Les ouïes de la sirène

Les ouïes de la sirène

Sérénade au soleil couchant jouée sur un coquillaphone,
Étrange instrument aux ouïes faites d’arêtes et de branchies.
Oyez la liturgie plain-chant qui rend tous les marins aphones
Et qui deviennent béni-oui-oui, une fois l’ouverture franchie !

Puis, Aubade au soleil levant exécutée d’un air de fête,
De tarentelle, de sardane, de villanelle, de fandango,
Tout ce que transporte le vent jusqu’aux oreilles stupéfaites
Des marins charmés par l’organe qui les invite à un tango.

Enfin récital à midi ; un concerto très envoûtant
Qui vous enchante tout un public de jeunes mousses aux vieux loups-de-mer.
Mélodie plein de perfidie aux cantabile froufroutant
Qui ne laisse aucune réplique à l’auditoire victimaire.

Tableau d’Andrius Kovelinas.

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