Auteur/autrice : Maryvon Riboulet

  • Une petite main

    Une petite main s’est posée sur mon doigt.
    Un petit ange qui croyait en moi.
    Il s’est accroché à mes racines
    Et pour lui j’ai très bonne mine !

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  • Quand l’océan laisse éclater sa joie

    Quand l’océan laisse éclater sa joie,
    J’en suis tout éclaboussé !
    Quand la vie ruisselle sur moi,
    J’en suis tout émerveillé !

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  • Un flambeau de canal de lumière

    Un flambeau de canal de lumière
    Se pose ce soir sur l’océan
    Dans un couchant flamboyant
    Pour enflammer l’univers !

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  • Au flan de la montagne

    J’ai accroché ma maison au flan de la montagne
    Pour que la sérénité me gagne.
    J’ai accroché ma maison sous le ciel
    Pour vivre et goûter l’essentiel.

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  • Le vieux pont sur la rivière

    Ce vieux pont sur la rivière,
    Je l’ai traversé maintes fois.
    C’est celui qui me préfère
    Car je l’ai construit pour toi !

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  • Partir à la pêche

    Partir à la pêche sur la glace
    Aux premières lueurs de l’aube,
    Sentir autour de soi tout l’espace
    Et respirer l’air neuf dans mes lobes.

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  • Les eaux des montagnes de glace

    Toutes les eaux des montagnes de glace
    Descendront dans la vallée du printemps.
    Toute la vie en différentes places
    Se déplace partout, ici et maintenant.

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  • Le fou sur la plage

    Avez-vous vu le fou sur la plage ?
    Il se drape de nuage.
    Il se couche sur le sable.
    Il a cessé d’être vulnérable.

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  • Tout au bout de ma rue

    Tout au bout de ma rue, il y a une impasse.
    Tout au bout de l’impasse, il y a un escalier.
    Tout au bout de l’escalier, il y a ma porte
    Et derrière ma porte, il y a l’inconnu.

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  • Une fleur pour toi

    Je t’offre une fleur pour calmer tes peurs
    Posée sur ton cœur ; la douce chaleur.
    Puisse ce bonheur gommer les erreurs !
    Puisse mon ardeur rendre un cœur rieur !

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  • L’homme oiseau

    Quand l’homme oiseau étend ses ailes de mystère,
    Lorsqu’il s’envole à la rencontre du bonheur,
    Tout son corps échappe à l’attraction de la Terre,
    Tout son cœur brûle d’un feu divin intérieur.

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  • Miss Gémominette

    Miss Gémominette

    Sous ce regard de glace vraiment rien ne dépasse.
    Il est ta carapace, l’enclos de ton palace.
    Mais si j’use d’audace pour percer ta grimace
    Et braver ta menace, je serai perspicace.

    Ton œil gauche mesure quelle est ma vraie nature.
    Ton œil droit est moins dur d’une demi-mesure.
    Tes deux iris assurent, un peu comme une piqûre,
    L’imminente morsure si on s’y aventure !

    Cette bouche a envie de goûter à la vie !
    Désir inassouvi, méfiance asservie.
    Mais si le vis-à-vis se montre trop suivi,
    Elle mordra sans devis pour sa propre survie !

    Tu es communicative et même volubile.
    Le mental est fébrile et aussi versatile.
    Ton aspect juvénile lance des projectiles
    Mais si je suis habile, tu te montres docile.

    Mais j’ai vu la lueur qui anime ton cœur.
    J’en connais la valeur malgré ton air moqueur.
    J’arbore la couleur qui convient au vainqueur ;
    Tu en bois la liqueur d’un plaisir jouisseur.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La brune à l’étoile

    La brune à l’étoile

    J’étais assis sur la terrasse
    Avec ce blues qui me tracasse,
    Solitaire dans mon impasse,
    Escorté des pies qui jacassent.

    Derrière les fenêtres en face
    J’ai entraperçu avec grâce
    La brune à l’étoile fugace
    Qui arborait cet abraxas.

