Catégorie : Pamphlets

Petits textes satiriques envers qui vous savez

  • Le parcours de Marianne

    Quel parcours fantasmagorique que celui de la République
    Que Marianne suit depuis plus de deux siècles maintenant.
    Cinq fois elle a changé catégorique de constitution qui explique
    Qu’elle voudrait voir sortir du puits la Vérité la soutenant.

    Apparemment ce n’est pas gagné ; le jeu et les dés sont pipés ;
    Le jeu de l’oie a égaré la clef de la case prison ;
    Aux échecs se sont castagnés les joueurs bien trop dissipés
    Les partis sont contrecarrés de ne rien voir à l’horizon.

    Elle a essayé la marelle afin d’atteindre le paradis
    Mais une pluie est survenue et ses tracés sont effacés.
    Il reste bien une passerelle qui ne couterait pas un radis
    Mais un roitelet est venu couler son bateau fracassé.

    Marianne aurait plus de chance à courir la carte du tendre
    En croquant chacun des amants après une nuit à l’Élysée.
    Il n’y aurait plus eu d’urgence à concourir sans plus attendre
    Au pouvoir qui évidemment deviendrait lors diabolisé.

    Tableau d’Audrey Kawasaki.

  • Parité bien ordonnée

    Marianne veut la parité mais elle est seule à l’exiger.
    Plus tout à fait dorénavant ; les élus sont déterminés.
    Or dans la grande hilarité, tous les ministres ont transigé :
    « On va tous se mettre en avant, maquillés et efféminés ! »

    Elisa-bête Sous-Bérou sera la première ministre ;
    Emmanuelle de la Valse, deuxième sirène d’Outremer.
    Géraldine Darmaninoux, pour une justice plus sinistre
    Et une brunette dégueulasse pour un intérieur très sommaire.

    Nos ministres ainsi travestis devront marcher d’un pas femelle
    Sur la frontière très étroite qui sépare les hommes de femmes.
    Si vous avez l’œil averti, ne les quittez pas d’une semelle
    Vous les verrez de gauche à droite faire des courbettes infâmes.

    Tableaux de Jean-Pierre Villafañe sur https://www.jeanpierrevs.com .

  • Marianne désabusée

    L’un de ces matins, fatiguée, sur les marches de l’Élysée,
    Marianne tentera de séduire un beau garde républicain,
    Au bel uniforme astiqué, dévoué et fidélisé
    Très enclin à se reproduire hors du contexte américain.

    Car Marianne est harassée par la pression de l’Amérique,
    Car Marianne est étouffée par l’oppression du roitelet,
    Car Marianne est terrassée par les décisions homériques
    De ses ministres qui ont tout fait avant de la voir chanceler.

    Doit-elle attendre les élections ou doit-elle partir pour de bon
    Avant que l’autre ne bafouille : « Chérie ne me qui-quitte pas ! » ?
    Doit-elle attendre une érection de ce gros morceau de jambon
    Dont les efforts partent en quenouille à force de mea-culpa.

    Tableau d’Audrey Kawasaki.

  • Suivez mes chiens !

    La chasse à courre à l’Élysée
    Reste un service réservé
    À une élite dont les chevilles
    Lui permettront de courir vite.

    Les ébats sont télévisés
    Entre une Marianne préservée
    Et des élus qui s’égosillent
    Dans un marasme qui s’invite.

    Car Marianne est très à cheval
    Sur l’aspect de la séduction
    Et ne s’offrira qu’au vainqueur
    Dont tous les coups lui sont permis.

    Dans la campagne qu’elle dévale
    Elle maintient en addiction
    Tous les candidats qui, en chœur,
    Vocifèrent en frères ennemis.

    Quand le jour de la chasse arrive.
    Marianne nue, immaculée,
    Montre son cul comme Fanny
    Et – ça y est ! – les chiens sont lâchés.

    Taïaut ! Tout part à la dérive
    Quand Marianne est acculée
    À se faire – quelle avanie ! –
    Baiser par un ours mal léché.

    Tableau de Maximilian Liebenwein sur https://slavikap.livejournal.com/17437112.html .

  • Oui Marianne, fais-le moi encore !

    S’il te plaît Marianne, refais-le moi encore
    La dissolution brute de l’Assemblée Nationale !
    Secoue-moi ce panier de crabes d’Albacore
    Et boute donc le feu aux multinationales.

    Inspire-leur un vent de motions de censure
    Et fais botter le cul au premier ministrable.
    Gros-Jean comme devant, la honte leur assure
    Une déculottée des plus administrables.

    Ouvre tes larges fesses et plonge le Sénat
    Au plus profond de toi dans ta chair la plus tendre !
    Après neuf mois passés dans l’étroit mécénat,
    Ils sentiront qu’ils ne perdent rien pour attendre.

    Illustration d’Oskar Garvens.

  • Marianne démaillottée

    Le premier ministre à Mayotte dit avoir mouillé sa chemise
    Hélas ce n’était pas la sienne mais celle de Marianne, hautaine
    Et furieuse qu’on la démaillote et la déshonore, soumise
    Comme une péripatéticienne de la droite républicaine.

    Tandis que l’autre bafouillait de paroles aussi dévastées
    Que l’île nue dont un cyclone a nettoyé ses habitants ;
    Et tandis qu’il en cafouillait, l’ancien ministre décontractée
    Rigolait car c’était un clone borné et incapacitant.

    Un autre vint mener la valse qui agaça les mahorais
    Déçus de s’en aller danser après en avoir déchanté.
    Et avant qu’ils en éprouvassent les conséquences abhorrées,
    Ils se mirent à pas cadencés envers Marianne à chanter :

    « Si le Roi savait ça, Marianne, Marianne, si le Roi savait ça,
    À ta robe de dentelle, tu n’aurais plus jamais droit,
    Marianne, si le roi savait ça. » †

    Tableau d’Ivan Loubennikov
    † extrait de la chanson « Le prisonnier de la tour » par Edith Piaf.

  • La ministre du sexe

    J’attends la ministre du sexe du tout nouveau gouvernement
    Qui est plongé dans la mollesse d’un chef de file bedonnant
    Car Marianne, toujours perplexe, regrette avec discernement
    Que son président lui délaisse ses charmes en l’abandonnant.

    Il nous faudrait une Aphrodite d’une santé reproductive
    Qui viendrait faire l’interface comme les Vénus de naguère.
    Après tous ces hermaphrodites aux intentions improductives,
    Je souhaiterais plutôt qu’on fasse l’amour d’préférence à la guerre.

    Une ministre pour les putes, les favorites et les maîtresses ;
    Celles qui détiennent entre leurs mains les parties intimes du pays.
    Elle mettrait fin aux disputes, à tous les signaux de détresse,
    En nous offrant des lendemains de joie sous nos yeux ébahis.

