousse des cris d’allégresse pour appeler l’âme championne À favoriser le passage en maturité animale.
À la puberté, elle est louve et développe ses instincts À se rapprocher de la horde afin d’en choisir son vainqueur. De tous les projets qu’elle couve, il en est un le plus distinct : Celui de l’amour qu’elle accorde selon les désirs de son cœur.
Enfin elle deviendra ourse lorsqu’elle portera le germe Et que l’alchimie de son corps bénira sa féminité. Elle tient les cordons de la bourse et guette l’avenir de pied ferme Car elle est encore et encore le pilier de l’humanité.
En république démocratique, le peuple est fier de son programme Lorsque c’est lui qui l’établit après longues concertations. Il choisira pour la pratique un candidat très haut de gamme Qui forgera sur l’établi toutes ses sollicitations.
Soit il nous semble que Marianne a mis sa culotte à l’envers Ou son soutif rempli de glace entre ses fesses à égoutter, Soit nous sommes pris pour des ânes car ce gouvernement pervers Décide tout à notre place plutôt que de nous écouter.
Le programme est à la culotte un besoin de nous préserver Et le soutif doit soutenir toutes nos forces sur le ring. Alors pourquoi elle nous pilote là où – tout l’monde peut l’observer – Nous n’avons pour nous retenir de la catastrophe qu’un string.
Tableau de Qu Xiangjian sur https://poramoralarte-exposito.blogspot.com/2015/09/qu-xiangjian.html?m=0&hl=es_419
Vu qu’il n’a travaillé qu’un mois dans le désert… il y a longtemps, Monsieur Prince n’a pas cotisé pour suffisamment de trimestres. Bien que le renard, en émoi, fut à sa charge tout un printemps, Cela ne l’a pas favorisé durant son périple terrestre.
L’entretien d’une fleur non plus – il en aurait fallu bien plus – Et , comme il s’en est séparé, sa rose compte pour des prunes. Sur sa planète, il n’a pas plu, donc il écope d’un malus Car elle n’était pas déclarée… encore heureux qu’il n’en eût qu’une.
C’est pourquoi il a accepté d’allumer tous les réverbères Chaque soir selon la consigne pour se faire un petit pécule Et se satisfaire, excepté un renforcement des cerbères Sur la rente qu’on lui assigne, d’une pension bien ridicule.
Le Roi Neptune tient son harem dans les jardins de son royaume Quelque part entre les tropiques du capricorne et du cancer. Il détient le pouvoir suprême de goûter dans son microbiome Aux délices philanthropiques des sirènes qui l’aiment de concert.
Mais pas de gardien ni d’eunuque ; juste une pieuvre et puis un crabe Qui vient pincer le malheureux là où ça lui fait le plus mal. Le poulpe a privilège unique d’œuvrer de téléphone arabe D’un tentacule valeureux télétransmetteur-animal.
Car les sirènes communiquent afin de propager leurs voix Aux quatre coins carrés du globe jusqu’à l’écoute des bateaux Qui livrent les androgéniques vitamines mâles par la voie Toute tracée car elle englobe les matelots les plus patauds.
Veillez à ne pas déranger la sirène enceinte chez elle, Ni même ailleurs, ni n’importe où, de quelque façon que ce soit. Son caractère est étranger à son cœur qui manque de zèle ; Quel que soit votre meilleur atout pour vous séduire, cela la déçoit.
La sirène est d’humeur changeante tantôt froide et tantôt bouillante ; L’œuf qui grandit la fait passer de joie à la morosité. La moindre émotion dérangeante la fait devenir flamboyante Gare à qui vient outrepasser le facteur dangerosité.
Or hier si douce et si timide quand le marin l’a engrossée, Elle a calmé son appétit en le mangeant pour un moment. Mais bien vite, dans son nid humide, son tempérament s’est faussé Et après une nuit d’apathie, la voici future maman.
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D’abord les mâles, ça parade, ça crâne et ça s’montre arrogant ; La queue orientée bien au centre, les pectoraux bien exposés. Mais à poil plus de mascarade ; les organes d’âge mûr, fringants, Rivalisent et rentrent le ventre quand une femme vient s’interposer.
Après les mâles, ça regarde, ça se mesure, ça fait son show ; Entre fauves, on s’évalue, on teste le rapport des forces. Les discussions souvent ringardes tournent entre jeunes et vieux machos Autour des femmes dévolues à se pâmer en bombant le torse.
La vie trace des hauts et des bas comme une suite d’escaliers Où lentement, marche après marche, j’ai de la peine à m’élever. Ça redescend – grand branle-bas ! – vers des lieux inhospitaliers Alors je change ma démarche ; un poids en moins est enlevé.