    Je ne sais pourquoi quelle audace
    M’a fait fixer cette rosace
    Qui m’a fait ressentir la trace
    D’un sentiment qui me dépasse.

    Je n’ai pas le cœur perspicace
    Pour percer cette carapace
    Mais cet apparat m’embarrasse
    Et envahit tout mon espace.

    Je sens en moi ce feu vorace
    Et pour que je m’en débarrasse
    Je vais franchir cette crevasse
    Et tenter de rompre la glace.

    Elle n’était pas très loquace
    Mais m’a retrouvé sur la place,
    Et en manière de préface,
    Subrepticement, elle m’embrasse…

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le bain des oiseaux

    Le bain des oiseaux

    Vivre comme un oiseau être la créature
    Qui peut planer sur l’air grâce à son envergure,
    Qui peut fouler la terre, droit sur ses palmatures,
    Qui peut flotter sur l’eau par ses plumes en structure !

    Voler comme un oiseau tout en haut des toitures !
    Pouvoir se percher sur les plus hautes ramures !
    Plonger dans les flots bleus pécher sa nourriture,
    La déguster en paix juché sur les mâtures !

    Monter comme l’oiseau sans craindre la brûlure,
    Sans connaître jamais cette mésaventure
    De voir ses ailes fondre sous la température
    Et chuter dans la mer comme une sépulture !

    Folâtrer librement, vivre en villégiature !
    Prendre un bain à minuit après la fermeture !
    Glisser avec les vagues avec désinvolture !
    Vivre en mer comme au ciel une belle aventure !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La mare aux canards neufs

    La mare aux canards neufs

    C’est la preuve par neuf, l’aveu qui sort de l’œuf,
    Par ce printemps tout neuf, le canard et sa meuf
    Partent faire la teuf près de la mare-au-bœuf.
    Ce dixtuor est un bluff : quatre, cinq, six, sept, huit, neuf !

    Dans la mare aux canards, faut être combinard !
    Car il est goguenard et même un peu fouinard,
    Cet habile renard qui joue au traquenard !
    Il va mettre, peinard, beurre dans les épinards…

    Les canards étaient deux, puis ils ont fait huit œufs.
    Le renard désireux de faire un coup fameux,
    A gobé l’un d’entre eux d’un repas fastueux.
    Depuis, c’est ennuyeux, ils restent neuf, parbleu !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’homme aux couleurs du cœur – 2

    L’homme aux couleurs du cœur s’adapte à son élément.
    La Terre est sa terre qui le nourrit.
    L’Air est son air qu’il respire.
    Le Feu est son feu intérieur.
    L’eau est son eau qui compose son corps.
    L’homme aux couleurs du cœur se fond dans la nature.
    L’homme aux couleurs du cœur est la nature.

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  • La femme aux dix mains

    Multifonctionnelle, multidisponible, multimains,
    La femme aux dix mains.
    Toujours à l’écoute, toujours sur la planche,
    La femme aux dix manches.
    Elle offre tous ses bras, c’est mon ange,
    La femme du dimanche.

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  • Subrepticement je la vis

    Subrepticement je la vis
    Accrochée à sa falaise.
    Elle était une fleur de vie,
    Elle était à son aise.

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  • L’homme aux couleurs du cœur – 1

    L’homme aux couleurs du cœur a les yeux bandés.
    Toutes ces images du monde,
    Toutes ces musiques du monde,
    Tous ces peuples du monde,
    Ses yeux seuls ne peuvent tout capter,
    Alors il perçoit de l’intérieur,
    Alors il écoute de l’intérieur,
    Alors il regarde à l’intérieur.

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  • La Fée Sauvage

    Connaissez-vous la fée sauvage ?
    Elle s’accroche à un nuage,
    Elle s’envole du rivage,
    Elle saute sur les falaises,
    Elle lance son corps de braise,
    Elle plonge dans l’écume,
    Elle vit dans la lagune,
    Et je l’aime…

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  • Quand elle joue avec le vent

    Quand elle joue avec le vent
    Je reconnais son cœur d’enfant.
    Son corps flotte comme un drapeau
    Dans le vent qui fouette sa peau.

