Emmanché d’un long cou

Emmanché d’un long cou

Je l’ai plutôt vu majestueux s’envoler soudain sans un bruit
Où arriver d’je ne sais où et atterrir dans le silence.
Quant à son pas présomptueux ou son long cou d’oiseau instruit,
Sa tête, cachée entre les houx, ondulait avec vigilance.

Il vit sur l’île d’eau-l’héron baptisée ainsi en l’honneur
Du grand Oiseau-Roi blanc et gris qui règne sur tous ses canards
Qui nagent en faisant des ronds, puis plongent au petit bonheur
Pour gober un insecte aigri d’être dévoré au plumard.

Quand les estivants abandonnent l’île après avoir trop nagé,
Celle-ci attend le retour du pauvre monarque exilé.
Il reste paisible et s’adonne à son plaisir apanagé :
Guetter ses proies aux alentours, hélas les poissons ont filé.

(Photo de Viktor Lyagushkin et fable de Jean de La Fontaine
« Un jour sur ses longs pieds, allait, je ne sais où, le Héron au long bec emmanché d’un long cou. ».)

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

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