Le temps et l’attente sont pléonasmes

Le temps et l’attente sont pléonasmes

C’est ce qui est à moitié vide quand tout semble se ralentir
Et ce qui remplit tout l’espace qui font que l’attente devient lourde.
Pourquoi mon cœur est-il avide de vouloir toujours ressentir
Toutes les secondes qui passent pour réveiller mon âme sourde ?

C’est mon tonneau des Danaïdes qui jamais ne se remplira
Car je demeure convaincue que seule la mort m’en délivre.
C’est comme une vraie thébaïde où rien ne différenciera
Tout ce que j’ai déjà vécu et tout ce qu’il me reste à vivre.

C’est aussi le compte à rebours que je subis en endurant
Cette satanée habitude de croire que ma vie s’y enclave.
Je crois éviter les débours que je lui dois ma vie durant
Et sortir de la certitude qu’il est le maître et moi l’esclave.

Ne sont que gouttes dans un verre, sable écoulé du sablier,
Gouttelettes dans une clepsydre, aiguilles qui ne cessent de courir.
Le temps, c’est l’arôme sévère d’une pomme verte distillée
Dont l’alcool qui donne son cidre m’enivre à m’en faire mourir.

Tableau d’Edward Hopper.

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