
Petit caïd a préféré une famille dissociée ;
Le père ici, la mère ailleurs, les grands-parents plus ou moins là.
Petit caïd n’a proféré que peu de mots associés ;
À sa manière, il est railleur et vit quelque part, au-delà.
Il ressent de son univers une image incompréhensible
Qu’il n’a pas envie d’intégrer, qui paraît froide comme un glaçon.
Alors comme un singe en hiver, frigorifié car trop sensible,
Il fuit ce monde dénigré pour un cocon à sa façon.
Il vit plutôt sa vie en rêve, en refait une autre version,
Il imagine ce qu’il souhaite à travers un monde parallèle.
Mais attention ! Si on lui crève sa bulle il entre en aversion
Envers le moindre trouble-fête par des logorrhées de voyelles.
Il a choisi sa propre route pour faire ses propres expériences.
Qu’importe après tout le flacon pourvu qu’il en sente l’ivresse !
S’il y a toujours parfois un doute ou une crainte de déviance,
Laissons-lui son parcours abscons qui va vers ce qui l’intéresse.
Tableau de Fabienne Barbier
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