    Illustration de Norman Linsay.

  • Les vents contraires

    La droite souffle en sens contraire depuis que son jeune capitaine
    Aurait mis la main au panier au nouveau second débonnaire.
    Les vaches qu’il espérait traire se laisseront-elles faire par centaines ?
    Sans doute par l’esprit cancanier qui guide son âme divisionnaire.

    Oui mais voilà, à ce qu’on dit, le second est déboussolé
    Et confond la poupe, le centre, la proue, puis bâbord et tribord.
    Il n’a pas très approfondi sa compétence inconsolée
    D’avoir pris tellement de ventre qu’il passe souvent par-dessus bord.

    Marianne le boude paraît-il, reste enfermée dans sa cabine
    En attendant que le temps change détourné par des vents extrêmes.
    Un vent de droite battrait-il les voiles d’un état has-been ;
    Ou un vent de gauche en échange que l’bateau s’échoue à la crème ?

    Manque de pot pour le second qui veut conserver ses mandats
    Car on ne peut pas naviguer et administrer en même temps
    En attendant, il est bougon comme au jour où il quémanda
    Qu’on lui laisse sans se fatiguer un rôle bien plus important.

    Photo de John Wilhelm.

  • La lutte contre les Vax

    Les Vax ont envahi la Terre mais David Vincent les a vus
    Et mène une lutte impossible contre toute incrédulité
    Que lui imposent parlementaires et pouvoirs publics entrevus
    Dont la résistance impassible n’offre que ridiculité.

    Au moins quinze races de Vax menacent l’humanité entière
    Et s’insinuent dès la naissance en se prétendant sanitaires
    En causant des pneumothorax qui brisent toutes les frontières
    Et diminuent la résistance de la barrière immunitaire.

    Apprenez à les reconnaître : ils sont comme une force aérienne
    Qui va attaquer en piqué et diffuser dans votre chair
    Des parasites qui vont naître et vivre dans votre boîte crânienne
    Pour vous rallier et appliquer leurs sombres desseins les plus chers.

    Vous porterez un Macaron comme une B-roue de secours
    Qui atteste l’obéissance à laquelle vous aurez complu.
    Fini de jouer les fanfarons, le libre arbitre n’a plus cours ;
    Les Vax de toute leur puissance nous ont vaincus, n’en parlons plus !

    Illustration de Chris Park.

  • Rencontre au sommet

    Ceux qui pètent plus haut que leurs culs ont l’habitude des sommets
    Pour échanger tout ce qui passe hors de portée des gens d’en-bas.
    Les grands de ce monde convaincus viennent alors nous assommer
    De discours pompeux efficaces pour qu’on en demeure baba.

    Notre nouveau premier ministre, grandiloquent et ampoulé
    Détient le César de l’emphase du pitoyable Rastignac
    Partant de Pau qu’il administre comme une ville chamboulée
    Par sa longue ascension en phase avec le maire de Champignac †.

    En France, nous avons l’ENA, la Star-Academy d’État,
    Qui nous fabrique d’éminentes bêtes à concours du ridicule
    Qui termineront au Sénat ou subiront la vendetta
    D’une réaction proéminente envers leur ego minuscule.

    † Le « grand prix du maire de Champignac » est un prix décerné pour la sortie la plus amphigourique de l’année.

    Tableau de Leszek Sokol.

  • L’Amérique se rapproche

    Depuis que Riquet-à-la-houppe est rėélu en Amérique,
    Je ne sais si l’on se rapproche ou s’éloigne du nouveau monde.
    J’ai beau rechercher à la loupe, sur une Terre soi-disant sphérique,
    Une réponse, je m’accroche à quêter les médias immondes :

    « Marianne, ma sœur Marianne, ne vois-tu vraiment rien venir ?
    Je vois la statue qui verdoie, puis la liberté qui foudroie
    Et franchit la ligne médiane de l’océan pour parvenir
    À rejoindre ceux qui merdoient parmi nos élus maladroits ;

    Un roitelet qui parle anglais comme une vache l’espagnol,
    Puis un premier ministre bègue qui discourt autant qu’il bafouille
    L’autre qui a failli s’étrangler en riant comme une guignole
    Et les autres tout autant sinistres, le nez plongé dans leurs magouilles.

    Mais après deux ou trois whiskies en l’honneur de l’investiture,
    On dirait que le vent d’Otan s’affaiblit devant la Grande Ourse.
    Le président au zèle exquis qui vient pour tenter l’aventure
    Pourrait s’essouffler tout autant avant de terminer sa course.

    Illustration de Milo Manara.

  • Signé Lucifer

    L’arbre de la connaissance
    Dans les voyages organisés, sait-on sans doute quand on part…
    Quant à comment on y arrive, c’est une autre paire de manches !
    À défaut de paganiser la bible sur un faux départ,
    J’ai vu l’Eden à la dérive emporté par une avalanche.

    Chassés de l’Eden
    Adam, Ève, Abel et Caïn, cahin-caha se déplaçaient
    Cherchant des terres plus arables une fois chassés du jardin.
    Cet épisode manichéen les crispait et les terrassaient
    Et des tensions irréparables opposèrent les petits gredins.

    L’exode
    Caïn tua Abel son frère et s’enfuit vivre dans les montagnes
    Où il se trouva nez à nez avec Lilith, la réprouvée.
    Alors ensemble ils œuvrèrent, Caïn la prenant pour compagne,
    À faire année après année ce que Dieu aurait approuvé.

    Caïn l’assassin
    Voici donc Caïn, notre ancêtre descendant bien d’Adam et Ève
    Mais dont la moitié de ses gènes et de Lilith la Matriarche
    Donnent un regard qui s’enchevêtre dans la Genèse et la relève
    Sous la lumière hétérogène de notre humanité en marche.

    Lilith en marche
    Du coup, la République en marche – qui est devenue Renaissance –
    Puise ses instincts à la source de ce coup d’état arnaqueur.
    Adam était le patriarche mais c’est Lilith dont les naissances
    Ont mêlés l’argent de la bourse qui nous empoisonne le cœur.

    Le macro-complot de Lucifer
    Le sang de Caïn l’assassin qui coule aujourd’hui dans nos veines
    Retrouve ici en politique tout son venin qui prolifère.
    Si le Président à dessein nous fait connaître la déveine
    D’une France apocalyptique, c’était signé de Lucifer.

    Illustrations de Moebius.

  • L’homme qui marche

    L’homme qui marchait avec Dieu est arrivé au carrefour
    Des religions les plus stupides avec leurs règles et leurs rites.
    Le parcours plutôt insidieux qu’il suivait presque par bravoure
    N’a servi que maîtres cupides et propriétaires démérites.

