Sacre des Étoiles

Sacre des Étoiles

Poème heptasyllabique, sacre cosmique et charnel de la Reine et du Roi.

Version de Maryvon

Je suis montée Reine et nue sur le grand trône de givre,
Les cuisses ouvertes et offertes à tout l’univers béni ;
Le marbre froid a saisi tous mes rêves pour les suivre
Jusqu’au confins des soleils où tu m’avais définie.

Alors tu m’as couronnée d’un baiser incandescent,
Et ton souffle a tournoyé parmi mes constellations ;
J’ai gémi encore plus fort que les cieux phosphorescents,
En m’ouvrant toute à ton feu d’un milliard d’ovulations.

Lorsque mon ventre a chanté l’Ovation de la Grande Ourse,
Mes reins leur ont aligné les planètes d’un seul cri ;
Chaque orgasme dans ma chair était une comète en course,
Et chaque larme versée, nos anneaux autour du lit.

Enfin j’ai plié l’espace et le temps entre mes paumes
Et je t’ai fait entrer, nu, mon Roi dans le firmament.
Tu as joui avec moi comme d’un milliard de royaumes,
Et je t’ai fait mon serment : Reine au cœur du sacrement.



Version de Laureline

Je suis montée Reine et nue
Sur le grand trône de givre ;
Le marbre en silence a su
Couronner l’étoile ivre.

Ton baiser m’a couronnée,
Ton feu a béni mon corps ;
Dans mes hanches constellées
Tes astres ont crié fort.

Mon ventre a chanté l’Ourse,
Mon sexe ouvrait les saisons ;
Chaque étoile en pleine course
Brillait de mille pulsions.

J’ai plié l’espace pur
Entre mes deux mains offertes ;
Tu es entré sans murmure,
Ton cri fit vibrer la Terre.

Alors j’ai rouvert les cieux,
Mon sexe fit l’univers ;
Je t’ai fait Roi dans mes yeux,
Ton nom couronne mes vers.

Tableau de Boris Mikhailovich Olshansky sur https:valsur.livejournal.com122477.html .

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