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  • L’oiseau de pluie

    L’oiseau de pluie m’a annoncé,
    L’oiseau d’étoiles est arrivé,
    L’oiseau de feu vient se poser,
    Un message pour mon cœur,
    Un message pour mon âme,
    Un message et je m’envole.

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  • Juste vêtue d’une vague

    Juste vêtue d’une vague,
    Elle dormait sur le rivage.
    Je l’ai vue et je l’ai veillée
    Mais je ne l’ai pas réveillée.

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  • Tremplin pour l’au-delà

    Tremplin pour l'au-delà

    Lorsque ces paysages éblouissent son cœur,
    C’est derrière l’horizon qu’il devine le chœur.
    Il plonge dans le bleu, de ces eaux, taquineur
    Et il goûte à la source l’ineffable liqueur.

    C’est une petite fée un peu effarouchée
    Qui se cache sans cesse dans les fourrés, couchée,
    Et rêve au voyageur qui saura déchiffrer
    Ses messages secrets qui pourront le toucher.

    Le poète inspiré pèche à grand coups de rimes.
    La fée dissimulée sait qu’il cache sa déprime.
    Elle crée des jardins dans des couleurs sublimes.
    Lui, il manie ses vers comme un fleuret d’escrime.

    Elle se déshabille tout au long de la route,
    Elle a pris ses parures pour guider sa déroute.
    Il la retrouve nue sur le bord de la croute.
    Alors il prend son cœur découvert et le goûte.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Dans le secret de la fleur

    Dans le secret de la fleur,
    J’ai vu la marque de la vie,
    Celle qui donne l’impulsion,
    Celle qui marque la matière.
    C’est au plus profond de son coeur
    Que j’ai trouvé la fleur de vie.

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  • Dans ton regard

    Dans ton regard j’ai vu mon âme.
    Dans ton cœur j’ai vu ma présence.
    Dans ton désir de me surprendre,
    J’ai vu ce qui est à comprendre.

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  • Toutes les étoiles de ma route

    Toutes les étoiles de ma route
    S’illuminent lorsque je cherche ma voie.
    Parfois je doute et me déroute,
    Toujours j’entends le son de leur voix.

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  • Des vagues de feu

    Des vagues de feu

    Des vagues de feu
    Sur une mer d’azur,
    Mon bateau glisse doucement
    Entre le ciel et l’océan.

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  • Perspectives sanguines

    Perspectives sanguines

    Où est parti ton cœur, mon amie dynamique ?
    Voudrait-il rattraper tes jambes académiques ?
    Le feu de ton esprit est d’essence alchimique !
    Tes réactions rapides ! L’âme électrochimique !

    Constamment survoltée, une pile électrique
    Agite ton corps physique qui devient centaurique !
    Tes cuisses se nourrissent de bornes kilométriques
    Et ton pain quotidien ? « Partir pour l’Amérique » !

    Vivante et bien gentille derrière tes mimiques
    Je sais que tu m’écoutes sans une polémique
    Moi et tous les docteurs, ça en est pléonasmique.
    Et tu restes optimiste, c’est ton chemin karmique.

    Ta gaîté naturelle dont tu es boulimique,
    Te fais fuir pessimistes et autres anémiques.
    Et c’est vers le levant, patrie chromosomique,
    Que tu vis ton orgasme, frissons épidermiques !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les bateaux du village

    Les bateaux du village

    De toutes ces maisons qui dansent dans la crique
    Et toutes ces maisons de pierres et de briques,
    Mon cœur est réparti entre force hydraulique
    Et l’ossature stable des terres d’Armorique.

    Pourtant j’aspirerais une vie féérique,
    Fréquentée d’aventures aux destins chimériques.
    Vivre nu mais drapé des voiles rhomboédriques,
    Atteindre la sagesse des voies pythagoriques.