    Puis Dieu étant passé de mode, l’homme a marché après le sexe
    Car Dieu ayant créé la femme, celle-ci devint sa concurrente.
    Et c’est ainsi qu’elle s’accommode de ses vêtements unisexes
    Et jette ses jupes infâmes aux orties odoriférantes.

    L’homme et la femme désormais égaux mais sans se compromettre,
    Courent maintenant après le fric auquel ensemble ils se soumettent.
    Ils ne s’arrêteront jamais car l’argent est un mauvais maître
    Dont l’attraction atmosphérique cause des plans sur la comète.

    Aujourd’hui on marche à vau-l’eau d’une attitude contre nature ;
    Dieu et le sexe sont réfutés, seul le fric est plébiscité.
    Demain on vivra en solo et soumis à la dictature
    D’un pouvoir sans cesse affuté par l’inculture sollicitée.

    Tableau de Jay Coby.

  • Merci d’être Vénus

    Merci de venir regarder ce qui se cache sous la banquise
    Une fois les pôles fondus, vous y trouverez vos déchets.
    Merci de vous être hasardés au large des Îles Marquises
    Et laisser la mer morfondue d’y avoir planté vos crochets.

    Merci de faire travailler l’industrie de l’aviation
    Qui transporte les poires argentines mises en bocal en Thaïlande
    Pour être encore rapatriées à cause de déviation
    Avec oranges et clémentines plantées en Nouvelle-Zélande.

    Merci de visiter nos pôles afin d’en activer la fonte
    Sur vos beaux bateaux de croisière, véritables cités flottantes
    Qui relient chaque métropole aux meilleurs sites laissés-pour-compte
    Par le tourisme ferroviaire et maritime de la détente.

    Merci d’envahir nos contrées et de faire monter les prix
    De l’immobilier provoqué du fait de l’offre et la demande.
    Merci pour avoir démontré que tout ce qu’on avait appris
    Ne servira qu’à évoquer que c’est l’absurde qui commande.

    Tableaux d’Ana Hernandez San Pedro.

  • L’année du toucan

    Cette année est celle du toucan qui est son animal fétiche ;
    Il est l’ami des complotistes, activistes et lanceurs d’alertes.
    Les attaqués, les attaquants, Amerloks, Russkofs et British
    Contre terroristes jusqu’au-boutistes pourront lancer leurs guerres ouvertes.

    Dans la forêt amazonienne, les Indiens disent du toucan
    Qu’il ne crie que lorsqu’un danger se présente à proximité.
    D’après des sources étasuniennes, l’OTAN fait autant de boucan
    Qu’il veut prétendre nous arranger la paix en toute illégitimité.

    Autant en emporte le vent, un vent de conquête en puissance,
    Un Monopoly à l’échelle du monde et de ses présidents.
    D’occident au pays levant, l’accent est mis sur la croissance ;
    Ce secret de polichinelles devient de plus en plus évident.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance.
    Source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Au lit, l’an neuf !

    Au lit, l’an neuf, je dormirai toute l’année pour passer outre
    Les bêtises les plus immondes de l’actualité dramatique
    Car autrement je vomirais les déclarations des Jean-foutre
    Qui nous pourrissent ce pauvre monde de leurs intérêts pragmatiques.

    Pour la Saint-Valentin, je dors toujours encore pour éviter
    Que Marianne me délaisse pour Bernadette Sabayrou
    Avec sa bande de galantins tout autour qui vont léviter
    Pour piquer les sous dans la caisse et fuir sur les chapeaux de roue.

    Au printemps, j’ai toujours sommeil à cause du ton ennuyeux
    Dont le marlou de Marianne fait ses discours volumineux.
    Et l’été, je baille aux corneilles devant le chemin périlleux
    Que me fait suivre le fil d’Ariane pour sortir de ce sac de nœuds.

    L’automne passe et puis l’hiver, j’ai opté pour l’hibernation.
    Ne me réveillez pas avant l’année deux mille vingt-sept
    En espérant que l’univers nettoiera la consternation
    De ce polichinelle navrant à n’pas prendre avec des pincettes.

    Tableau de Rob Gonsalves.

  • Imperium artificialis intelligentiae

    Il faut admettre qu’ils sont plaisants ces petits moteurs de recherche
    Avec GPS intégré, intelligence artificielle,
    Que tous utilisent à présent pour ne pas passer pour faux derches
    Devant ceux qui ont déjà migré vers la souveraineté logicielle.

    Je Googelise, tu Microsoftes, il Appelle et elle Netflixe,
    Nous YouTubons, vous Facebookez, ils ou elles Mozilla Firefoxent.
    Lorsque les vieux livres ripostent, le numérique devient prolixe
    Et notre histoire, c’est le bouquet, est réécrite, quel paradoxe !

    L’argent qui était mauvais maître va, en se dématérialisant,
    Devenir le Dieu progiciel servi par les prêtres en réseau.
    Le moindre pas au kilomètre est surveillé dès à présent ;
    Penser devient superficiel et l’homme est vraiment un roseau.

    Roseau qui plie mais ne rompt pas comme celui de La Fontaine
    Et non plus un roseau pensant des pensées de Blaise Pascal.
    On passera de vie à trépas mais l’âme mise en quarantaine
    Sur des serveurs nous dispensant d’un divin paradis bancal.

    Illustration trouble sur https:degooglisons-internet.orgfrmedias .

  • Dans l’intimité de Marianne

    Dans l’intimité de Marianne

    De tous les pays se rassemblent les présidents en exercice
    Pour participer aux sommets des nations plus ou moins unies.
    Les conversations se ressemblent parmi les gens du box-office
    Par des mots qui viennent assommer Marianne qui s’en trouve démunie.

    Car Marianne s’ennuie beaucoup, si peu sans passion ni folie
    Car les promesses s’éternisent mais rien de concret n’s’établit.
    Elle sait très bien qu’à tous les coups, malgré les pourparlers polis,
    Les armes qui se modernisent suivront leur cours préétabli.

    Alors Marianne s’est mise à nu pour faire l’amour plutôt que la guerre
    Et invite les dirigeants le soir dans son lupanar rose.
    Pour ne pas être reconnus, ils portent des masques vulgaires,
    Grotesques et désobligeants pour cacher leurs ballets moroses.

    Puisqu’il faut se baiser ensemble entre royaumes, entre nations,
    On joint l’utile à l’agréable et, autant que faire se peut,
    Marchands du temple se rassemblent pour subir la domination
    Des voies les plus impénétrables des dieux aux micmacs sirupeux.

    Tableau de Raluca Vulcan sur https:www.artmajeur.comraluca-vulcan?view=grid#artworks .

