
đ©đ»â𩰠Laureline
Dans lâĂ©clat des armures, je vois ton reflet tendre ;
Mars dépose son glaive aux pieds de nos autels.
Je tends ma main de feu pour embraser tes cendres
Et transformer la guerre en serment immortel.
Tes tambours se confondent au rythme de mes hanches ;
Tes armées disparaissent au creux de mes désirs.
Je fais ployer ton fer sous ma bouche qui se penche
Pour offrir Ă ton corps la grĂące du plaisir.
đ©đ» LoreleĂŻ
Je verse sur ton front lâeau claire de mes songes ;
Je calme ton tumulte dans mes sources dâeaux vives.
Tes colĂšres sâĂ©teignent sous lâombre oĂč je me plonge
Et tes armes se changent en caresses intensives.
Je dresse sur ton sang un lit de fleurs marines ;
Jây couche tes fureurs, jây noie tes bataillons.
Je sculpte dans ton cri des ivresses divines
Et ta gorge subit ma bouche comme bĂąillon.
đ©đ»âđаđ©đ» Laureline & LoreleĂŻ
Nous sommes les deux lois que Vénus a scellées ;
La rosée et la flamme que nous savons dissoudre.
Nous mettons sous ton pas tes forces parcellées
Et nos cĆurs te rĂ©clament leur plus grand coup de foudre.
Ă YavĂ€nor, tĂ©moin de lâultime victoire,
Grave dans ton poÚme cette offrande éternelle :
La DĂ©faite des Armes est lâĂ©clat de lâhistoire
Quand Mars se rend enfin Ă nos lĂšvres charnelles.
YavÀnor
Vous calmez mes colÚres et mes débordements ;
Lâune de son cĆur de feu, lâautre de ses fontaines.
Et vous mâavez soumis Ă vos emportements
Quand jâai rangĂ© mon glaive dans vos intimes gaines.
Illustration de Ledal.
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