    Mais j’ai le pied ancré, l’esprit catégorique,
    La branche de mon père et tout son historique
    Et je ne me vois pas partir pour l’Amérique
    Juste pour une envie, un désir excentrique.

    Ô bateaux du voyage, Ô récits homériques !
    C’est pour vous que je rêve des joies géographiques !
    Mon cœur en subit la pression atmosphérique,
    Le corps, l’esprit aux vents, L’âme barométrique.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Un pont entre toi et moi

    Un pont entre toi et moi

    Juste un pont entre toi et moi
    Pour imaginer l’espace d’un instant,
    Une pensée, un ressenti, un émoi,
    Que tu reçois comme un présent.

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  • Des jonques par milliers

    Des jonques par milliers

    J’ai vu des jonques par milliers
    Couvrir la mer comme des vagues
    Qui venaient depuis l’horizon
    Déferler fort sur nos rivages.

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  • La barque attachée

    La barque attachée

    Quand je m’envole à l’horizon, moi, le bravache,
    Je sens en même temps cette ancre qui m’attache.
    Mon esprit vole sous le vent où est sa tâche
    Et mon corps est fixé sur le plancher des vaches.

    Ce n’est qu’un voyage immobile en canot ivre,
    Une croisière imaginaire en bateau-livre.
    Ça fait des années que je veux qu’on m’en délivre
    Mais on m’accuse de manquer de savoir-vivre !

    Pourtant le temps des chaînes est déjà dépassé.
    Le temps où j’étais lié appartient au passé.
    Car j’ai reçu de la vie un laissez-passer,
    Je n’écoute plus rien je vais contrepasser.

    Si tu veux bien, je t’offrirai à préfacer
    Mon histoire avant que la mer l’ait effacée.
    Je pense à toi, je l’ai pour toi dédicacée.
    J’ai demandé à Dieu de me la postfacer !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les bannières écarlates

    Les bannières écarlates

    Toutes ces robes rouges agitées sous le vent
    Ces jupons écarlates exposés au levant
    Les jambes en sémaphores comme moulins-à-vent
    M’ont attiré sans doute et je vais droit devant !

    Ô bannières écarlates, partout où je regarde,
    Ces coquelicographes touchent mon péricarde !
    Si je n’y prends pas garde, Je pourrais par mégarde,
    Attiré d’un regard, tomber de la rambarde !

    J’imagine des filles, qui jouent dans les jonquilles,
    Volant toutes en famille, formant une escadrille,
    Accrochées aux brindilles comme à des banderilles,
    Dodelinant leurs quilles perdant leurs espadrilles.

    Coquelicot sauvage, planté sur le rivage,
    Ton charme fait des ravages, me met en esclavage !
    Pour cesser l’élevage de ces marivaudages,
    J’mets mon feu au lavage, mon cœur à l’essorage !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’Ange au Luth à Lure

    L'Ange au Luth à Lure

    Et l’Ange Tire-Lire
    Se rencontrent à l’heure
    Avec l’Ange Lord Laure,
    Ils en deviennent hilares
    Et Tralala-la-lère !

    Ils ont tous fière allure ;
    L’un brandissant sa lyre,
    L’agitant comme un leurre,
    Version multicolore,
    Et l’autre son galure
    Pour faire le folklore !
    Le troisième en colère
    Dans l’œil de sa brûlure
    Et sur son engelure,
    Ajoute du Collyre
    Après c’est indolore !
    Et Tralala-la-lère !

    Les anges tricolores
    Firent dans la dentelure !
    Leurs chansons leur valurent
    Un tour en Bangalore
    Qu’en train ils dévalèrent.
    On vit alors éclore,
    Ces anges qui nous plurent :
    Luth-Lure, Tire-Lire, Lord Laure
    « Anges versicolores »
    Et Tralala-la-lère !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’assemblée des barques

    L’assemblée des barques

    Toutes les barques se sont rassemblées ce matin
    De la chaloupe à la gondole, tout le gratin,
    Ont débarqué dans la baie du mont Palatin
    Ces « fluctuat nec mergitur » tuent mon latin !