À chaque étage de ma vie, nouveaux voisins, ça va ça vient ; Parfois je reste sur un palier pour le temps d’une éternité. Puis je retourne sur le parvis, je me concentre, je me souviens ; Que faire d’autre que se rallier à cette fichue modernité…
Bien sûr, certains prennent l’ascenseur qui les amène toujours plus haut Et d’autres se mettent à rêver à des étages inaccessibles, Je préfère être libre-penseur qu’avoir de futiles idéaux Car plus ma voie est entravée et plus elle m’est compréhensible.
Des secrets… j’en ai plein la cave et des cartons de souvenirs ; La nuit j’y redescend en rêve pour en remonter un extrait. Pourtant je n’en suis pas l’esclave car je sais que dans l’avenir Un déménagement sans trêve va m’emporter d’un vent abstrait.
Falbala, la belle romaine, avait un Gaulois pour mari ; Un peu lourdaud et assez rude mais dont le cœur était grandiose. Il travaillait toute la semaine dans sa carrière aux armoiries De ses ancêtres, certes un peu brutes, mais une famille de virtuoses.
En revanche, la belle famille n’aimait pas l’apprenti-maçon ; Le gaulois disait tout le temps : « Mais comme ils sont fous ces Romains ! » Or un jour tout partit en vrille à propos de contrefaçons Que les cousins exécutants vendaient sur les bords des chemins.
On se battit à coup d’insultes, de toutes sortes de noms d’oiseaux Et Falbala cria : « Tonnerre ! Je suis enceinte désormais Au lieu de coups de pied occulte, reformez votre ancien réseau ; Redevenez donc débonnaires, fiers gallo-romains à jamais ! »
Enfant, ma vie paraît montagne à apprendre et à assumer Avec le temps surabondant qu’offre une enfance exceptionnelle. L’adolescence m’accompagne à la conquête des sommets Et prend les courants ascendants de ma carrière professionnelle.
Aujourd’hui je vis dans la plaine et les vallons de l’habitude Comme une horloge astronomique où je n’suis que petite aiguille. Je ne trotte plus, la coupe est pleine ; je ne cours plus l’incertitude Mais dans la course laconique du temps qui se recroqueville.
Lorsqu’une heureuse coïncidence rassemble pour la même date L’anniversaire de la maman et la naissance de ses jumeaux, Il y a là une évidence : les trois âmes étaient candidates À se retrouver en ce moment pour un destin prestissimo.
La vie… quel étrange paradoxe où l’âme joue tantôt le rôle D’enfant soumis, d’enfant rebelle, d’une jeunesse délurée. Puis de l’adulte hétérodoxe qui va faillir à sa parole Et pour finir une ribambelle d’enfants alors prématurés…
…prématurés pour acquérir tout ce qu’il/elle a mis des années À conquérir pour sa lignée dont il/elle ne savait rien encore. Sans doute doit-il/elle encore quérir une expérience surannée, Une dernière pour aligner sa vie au livre des records.
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Janvier glacial, février froid, mars et avril bien trop humides Me jettent en ce début d’année un cruel refroidissement. Pourtant je prie avec effroi du bout de mes lèvres timides Pour un renouveau suranné qui manque hélas d’agissement.
À défaut du réchauffement planétaire annoncé partout, J’ai dû mal choisir mes frontières et je ne sais plus où j’en suis. Probablement l’échauffement attendu en mai et surtout Pour ses journées primesautières et tout le printemps qui s’ensuit.
Adieu avril, tu m’as vanté tes qualités mais sur le fil Du rasoir qui s’est émoussé, sans doute est-il un peu rouillé. J’aspire sans m’épouvanter à revoir le meilleur profil Du beau temps sans cesse repoussé aux calendes grecques brouillées.
Illustration de June Leeloo sur https://havengallery.com/portfolio/june-leeloo-imaginarium
Quand Adam sortit de la glaise, il portait la marque à l’épaule Qui indiquait dans quelle cuve son corps avait été pétri. Un joli code en lettres anglaises qui indiquait le monopole Du clan des anges de Vitruve et leur divine géométrie.
Ainsi Adam était tatoué et sans doute son Ève allouée Aux tâches de procréation mais sans la marque de fabrique. Mais bien vite, il faut l’avouer, elle fut plutôt dévouée À servir de récréation à son partenaire lubrique.
Adam avait-il un nombril ? Eh non, mais il portait le signe Avec le nombre de la bête codifié dans l’algorithme. Il serait né début avril, bélier porteur de la consigne : Vivre, sans se prendre la tête, un vrai « carpe diem » à son rythme.