  • Hiver

    Hiver

    Mais l’hiver n’en fait qu’à sa tête lorsque vient sonner la retraite
    Et rechigne à abandonner les territoires occupés.
    Il voudrait encore faire la fête quitte à congeler d’une traite
    Les jeunes semences ordonnées pour les chalands les plus huppés.

    Quant au réchauffement climatique, l’hiver s’en moque sans pareil !
    Il jongle avec la météo de neiges douces en douches froides ;
    Il se joue des neurasthéniques en troquant les plages au soleil
    En crépuscules boréaux et inondations par myriades.

    Quant à moi qui aime l’hiver, en Suisse, je suis venu vivre
    Pensant que de m’y pavaner serait bon pour mon matricule.
    Je suis maudit dans l’Univers car, au lieu d’y trouver du givre,
    Je sue sang et eau à l’année entre hivers doux et canicule.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Sennhof en hiver

    Sennhof en hiver

    Voilà mon village en hiver dont les toitures chenues blanchissent
    Sous cette neige qui alourdit les toits aux ornements de glace ;
    Le silence d’un morne univers, des montagnes qui réfléchissent,
    Le faible éclat abasourdi qu’un ciel lourd et confus déclasse.

    La rivière habillée de deuil, aux eaux presqu’immobiles et noires,
    Rythme le temps au compte-goutte d’une langueur contaminable.
    Par la fenêtre, d’un coup d’œil, des ombres sur les patinoires
    Égayent l’ennui qui me dégoûte d’une journée interminable.

    Demain les pluies emporteront cette blancheur de paradis
    Et un paysage boueux durcira la désolation.
    Les jours suivants supporteront cette hivernale maladie
    Jusqu’aux auspices vertueux de printanières évocations.

    Tableau de Brigitte Berweger.

  • Qui fait la Une, aujourd’hui ?

    Qui fait la Une, aujourd’hui ?

    Elles font leur insurrection, entièrement nues dans les rues,
    Mais en protégeant leur pudeur par les journaux économiques
    Dont la Une fait la sélection de toutes les crises apparues
    Depuis que l’infâme leader du pays cause polémiques.

    Les forces de l’ordre débordées ; elles sont trop dures à attraper ;
    Elles s’enduisent le corps d’huile pour mieux glisser entre leurs pattes.
    Elles sont là pour saborder la police qui a dérapé
    En provoquant la guerre civile par leurs charges de psychopathes.

    Alors, Mesdames, tout le monde à poil, remontez les Champs Élysées,
    Le boulevard Saint-Honoré jusqu’au roitelet dans sa cour.
    Nous tiendrons les cordons du poêle, nous les hommes fidélisés
    Lorsqu’il sera déshonoré, jugé et pendu haut et court.

    Photo de Nathan Coe.

  • L’entraînement des Ladies Godiva

    L’entraînement des Ladies Godiva

    Si la Révolution française rend si fiers nos parlementaires,
    Ils sont pourtant bien mal placés pour désapprouver les Français
    Qui, ne se sentant ni à l’aise, ni de statut égalitaire,
    Voient leurs libertés remplacées par des lois qui les font grincer.

    J’ai lu dans la Déclaration des droits de l’homme citoyen †
    Que lorsque le gouvernement porte atteinte aux droits de son peuple
    Pour ce dernier, l’insurrection est un devoir et un moyen
    D’opposer un retournement à cette dictature aveugle.

    Et j’en appelle à nos françaises à faire comme Lady Godiva ;
    De sortir entièrement nues à pied, à cheval, en voiture,
    Pour conspuer ces lois mauvaises, ces quarante-neuf-trois à tout va,
    Et protester contre Manu de nos droits en déconfiture.

    (Tableau de Wolfe von Lenkiewicz sur https:wolfevonlenkiewicz.comwolfe-von-lenkiewiczartworks ;
    † article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.)

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  • Quatre femmes en bateau

    Quatre femmes en bateau

    Marianne, Jeanne d’Arc et Coco, flanquées de Simone de Beauvoir,
    Ont été menées en bateau alors qu’elles étaient en campagne.
    Mais d’un style assez rococo, on a beau dire, on a beau voir,
    La balade n’est pas du gâteau pour ces infortunées compagnes.

    Coco Chanel a pris sa robe et l’a mise en guise de voile
    Tandis que Simone à la proue tourne le dos à l’avenir
    Car dans ce monde d’homme probes qui cachent plus qu’ils ne dévoilent,
    Elle n’accorde que peu ou prou de confiance en leur devenir.

    Jeanne d’Arc écoute la voix de sa mère dans un coquillage
    Trouvé dans cette embarcation comme wifi catalytique.
    Marianne cherche encore sa voie depuis l’étrange appareillage
    Vers la ligne de démarcation entre les partis politiques.

    Ainsi, elles sont bien embarquées nos héroïnes nationales
    Et si jamais elles atteignent une terre, ce sera de la chance !
    Celui qui les a emparquées vers leur destination finale,
    Risque de voir ces quatre teignes lui faire subir leur vengeance.

    Tableau de Jana Birke.

  • Au secours, Marianne devient excentrique !

    Au secours, Marianne devient excentrique !

    Au secours, la droite s’en vient ! Au secours, la gauche s’en va !
    Au secours, on n’y comprend rien à ce gouvernement dément !
    On dit qu’il danse, qu’il contrevient entre le jazz et la java
    Comme un danseur libertarien patinant sur le lac Léman.

    La balle au centre et ça repart pour deux ans et demi d’un jeu
    Où se cachent des chausses-trappes et maintes motions de censure.
    S’il n’y a pas de faux départ et qu’on en définit l’enjeu,
    Gare à Marianne si elle attrape son vice plein de bouffissures.

    Et l’on voit courir Marianne comme si un diable à ses trousses
    La poursuivait dans les couloirs, chaussant du quarante-neuftrois.
    Trébuchant dans un fil d’Ariane, elle se fait une sacrée frousse
    Lorsqu’elle voit, sans le vouloir, qu’il s’agit d’un Cheval de Troie.

    Un vieux cheval des plus féroces qui vient du centre de la France
    Et qui est la dernière chance pour son Roi par manque de pot.
    Plutôt cinquième roue du carrosse, une roue de secours en souffrance
    Dont on sait que l’intelligence ne se voit pas à fleur de peau.

    Illustration de Milo Manara.

  • Ainsi soit-elle, démagogique

    Ainsi soit-elle, démagogique

    Marianne a frisé le scandale par une motion de censure
    Depuis que le premier ministre lui aurait mis la main au panier.
    Celui-ci, à coups de sandales, a été panser ses blessures
    Sous les auspices les plus sinistres et les commentaires cancaniers.

    Chacun ses torts dans cette affaire et Marianne la première
    En montrant le sein qui nourrit les partis de la république.
    Quant au roitelet mortifère, il faudra faire toute la lumière
    Pour récuser ses plans pourris demain sur la place publique.