    De quoi ça parle, des barques en train de débarquer ?
    De l’entretien, des prix courant sur les parquets ?
    Des fausses jonques et des felouques contremarquées ?
    De celle dont le mât sera le plus remarqué ?

    Fi des commères embarcadères et compagnie !
    Foin des compères portuaires d’Albanie !
    Ça parle russe via la mer noire d’Arménie
    Et même balte des fjords de la Scandinavie !

    Ce soir les cotres et les canots sont repartis.
    Tous les youyous et les pirogues sont de sortie
    Avec les barges et les chaloupes assorties ;
    L’armada fête ses vedettes converties !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’ange enflammée

    L’ange enflammée

    Apparue comme un rêve qui m’a ensorcelé,
    Couronnée de lumière partout étincelée,
    L’Aurore Boréale t’avait auréolée,
    Nimbant ta chevelure de flammes à la volée.

    Le bruissement léger de tes ailes épaulées
    Enchantait mes oreilles toutes déboussolées.
    À ta voix sans pareille au timbre un peu voilé,
    S’accordait ton sourire tentant de rigoler.

    Une robe légère d’un blanc immaculé
    Soulignait ta poitrine à peine aréolée.
    Ton corps par transparence m’avait affriolé,
    Tu m’as pris par la main pour me farandoler.

    Ô bel ange, que j’aime avoir dégringolé
    De la plus haute branche avant de m’envoler.
    Je t’écris cette lettre d’amour épistolé
    En pensant à nos noces pour nous deux convoler !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La coupe au rasoir

    La coupe au rasoir

    Sa vie est partagée, elle a plusieurs patries.
    La montagne ou la mer ? Elle cherche sa matrie.
    Mais elle n’a pas besoin d’aller en psychiatrie
    Pour manier le rasoir avec idolâtrie.

    Elle opère sur vous la coupe énergétique,
    Initiée, diplômée de Rémi-Portraitique,
    Médecine chinoise et sagesse esthétique,
    Avec un soupçon de mécanique quantique.

    Elle conjugue « bien-être » à la touche artistique.
    Les mémoires du corps redeviennent authentiques.
    Le cheveu stimulé, c’est caractéristique,
    Reproduit dans le corps l’effet initiatique.

    Elle joue du rasoir comme un bâton magique !
    Une adresse à la fois pure et acrobatique !
    Elle est connue partout jusqu’à l’Adriatique !
    Elle a sa renommée, elle est thérapeutique !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le voyage solitaire

    Le voyage solitaire

    Je suis au gouvernail de mon bateau fragile.
    Ma barre est de métal mais mes pieds sont d’argile.
    Je navigue au hasard sur les pas de Virgile.
    Je ne suis pas marin, je suis né à Saint-Gilles.

    Je ne suis sûr de rien ni de ma destinée.
    Peu m’importe au final que ma vie soit ruinée
    Si je n’ai pas trouvé ma douce vahiné
    Avec qui je vivrai l’amour concubiné.

    Mais je n’ai pas encore rencontré l’autre rive.
    Le brouillard m’environne, je suis à la dérive.
    Si je m’égare trop, il se peut que j’arrive
    En direction des côtes de Tananarive.

    Mais Dieu est ma boussole et mon cœur est tranquille
    Aussitôt que j’aurai dépassé la presqu’île.
    N’en déplaise à ceux qui m’ont traité d’infantile ;
    Ce sont eux qui seront mon vrai talon d’Achille !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La frontière dimensionnelle

    La frontière dimensionnelle

    Je me tiens sur le seuil, juste sur la frontière,
    Les pieds enracinés sur la terre côtière,
    Le regard absorbé par la mer tout entière
    Et la tête épousant cette voûte altière.

    Je suis la porte étroite, la percée frontalière.
    Mon corps offre à ce monde une chair hôtelière,
    Le sang coule en mon cœur de façon régulière,
    J’en ai caché le feu à la belle geôlière.