La suite se devine à peine, le projet n’a pas fonctionné Car ils firent vite connaissance du véritable plan de Dieu : Faire des dizaines, des centaines, des milliards de fils abonnés À un contrat dont la naissance exige un tribut fastidieux.
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Quand tu as l’adresse exacte mais pas l’étage Jusqu’à présent quatre dimensions – la latitude, la longitude, L’étage et la date attendus – suffisaient pour un rendez-vous. Je dois, malgré mes attentions, – cela devient une habitude – Avoir une chance de pendu pour trouver l’entrée, je l’avoue.
Quand tu as l’étage mais pas la porte d’entrée J’ai trop souvent tourné en rond pour trouver l’accès désigné Par des numéros bis ou ter qui n’apparaissent nulle part. Jusqu’au bout d’une heure environ où quelqu’un peut me renseigner En m’offrant la clef du mystère qui fera tomber le rempart.
Quand tu as la bonne porte mais le mauvais rendez-vous Même les taxis font chou blanc ; à croire qu’il est impossible De trouver la rue qui convient et l’immeuble en toute innocence. La vie n’est qu’un jeu ressemblant à une carte incompréhensible Où l’on ne sait ni d’où l’on vient, ni où l’on va, ni dans quel sens.
Lorsque montait la pleine Lune, d’est en ouest sous la Voie lactée, Toutes les dames du village se levaient la nuit pour danser. Les maris, par cette opportune occasion de s’en délecter, Chevauchait leurs femmes volages pour une fois récompensées.
Les jeunes loups encore nubiles, ne comprenant pas leurs parents, Trouvaient leurs manières indécentes et leurs désirs inadéquats. Surtout qu’au matin, volubiles, ils montraient l’ même signe apparent : Une logorrhée incessante, personne ne savait pourquoi.
Évidemment les jeunes louves, un peu plus futées que leurs frères, Suivirent leurs parents sans attendre courant nus sous la Lune rousse. Et c’est ainsi, si ça se trouve, qu’elles comprirent et déchiffrèrent Les codes de la carte du tendre tout en se caressant en douce.
Les femmes nues plaisent aux hommes ; c’est afférent à leur génome ; Essentiellement celles aux gros seins pour équilibrer leurs bassins. Ni trop cruches mais ni trop savantes sinon on passe à la suivante Enfin prédisposées au lit pour nous aimer à la folie.
Les femmes nues plaisent aux femmes pour motifs plus ou moins infâmes ; D’abord d’un côté artistique pour amatrices en arts plastiques, Pour une expérience lesbienne avec excitations pubiennes Ou pour n’importe quelle raison quand elles sont seules à la maison.
Comme quoi, peu importe le sexe. La femme nue, dans tous contextes, Tout l’ monde sera du même avis, est le plus beau cadeau de la vie. Pour ceux qui préfèrent les hommes, ce n’est pas un problème en somme Car plus il y aura d’occurrences moins il y aura de concurrence.
Avant de retourner la page de la journée parachevée, J’ajoute un dernier post-scriptum en direction de ma conscience Qui le donne à l’aréopage des anges qui veillent à mon chevet À l’attention du factotum qui organise ma subconscience.
Ce serviteur attentionné, maître des rêves les plus secrets, Conduit mon esprit fatigué vers des paradis exotiques. Comme il sait mes plus passionnés et ceux qui me laissent des regrets, Il sait toujours me prodiguer les meilleurs songes érotiques.
Et c’est ainsi neuf fois sur dix qu’il me dirige vers les îles Où des sirènes vont m’attendre pour me plonger dans le sommeil. Je rêve de celles de jadis qui offraient l’éphémère asile Aux marins dans une nuit tendre mais jusqu’au lever du soleil.
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Beaucoup de messages intimes transitent dans les pages des livres ; Des ouvrages les plus anodins comme les livres de cuisine. Dans les dernières pages ultimes, c’est dans l’index que l’on peut suivre Les confidences et les potins d’une sirène à ses cousines.
Dans mon dictionnaire de rimes, vit une sirène coquette Qui voulant surveiller sa ligne en recherche des suggestions. La table des matières exprime ses suppliques et ses requêtes Que je repère, que je souligne et joins dans le texte en question.
Ainsi je cache dans mes poèmes nombre de secrets bien gardés Dissimulés en filigranes derrière mes rimes embrassées (croisées). Seuls ceux qui ont le cœur bohème seront admis à regarder Cette sirène tenant le crâne du dernier marin terrassé (pavoisé).
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L’invention de l’imprimerie gêna paradoxalement La distribution du grand livre des sirènes par correspondance Car toutes leurs mesquineries devaient être formellement Tenues secrètes pour en vivre sans en subir de concurrence.