    Il nous faut plus de transparence et que Marianne soit mise à nu
    Afin d’éviter de marcher seule comme une conquérante.
    Perso, j’aspire à l’adhérence au parti le plus saugrenu
    Des commères parlant au marché de la chute du « Couac 40 ».

    Le sans-culotte est donc parti une main devant, une main derrière ;
    Et Marianne démagogique, une main à gauche et l’autre à droite.
    Quelle sera la répartie du Roy rassurant ses arrières ?
    Soyons, en attendant, logiques ; elle sera forcément maladroite.

    Tableau de Liu Yan Ming sur https:conchigliadivenere.wordpress.com20151205liu-yan-ming-1970-chinese .

  • Spirou & Tintin contre le racisme

    Spirou lutte contre le racisme et toutes censures notoires †
    Qui hantent tout l’imaginaire qui fait la bande dessinée.
    Même Hergé connut l’ostracisme du Congo envers son histoire ††
    Qui montrait les « Noirs débonnaires » et leur candeur entérinée.

    Je me souviens du dictionnaire qui donnait au nom commun « Nègre »
    Une définition amère, raciste et ségrégationniste.
    Les récits expéditionnaires commencent à sentir le vinaigre
    Envers l’Afrique, pauvre mère de notre société humaniste.

    En revanche quand l’économie se substitue à la culture,
    La politique nous rassure conformément aux droits de l’homme.
    Moi, j’opte pour la bonhomie car ce n’est pas contre nature
    De rire d’un passé qui pressure la morale de certains royaumes.

    Tintin, parti les années trente, au Congo belge est disponible
    En toutes les langues du monde qui l’ont traduit sans s’affoler.
    Pas de censure récalcitrante pas plus d’autodafé pénible
    Sur les caricatures immondes… sauf peut-être des Congolais.

    (Illustrations d’Olivier Schwartz et de Hergé.
    † Polémique envers les Éditions Dupuis sur https:actualitte.comarticle120092editiondupuis-retire-un-album-spirou-de-la-vente-accuse-de-racisme
    †† et concernant Tintin sur https:www.radiofrance.frfranceculturepourquoi-tintin-au-congo-fait-il-encore-polemique-aujourd-hui-5968957 .)

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Et novembre s’estompera

    Et novembre s’estompera

    J’ai déjà oublié novembre et ses teintes d’or, rouille et ambre
    Que les premières neiges de décembre ont recouvert devant ma chambre.
    Toutes ces couleurs délavées sont éclaircies sur les pavés
    Et tous mes souvenirs gravés, fondus, délayés, maravés.

    Parfois la nature recule, le temps retarde les pendules ;
    Le soleil crève au crépuscule malgré une lune incrédule.
    Parfois la saison en avance paie son quota de gelées blanches
    Et les montagnes leur redevance par prélèvements d’avalanches.

    Alors les marrons sont glacés, les noix présentées en sachet
    Et les familles déplacées cherchent alors à se rattacher.
    Des journées d’automne défaites par l’hiver hissé sur le faîte.
    Tout est transformé pour les fêtes, les traditions sont ainsi faites.

    Illustration de Pascal Campion.

  • Adieu novembre, bonjour décembre

    Adieu novembre, bonjour décembre

    Jusqu’à, je crois l’année dernière, Novembre était un mois menteur
    Qui débutait en tons dorés pour s’achever en tons glacés.
    Une amorce presque printanière suivie de vents froids tourmenteurs
    Et puis hiver subodoré qui vient l’automne déclasser.

    Eh bien, Mesdames et Messieurs, tout ça n’est plus que poudre aux yeux ;
    Novembre cède comme à regret au réchauffement climatique.
    D’abord il obscurcit les cieux de ses nuages prétentieux,
    Puis il nous propose à son gré ses météores énigmatiques.

    Rendons justice à son talent de nous composer sa palette
    De tons ambrés et mordorés qui nous évoquent la toison d’or.
    Si l’hiver arrive à pas lents, Novembre ajuste ses toilettes ;
    Chemise rouille, jupe dorée pour la nature qui s’endort.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Comme un pigeon

    Comme un pigeon

    Comme un pigeon qui vagabonde et cherche à courir son chemin,
    J’ai quitté le nid à vingt ans pour m’en aller courir le monde.
    Comme, à la première seconde, personne ne m’a tendu la main,
    J’ai affronté de contretemps en attentes plus ou moins immondes.

    Je suis resté longtemps tout seul à claironner mes qualités
    Mais dans la vie, tout est surfait, il y a de la compétition.
    On me dit lâche, on me croit veule, cependant la fiscalité
    Voit en moi le pigeon parfait pour chiffrer son imposition.

    J’ai échappé au salariat, me suis inscrit en libéral
    Et j’ai repris l’itinéraire du prospecteur de clientèle.
    Aussitôt le fonctionnariat – j’ai trouvé cela sidéral –
    M’a demandé des numéraires sans faire hélas dans la dentelle.

    Je suis un pigeon voyageur ; j’ai donc payé pour exister,
    J’ai déboursé pour m’envoler, j’ai banqué pour avoir un nid.
    Le temps se faisant ravageur, j’ai besoin d’aide pour subsister
    Mais personne ne veut convoler avec un vieil oiseau banni.

    Tableau de Mike Davis sur https:www.mikedavisfineart.comrecent-works .

  • Le port sexy

    Le port sexy

    L’intelligence artificielle semble géniale a priori
    Avec les moteurs de recherche et les nouvelles générations
    De programmations logicielles qui sauront a posteriori
    Libérer l’homme qui se perche dans une dégénération.

    Les nouveaux genres en effet font baisser la natalité
    Et l’or humain se dévalue et menace sa propre existence.
    Hier nous en étions stupéfaits, demain la triste réalité
    Proclamera sa moins-value si l’on fait de la résistance.

    Les anges n’ayant pas de sexe, il faudra donner aux robots
    Un port sexy multifonctions et un réseau énergétique.
    L’avenir sera plus complexe et l’homme trouvera trop beau
    De réaliser la jonction avec son dieu cybernétique.

    Taxis & voitures robotisés se piloteront sans humains ;
    Les avions démultipliés quadrilleront le firmament.
    Nous en sommes tous hypnotisés et nous en avons pris le chemin
    Alors sans se faire prier, il n’y a plus qu’à crier « Maman !!! »

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Louve parmi les loups

    Louve parmi les loups

    Maintenant qu’elle a fait entrer un loup lubrique à l’Élysée,
    Marianne se fait des cheveux blancs et n’a pas l’air de s’en ficher
    Quoiqu’elle en soit déconcentrée à force de réaliser
    Combien de poses et faux-semblants elle est obligée d’afficher.