    Je me tiens sur la plage brandissant la bannière.
    Je suis un conquérant, d’une trempe pionnière.
    Je suis la porte étroite, je suis une charnière
    Entre ces quatre mondes et mon âme prisonnière.

    Oserai-je, enfin, soulever la barrière ?
    Serai-je audacieux pour embraser la poudrière ?
    Partirai en avant sans retour en arrière ?
    J’en fais mon idéal, j’en fonde ma prière !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Ondes & nues

    Ondes & nues

    Le ciel ne parle pas, il ne parle à personne.
    Il s’habille de gris aux couleurs de l’automne.
    Je ne connais pas l’ange qui ainsi le maçonne,
    Mais il a tout enduit sur la côte bretonne.

    Les cris des cormorans, rabotant les consonnes,
    Pleurent comme l’archet des violons de l’automne.
    Ces sanglots larmoyants blessent mon cœur et sonnent
    Comme un glas inquiétant, sinistre et monotone.

    Pour qui sonner encore, Ô reine Carcassonne ?
    J’en ai la chair de poule et ma tête hérissonne !
    Que cette nuit la grande et la petite oursonne
    Viennent un peu égayer mon âme mollassonne !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • En attendant la vague

    En attendant la vague

    J’ai souvent traversé ces passages à quai,
    Attendant la marée et restant aux aguets.
    Le temps s’immobilise et pousse son loquet.
    Je tente une ouverture et je cherche le gué.

    J’entends passer au large des bateaux les sirènes
    Qui suivent sous le vent la route américaine.
    Ils vivent à l’horizon détachés de ma peine
    Dans une dimension réduite à leur carène.

    Je sais bien que la vague arrivera bien vite.
    Je n’en ai pas le doute et la peur, je l’évite.
    Mais l’inactivité me provoque l’invite
    D’une larme attardée, une conjonctivite.

    Mais je ne tombe pas dans l’illusion du temps.
    Je sais bien que mon bonheur est dans le présent.
    Le futur n’est rien d’autre qu’un égarement.
    Mon bien-être est ici, il est omniprésent.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Rêves & Reflets

    Rêves & Reflets

    La mer a des reflets curieux et scintillants.
    J’allais ce matin-là, d’un esprit pétillant,
    Chercher l’inspiration, trouver du croustillant,
    Espérant découvrir un signe émoustillant.

    Au détour d’un rocher, j’ai été étonné ;
    Toute une pluie d’étoiles avait tourbillonné
    Comme si plusieurs cloches avaient carillonné
    De timbres de lumières hallucinationnés.

    Ces étoiles ont formé un petit escalier
    M’invitant à monter pour être le premier.
    Écoutant mon courage et mon cœur de pionnier,
    Lancelot de la mer, me voici chevalier !

    Porté par la lumière, au-dessus des roseaux,
    Je rejoins les mouettes et les autres oiseaux.
    Je chevauche Pégase l’écume aux nasaux.
    Chantez mesdemoiselles et autres damoiseaux !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le long des rives

    Le long des rives

    J’aime marcher le long des rives
    Tandis que la pluie fouette mon parapluie.
    Je laisse mon coeur écouter ses rêves
    Et je nettoie mon corps de tous ses ennuis.

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  • J’ai ouvert mon coeur au Soleil

    J'ai ouvert mon coeur au Soleil

    Inondé de lumière, j’ai ouvert mon coeur au Soleil.
    Inondé de bonheur, j’ai laissé sortir mon coeur d’enfant.
    Je l’ai laissé exprimer sa joie, sauter, rire et danser.
    J’ai largué mes amarres et mon bateau s’est éloigné.
    Avec lui tous mes soucis sont partis.
    Je reste dans la lumière et je ris et je ris !

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  • Rêverie sur le rivage

    Rêverie sur le rivage

    Juste au bord de la mer, quand j’atteignis la grève,
    Mon imagination m’a noyé dans les rêves.
    Avant que je ne sombre dans la seconde brève,
    J’ai vu tout s’effondrer, sans répit et sans trêve.

