




Brunante
J’irai te voir à la brunante quand le jour baissera les yeux
Quand la lumière déclinante hésitera au bord du bleu
J’irai te voir quand le pelage d’encore chien et bientôt loup
Assombrira le paysage quand l’horizon deviendra flou.
Et nous attendrons la noirceur avec moi tu n’auras pas peur.
Couchante
Puis quand le soleil fatigué se couchera sur les collines
Je volerai l’astre rougi pour qu’il me réchauffe le cœur.
J’irai, sur la Lune intriguée par cette insolite rapine,
Lire, éclairé par la bougie de cire du soleil moqueur.
Et nos deux corps effarouchant s’amadoueront en se touchant.
Imminente
Avant que l’aube ne décide l’horizon de pointer son nez,
Je permettrai juste au Soleil d’envoyer un premier rayon
Pas trop afin qu’il ne dévide toute sa pelote illuminée
Dont je garderai en sommeil un bout fixé à mon crayon.
Et nous quitterons nos toisons et tomberons en pâmoison.
Sonnante
Ding dong avant que sonne l’heure de l’aurore qui marque son point,
Je lancerai l’astre à la mer pour faire un dernier ricochet.
Tandis que changent les couleurs et que le jour revient de loin,
Nous fuirons son faisceau amer lorsque nous irons nous coucher.
Et nous n’attendrons pas le jour dérobé pour faire l’amour.
(Tableaux de Christian Schloe sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201306Christian-Schloe.html?m=1 .
La première strophe « Brunante » est de la main de la merveilleuse et regrettée Anne Sylvestre.)
Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
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