    Mais baisée pour être baisée autant l’choisir époustouflant,
    Au nez pointu, bien arrogant, sûr de lui et autoritaire.
    Il aurait été malaisé de tomber sur un « mou du flanc »
    Surnom qui allait comme un gant au précédent allocataire.

    On dit qu’elle serait un homme mais que voulez-vous qu’elle y fasse ?
    À fréquenter autant de loups, on prend tous du poil de la bête !
    Si on renvoyait le bonhomme en lui faisant perdre la face,
    Il n’y aurait plus de jaloux et Marianne serait à la fête.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Hommes et femmes de papier

    Si la vérité sort du puits vierge, nue et immaculée,
    Ce qui ressort de nos médias n’est pas parole d’évangile.
    Quand le gouvernement appuie du doigt un texte recalculé
    On peut s’attendre dans l’immédiat à l’exactitude fragile.

    On prétend que la presse écrite objecte de bon caractère
    Mais toutes les maisons d’éditions sont aux mains du pouvoir direct.
    Comment croire les choses décrites alors que la censure altère
    L’exactitude sous condition d’être politiquement correct ?

    Alors on croise les infos à travers les réseaux sociaux
    Qui font devenir complotiste contre tous les protagonistes.
    À prêcher le vrai et le faux, les gens en deviennent asociaux
    Et si l’on est jusqu’au-boutiste, on devient conspirationniste.

    Et lorsqu’il n’y a plus de mots, ce sont les chiffres qui cavalent
    Avec une échelle équivoque qui augmente les bénéfices
    Et rend les déficits normaux malgré l’inflation qui dévale.
    En bref, la vérité provoque une avalanche de sacrifices.

    Photoshopages d’Eugene-design sur https:graphicriver.netitemnewspaper-art-photoshop-action-14103713 .

  • La pomme en question

    La pomme en question

    La France, pays des droits de l’homme ; la Suisse, pays où l’on se paume
    Voit ses distances étendues par ses montagnes prétendues
    Qui auraient fait fléchir Hitler au sujet de sa guerre éclair
    Et qui aurait perdu du temps et des hommes en crapahutant.

    Au pays de la pomme rude, les femmes sont restées très prudes
    D’autant plus qu’une bonne moitié vient d’autres pays émeutiers
    Où la guerre a produit l’exode, depuis les derniers épisodes,
    D’inexorables migrations de peuples en dénigration.

    Pour en revenir à la pomme où toutes ces histoires d’hommes
    Forment un pays vallonné comme une femme ballonnée
    Avec des chaînes de montagnes telles leurs solides compagnes
    Parlant l’équivoque dialecte dont l’indigène se délecte.

    Survivre en pays helvétique devient forcément hermétique ;
    D’un autre côté ça conserve, du moins d’après ce que j’observe.
    Ce pays par monts et par vaux est une remise à niveau
    Des valeurs que je croyais miennes mais ne sont plus dans la moyenne.

    Tableau de José De La Barra.

  • Contrainte du labyrinthe

    Contrainte du labyrinthe

    La République, un labyrinthe cerné par la constitution ;
    Les lois, des portes que l’on ferme ou que l’on ouvre à contresens ;
    Les amendements, des contraintes votées par les institutions
    Qui envoient paître dans leurs fermes les animaux dans tous les sens.

    Quelquefois, grâce au fil d’Ariane, un héros parvient à sortir
    Pour accéder au saint des saints, siège du pouvoir absolu.
    Il découvre ainsi sa Marianne, contre qui il va se blottir
    Pour lui téter le sein des seins lorsque son temps est révolu.

    J’aimerais être cette mouche qui est entrée dans ce dédale
    Et qui découvre, enchaînée nue, Marianne dans son cachot,
    Réservée à la fine bouche de ceux qui actionnent les pédales
    Notamment la bande à Manu, vieux réacs, nazis et fachos.

    Tableau de Dino Valls.

  • Piqûre de rappel

    Piqûre de rappel

    Tous ceux qui auraient résisté contre la force d’invasion
    De l’industrie pharmaceutique couplée à la raison d’état,
    Auront en dernier existé tels qu’avant la mondovision
    Qui impose sa thérapeutique comme une infâme vendetta.

    Quand les hommes seront pucés et les femmes libérées du sexe,
    L’amour sera lors remplacé par des applications géniques.
    Gloire sera au Caducée qui saura vous mettre à l’index
    Ceux aux morales déplacées contre les pratiques eugéniques.

    J’en appelle à France libre de résister à l’ennemi
    Qui vous pique dans le derrière et vous neutralise par devant !
    Pour maintenir notre équilibre éteignez tous ces faux-amis :
    Qui dressent entre vous des barrières pour mieux vous parquer comme avant !

    Tableau de Waldemar von Kozak.

  • Qui fait peur à Marianne ?

    Marianne, dans l’intimité, craint qu’on lui perce ses secrets ;
    On dit qu’elle ne serait qu’un homme… Oui mais quel homme, me direz-vous ?
    Elle, souventefois imitée par les artistes les plus sacrés,
    Se demande comment on la nomme parmi ceux qui la désavouent.

    La France d’hier religieuse a choisi la laïcité ;
    Mais aujourd’hui la République a choisi d’être asexuée.
    Rendons à notre prestigieuse Marianne son héroïcité
    Cachée sous l’armure publique qui, paraît-il, la fait suer.

    Contrairement aux Rois de France dont les reines étaient évaluées,
    La première dame de France demande sa neutralité.
    Cessons ces enquêtes à outrance car nous serions tous éberlués
    De savoir quelle est la souffrance d’être face à l’immoralité.

    Illustration censurée de José Luiz Benicio et Tableaux de Street Art Graffiti Posca.

  • Henri IV discrédité

    Henri IV discrédité

    Si « labourage et pâturage » reste devise de la France,
    L’histoire de la poule-au-pot va à l’encontre du wokisme
    Car ce concept nous encourage à désapprouver à outrance
    La production mal à propos de viande qui devient traumatisme.

    Pauvre Henri IV qui ne voyait qu’un moyen de nourrir ses gens !
    Hélas pour lui, le Nouveau Monde n’était pas encore découvert
    Car sinon, sans se fourvoyer, il eût été intransigeant
    À exiger que l’on s’inonde de pomme-de-terre dans le couvert.

    Cela dit, les autres pays, ceux ni de France ni de Navarre,
    Persévèrent dans l’élevage de poules pour les consommateurs.
    Quoi qu’il en soit, on est trahi – l’histoire n’en est pas avare –
    Chaque fois qu’on se prête au lavage de crâne par les réformateurs.

    Illustration de Nate Owens.

  • Liberté, regarde ce qu’ils ont fait de toi !