Elles utilisèrent un temps une encre aux couleurs sympathiques Qui n’apparaissaient qu’humectées de quelques gouttes de rosée. Évidemment ce fut tentant, en mettant l’idée en pratique, De livrer sans se faire suspecter les secrets ainsi transposés.
Lorsque vous tiendrez un bottin, une bible ou un dictionnaire, Le palimpseste apparaîtra après l’avoir mouillé du doigt. L’image d’une sirène au beau teint d’une façon discrétionnaire Entre les lignes vous soumettra son contenu comme il se doit.
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Le premier livre sur les sirènes fut imprimé en noir et blanc, Composé à l’encre de seiche sur papier couché et nacré. On y parlait de rois, de reines et de chevaliers affublant Qui partaient ensemble en calèche vers des lieux aux cultes sacrés.
Car, en ce temps-là, les sirènes, comme émissaires de Neptune, Passaient des accords de commerce pour que l’Olympe les entérine. Elles étaient toutes souveraines de leurs atolls et leurs lagunes Et donnaient prise aux controverses envers les gars de la marine.
Les pages étaient manuscrites et copiées dans les abysses Par des poissons-moines copistes qui récoltaient les coquillages. Toute demande était souscrite des années avant qu’on subisse L’oubli des légendes utopistes des amateurs de l’embrouillage.
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On demande des bénévoles, des amateurs, des figurants Et des sportifs de toutes sortes voire athlètes à toutes les sauces ! Un vent de révolution vole sur la Seine au gré du courant, Courants d’air à toutes les portes, petites, grandes, vraies ou fausses.
À Paris, on brise les codes, on révolutionne les jeux, On veut donner au plus grand nombre l’art de la folie des grandeurs. Tout le monde à son digicode et à ses choix avantageux ; En juillet la France sort de l’ombre et pète de toute sa splendeur.
Le comité vit de largesse oui mais aux frais de la princesse ; Des panneaux bleus à un million, il faut cela pour nos champions ; Un logo qui honore la femme – mais un peu trop droite la flamme – ; Des mascottes causa honoris mais en forme de clitoris.
Les athlètes russes, par la routine, vus comme fils de Raspoutine ; Une milice de retraités et des bénévoles mal traités ; Bouquinistes censés écartés oui mais les putes en aparté Avec étudiants en province et les sans-abris qu’on évince.
Médaille d’or pour les transports – c’est que ça coûte cher, le sport ! – ; La sécurité débordée, ses plans ont été dérobés ; La Polynésie relookée et ses plages mal embouquées ; Une chanteuse à polémiques, c’est le couac des jeux olympiques.
Une Seine saine pour y plonger parmi des vieux os tous rongés ; Dans les villages saoudiens, avec un luxe hollywoodien, Écologie et canicule – climatisation ridicule – Et pour finir, Marseille vexée, l’OM comme toujours complexée.
Les Français sont-ils des moutons ? On le découvre pour de bon ! On le savait depuis longtemps mais aujourd’hui c’est évident. À ce jour, nous nous en doutons, les gens paraissent furibonds Alors qu’ils ont voté comptant pour le « meilleur » des présidents.
Rejouons la partie ensemble pour comprendre ce qui se passe ; La partie se joue en deux tours ; les partis se tiennent à l’étroit. On vote pour celui qui rassemble par démagogie la plus basse Et gouvernera sans détour usant de ses quarante-neuf/trois…
Car aussitôt qu’on a élu celui qui doit nous arbitrer, Il se met aussitôt à prendre les décisions à notre place. Face à ce monarque absolu qui commence à nous chapitrer, On commence à vite comprendre qu’il est temps de rompre la glace.
On fait des manifestations, le roi roque derrière sa tour ; Les gilets jaunes vont aux ronds-points, la reine fait jouer ses pions ; Face aux cris des contestations, la police tire tour à tour Sur ceux qui osent lever le poing afin d’éborgner ces champions.
Quelquefois le marin est riche et bien entouré de starlettes Mais qui s’enfuient quand il appelle au secours même s’il est chou. Elle, parmi ce monde de triche qui ne fait que des vaguelettes, Dès que les filles se font la belle, attend que le bateau s’échoue.
Nul besoin d’user de ses charmes lorsque le jeune capitaine N’est autre qu’un marin d’eau douce né avec une cuillère en or. Aussitôt que sonne l’alarme, la sirène, pas samaritaine Pour un sou nage et se trémousse vers le beau naïf qui l’honore.
Une fois qu’elle a bien dégusté et goûté l’amant éphémère, Elle rapporte en souvenir toutes ses richesses éclusées Mais qui deviennent vétusté, abandonnées au fond des mers Car elles n’ont aucun avenir parmi les poissons médusés.