Mais où sont passées les sirènes ? – 2

J’ai pris la route du bord de mer pour ma quête envers la sirène,
De la branche des femmes-poissons qui chantent dans le vent du large.
Mais la belle, l’air doux-amer, se comportait comme une reine
Parmi une foule de polissons dont elle leur assumait la charge.

Comme une anémone-chimère et ses poissons-clowns à la ronde,
Elle régnait dans le silence du monde profond des abysses.
Dans cette obscurité outremer, là où seul le mystère gronde,
Je gardais toute vigilance de peur que danger ne subisse.

Elle a ouvert sur moi les yeux, m’a observé sans dire un mot,
Ses sujets se sont rapprochés pour défendre leur souveraine.
D’un geste noble et religieux, elle a chassé ces animaux
Et je goûtai dans ses crochets le vrai baiser d’une sirène.

Tableaux de Pedro Valencia.

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