    Le monde libre est condamné, ses ressources sont limitées ;
    Les pays exigent leur part et s’il le faut en viennent aux mains.
    Ainsi donc d’année en année, tous cherchent à délimiter
    L’or qui se niche en toutes parts ; jaune, noir, vert, bleu, voire humain.

    Car l’être humain est le moteur du réseau de consommation ;
    C’est la cellule consommatrice qui produit l’énergie du fric
    Qui enrichit les promoteurs, qui participe à la nation,
    Et surtout – mystificatrice – ce qu’elle a pillé à l’Afrique.

    Le consommateur se lève tôt pour accomplir son dur labeur,
    Porter le fardeau du travail comme Sisyphe son rocher.
    Mais bien qu’on le mène en bateau, sa quête de l’argent du beurre
    L’accapare vaille que vaille sans qu’il puisse s’en décrocher.

    Tout travail mérite salaire et mérite sa récompense ;
    Les consommateurs programmés partent en voyages organisés.
    Jeux et sports comme intercalaires afin que les loisirs compensent
    Toute idée que pourrait bramer le nouveau serf modernisé.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Cygne extérieur de richesse

    Cygne extérieur de richesse

    Paradoxalement, qui annoncent rations et fin de l’abondance,
    Sont les mêmes qui chaque jour vivent aux frais de la princesse.
    Paradoxalement, qui renonce au luxe et à faire bombance
    Continuera – et pour toujours – à s’écarter de la richesse.

    La république insubmersible commence à faire eau de toutes parts ;
    Seuls les petits malins échappent au naufrage qui semble imminent.
    Et comme c’est irréversible, je m’attends à voir le départ
    Des rats qui, planqués sous la chape, quittent le navire éminent.

    Or serait-ce un signe des temps, Marianne nous mène en bateau
    Avec son capitaine à cran sur le pouvoir économique.
    Tant mieux car ce serait embêtant – pour ne pas dire plus « pataud » –
    Que celui qui crève les écrans ne se révèle tragi-comique.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Marianne de chêne

    Mariée durant les années folles sous la troisième république,
    Marianne, après quatre-vingts ans fêterait ses noces de chêne
    Dans une France qui batifole partout sur les places publiques
    Avec des airs s’improvisant sur des musiques qui se déchaînent.

    Mais voilà, il y a eu la guerre et des années d’occupation ;
    Puis après la libération, Marianne alors se remarie
    À la quatrième qui n’est guère de bien piètre réputation
    Par une prolifération de couacs et de charivaris.

    Mais aujourd’hui là coup est pleine et Marianne veut divorcer
    De son mari présomptueux, arrogant et outrecuidant.
    Elle a beau surveiller la plaine… personne ne veut s’efforcer
    À renverser l’impétueux tyran qui est notre président !

    Carte de vœux de Marie Lebec réalisée par Janina Rossiter sur http:janinarossiter.comCommissionWork.html .

  • La Vérité qui n’hésite pas à sortir du puits

    La Vérité qui n’hésite pas à sortir du puits

    En vérité, être à son compte, demande de se montrer nue ;
    D’abord un sein ragaillardi, puis une fesse vigoureuse
    Car la Vérité n’a pas honte d’exposer son corps ingénu
    Lorsqu’elle se sent assez hardie, voluptueuse et langoureuse.

    Lorsqu’elle s’avère assez tordue, la vérité éprouve du mal
    À nous convaincre que ses formes plaisent à notre crédulité.
    Lorsque sa vertu est perdue, son credo devient minimal
    Et la censure peu conforme à valider sa nudité.

    Avouons-le, toute vérité n’est pas si souvent bonne à dire ;
    Quand elle est trop crue – qui l’eut cru ? – elle a tendance à nous choquer.
    Elle aurait sans doute mérité de se couvrir et s’interdire
    De se laisser monter à cru sans selle pour nous provoquer.

    Si je voulais la vérité affichée au seuil des maisons,
    Si je voulais la voir inscrite sur votre nez ou votre front,
    J’éprouverais l’insécurité d’en reconnaître les raisons
    Qui dictent vos actions proscrites, vos manigances et vos affronts.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La Vérité qui hésite à sortir du puits

    La Vérité qui hésite à sortir du puits

    La Vérité controversée hésite à sortir de son puits
    Tant le mensonge l’a revêtue d’habits pudiques mais trompeurs.
    Sans doute aurait-on trop versé dans l’eau de drôles de produits ;
    Produits de vente, revenus, surtaxes et impôts qui font peur.

    La Vérité, quoiqu’elle fasse, est accusée de complotisme ;
    La Vérité, quoiqu’elle montre, est une atteinte à la pudeur.
    Aussitôt qu’elle pointe sa face, on ne voit d’elle que nudisme
    Et, vite fait, on nous démontre, qu’elle est d’un naturel dupeur.

    Moi, je serais la vérité, oserais-je affronter le monde ?
    Je demanderais ce qui dérange de faire tomber tous les masques.
    Quelle serait la véracité de tous ces processus immondes
    Cachés sous les multiples franges des mensonges les plus fantasques ?

    Plus je cherche la vérité, plus je clame la vérité,
    Plus je promets la vérité, plus je fais de la politique,
    Moins j’aurai de véracité, moins j’aurai de sincérité
    Et j’aurai donc plus mérité de faire l’objet de critiques.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Qui manipule Marianne-Emmanuelle ?

    Qui manipule Marianne-Emmanuelle ?

    Celui qui tire les ficelles de la Marianne-Emmanuelle
    Est celui qui tient les médias qui nous incitent à dépenser
    Car les journaux sont les missels de la religion actuelle
    Qui nous distrait dans l’immédiat pour nous empêcher de penser.

    Plus grosses seront les ficelles, plus on n’y verra que du feu ;
    C’est comme l’arbre du mensonge qui cache la forêt des intrigues
    Car le marionnettiste excelle dans l’art de couper les cheveux
    En quatre pour que se prolongent ses tours de passe-passe prodigues.

    Entrez et voyez comme on danse lorsque les espoirs sont coupés
    Par le nivellement par le bas de l’éducation malhonnête !
    Entrez et voyez comme on pense lorsqu’on vous a entourloupés
    Par des jeux, du pain, des combats produits pour des marionnettes !

    Tableau de Cyril Rolando sur https:www.demotivateur.frarticlecyril-rolando-artiste-dessins-tim-burton-hayao-miyazaki-surrealisme-7104 .

  • Métropolitaines Mariannettes

    Métropolitaines Mariannettes

    Ni trop polies ni malpolies, juste assez métropolitaines
    Sont les citadines qui s’ennuient dans les quartiers résidentiels.
    Derrière les vitres dépolies, elles vont courir la prétentaine
    Entre vingt-deux heures et minuit dans les palais présidentiels.

