
La naissance du jour marque à ce point mon âme :
Lorsque j’ouvre les yeux je suis comme un enfant
Qui découvre son monde éclairé par la flamme
Qui monte à l’horizon d’un essor triomphant.
Soleil du jour, bonjour ! Tu me donnes l’éveil,
Le diapason réveil d’un chef d’orchestre éclair !
Mon cerveau fait éponge, tout gorgé de sommeil,
Que lentement je pompe dans tous mes capillaires.
Qui je suis, où je suis ? Je suis comme amnésique.
Je n’ai pas retrouvé tous les cailloux semés
Au royaume des rêves parsemés de musique
Du pays des abeilles de leurs ruches essaimées.
Puis tout se reconstruit, comme ville endormie.
Mes artères et mes veines retrouvent le trafic.
Sorti de la maison, le pied mal affermi,
Je salue l’univers d’un œil philosophique.
Et les pieds dans le sable, marchant sur le rivage,
Les yeux fixés sur l’astre qui déchire les côtes,
Ses rayons viennent mourir dans ce golfe sauvage
Et absorbent ma vie qui subit leur décote.
Tableau de Fabienne Barbier
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