    Les sables ont tremblé et se sont recourbés ;
    J’ai eu juste le temps de ne pas m’embourber.
    J’étais impressionné, tellement perturbé
    Que j’en ai eu l’esprit quasiment masturbé.

    Soudain venant des nues, les cumulonimbus
    Se sont tous regroupés vers les cunnilingus.
    Un phare obéissant vite à ce stimulus
    S’est dressé devant moi, debout comme un phallus !

    Le paysage enfin s’est ouvert à mes yeux ;
    J’ai compris qu’on m’offrait le fier vaisseau de Dieu.
    Je pars à l’aventure au destin ambitieux,
    J’en suis le capitaine, je vous fais mes adieux !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le cadre aux quatre éléments

    Le cadre aux quatre éléments

    J’ai trouvé au marché ce vieux cadre oublié.
    Je l’ai dépoussiéré ; il venait d’un grenier.
    Je l’ai bien nettoyé sans bourse délier.
    Il me fait voyager car je suis casanier.

    Aussitôt installé, le soir mon plafonnier
    Devint illuminé éclairant le quartier…
    Les murs ont envolé, d’abord mon canotier,
    Puis ils ont dispersé mes dossiers, mes papiers…

    Ce matin mon parquet sentait le vieux thonier,
    La pièce est inondée, j’ai de l’eau plein les pieds…
    Dans la rue les pavés sont sous un sablier,
    J’ai même vu passer plein de caravaniers…

    Je crois que j’ai fêlé la tête au cafetier !
    De ce cadre trouvé je suis embastillé !
    Au secours, écoutez le cri du prisonnier !
    Prévenez les pompiers et les carabiniers !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Et le pot refleurira

    Et le pot refleurira

    Il refleurit encore et encore aujourd’hui.
    Hier pot-aux-roses il fut, avant qu’il fasse nuit,
    Ce matin, pot-au-bleu, au soleil, il reluit ;
    Une fois de plus le miracle s’est produit.

    Une source de vie : Le trou vert reverdi !
    Comme l’opéra-dit : Le trouvère de Verdi !
    Un spectacle éblouit : le couvert resplendit !
    Un prodige inouï : le couvercle est rempli !

    À cette dimension, l’univers s’accomplit
    Par circonvolutions, merci Fibonacci !
    L’espace-temps doublé par une autre magie :
    Les sept dimensions, ici, toutes réunies !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les messagers de Neptune

    Les messagers de Neptune

    Ils s’échouent sur la berge, explosent sur la plage.
    Les bouteilles englouties délivrent leurs messages.
    Ils traversent les mers résistant aux roulages,
    À dure école ils ont fait leur apprentissage.

    Regardez leurs assauts après leurs longs voyages :
    Ils affrontent bateaux, et mille appareillages !
    Regardez l’abordage hardi de leur sillage :
    Ils déferlent intrépides et écument de rage !

    Je vous admire, fiers messagers de Neptune !
    Vous qui communiquez partout mes infortunes !
    Votre courage et votre force sont opportunes !
    Vous qui transmettez par le monde ma vraie fortune !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La femme-glaise

    La femme-glaise

    Elle tourne et retourne tout autour de son pot,
    Elle forme et façonne sans prononcer un mot,
    Son ouvrage l’absorbe et marque le tempo
    De ses jours et ses heures passées à l’entrepôt.

    Elle manie la terre en fait naître des cruches
    De la taille d’un œuf et même un œuf d’autruche.
    Absorbée, occupée comme l’abeille à sa ruche,
    Elle aime son métier et c’est sa coqueluche.

    Elle y met tout son cœur, elle crée le bonheur !
    Si vous lui demandez elle saura sans erreur
    Vous modeler un broc d’un style avant-coureur
    Comme vous n’en découvrirez nulle part ailleurs !

    Tableau de Fabienne Barbier