    Il est un conseil des ministres « olé-olé » à l’Élysée
    Et les secrétaires du sexe arrivent en berlines teintées,
    Puis suivent les couloirs sinistres où elles sont toutes fidélisées
    Pour câliner dans ce complexe notre président éreinté.

    Elles ont titre de Mariannettes – anciennement des favorites –
    Dont le nom a été changé pour une politique correcte.
    Marionnettes malhonnêtes, elles ont quand même du mérite
    À se laisser ainsi manger le minou par voies indirectes.

    Tableau de Jean-Gabriel Domergue sur https:www.catherinelarosepoesiaearte.com201205jean-gabriel-domergue-1889-1962.html .

  • La justice tranchante

    La justice tranchante

    Lorsqu’une loi, bien aiguisée, sort de la forge de l’assemblée,
    Celle-ci peut se montrer tranchante, sans doute un peu trop affutée
    En vue d’offrir à l’Élysée une France désassemblée
    Qui pleure et qui se désenchante ne n’avoir pas été futée.

    Paradoxalement les femmes aiment brandir l’épée phallique
    Comme ministre de l’Intérieur, cheffe des armées et la Culture
    Qui sort son revolver infâme quand on lui parle de loi salique
    Qui renvoie au rôle antérieur ces meufs au bord de la rupture.

    L’ère nouvelle des compromis proposée par le roitelet
    Mêlera la droite et la gauche dans un alliage trop alléchant.
    Et les avantages qu’ont promis ministres et députés replets
    Nous apparaissent comme l’ébauche d’une justice à double tranchant.

    Tableau de Pinturero.

  • Que restera-t-il ?

    La fin du monde se montre infâme envers les humains triomphants,
    Gloussant que c’était de l’humour de se partager les ressources !
    Quand viendra la dernière femme à avoir le dernier enfant,
    Sonnera le glas de l’amour qui n’a pas su ouvrir les bourses.

    En attendant, il faut s’armer, sélectionner ses alliés
    Et bien choisir ses ennemis parmi les meilleurs concurrents.
    Sans oublier de gendarmer, de policer et de rallier
    Les meilleures épidémies par virus les plus endurants.

    La Terre n’est pas assez grande pour la population actuelle
    Qui a déjà bu le budget alloué pour l’année entière.
    Vivre à crédit alors demande d’hypothéquer la factuelle
    Succession aujourd’hui grugée à notre descendance héritière.

    « L’humanité, je la connais, c’est comme si je l’avais faite ! »
    M’a dit un bon dieu maladroit, imbattable en inexpérience.
    « Bon. Cela dit, je reconnais une nouvelle fois ma défaite
    Mais dès demain j’ai encore droit à faire de nouvelles expériences ! »

    Photo montage de Henzo.

  • Timeo danaos et dona ferentes

    Timeo danaos et dona ferentes

    « Je crains les Grecs et les Romains, même lorsqu’ils apportent des cadeaux ! »
    Cela provient de leur nature à nous mêler de tous leurs dieux.
    Je crois après mûr examen me méfier de l’Eldorado
    Promis par toutes signatures au bas de contrats insidieux.

    Pareil quand le gouvernement apporte ses amendements
    Qui ne concernent que la classe des élus et riches nantis.
    Méfions-nous lorsque nous ment un député perfidement
    Qui fait croire à la populace une expansion sans garantie.

    Ainsi donc la constitution qui nous promet l’égalité,
    Apporte plus de disparités que d’équilibre entre les classes.
    Et la fameuse contribution « Liberté & Fraternité »
    Donne autant de sécurité qu’un verre avec un bris de glace.

    Tout ce qui vient de l’Élysée et de l’entrée au Panthéon
    Me semble l’arbre de cocagne qui cache l’administration.
    Tout est alors européisé à la sauce « Macroléon »
    Par ceux qui sortent d’hypokhâgne mais avec désapprobation.

    Illustration d’Albert Uderzo pour « Astérix légionnaire ».

  • Marianne désorientée

    Marianne désorientée

    Une Marianne orientale ? L’idée me semble intéressante
    Et pourquoi pas orientée ailleurs que le vieil occident ?
    Issue d’une ville natale aux légendes éblouissantes
    Et ses naïades enchantées découvertes par accident.

    Des gouvernements colorés nous ont déjà montré la voie,
    Alors aménageons des bustes d’une Marianne d’orient
    Et sa religion honorée dans nos églises par la voix
    Des enfants de chœur qui s’ajustent aux nouveau cultes inexpérients.

    Liberté d’être né ailleurs, Égalité des traditions,
    Fraternité dans la cuisine par couscous, méchouis et tajines.
    Plus d’officiers civil railleurs envers les noms en filiation
    Avec tout ce qui avoisine LGBT et androgynes.

    Mais quant à sa laïcité depuis le siècle des lumières,
    On repart toujours de zéro car de Dieu… aucune nouvelle.
    Fi de toute héroïcité dans toutes les avant-premières
    Car même les super-héros n’ont que des muscles sans cervelle.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Derrière les grilles

    Derrière les grilles

    On s’est assis derrière les grilles, on s’est parlé derrière les grilles
    On s’est dragués derrière les grilles, on s’est aimés derrière les grilles.
    Si l’amour n’a pas de frontière, désormais il faudra s’y faire
    Et survivre des années entières derrière les rideaux de fer.

    Le provisoire pour lutter contre un ennemi passager
    Se verra demain transmuté en dispositif messager
    Qui réduira les libertés en nous condamnant sans appel,
    Aux dépens de la sécurité, aux vaccinations de rappel.

    La police sera synonyme de prévention obligatoire
    Pour traquer tous les anonymes qui alors vivaient sans histoire.
    La démocratie affligée d’une majorité d’imbéciles
    Décide de nous protéger par les moyens les plus débiles.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les Marseillaises

    Plus besoin de parodier « La Marseillaise », c’est déjà fait !
    Quand les fanfares ouvrent le bal, les pots-pourris sont activés
    Et à force de psalmodier ces pastiches, quel mauvais effet
    Sur la jeunesse qui brinquebale et qui n’est plus très motivée !

    On voudrait changer les paroles comme on l’a proposé naguère
    Mais ce caprice est du ressort du Président de la République.
    Dommage car il eut été drôle de parler d’amour que de guerre
    En claironnant plutôt l’essor de Marianne en fille publique :

    « Allons enfants de la matrice, tous vos espoirs sont ravivés !
    Entre nous, l’érotomanie et l’obsession sont élevées ;
    Rapprochez-vous de vos compagnes qui vous ôtent vos bermudas
    Et vous invitent entre leurs draps à repeupler la France et les campagnes !
    Debout, les bons-à-rien, novices et moussaillons !
    Tronchons, tronchons sous les augures de jolis culs trognons ! »

    La troisième illustrations est de Vassantha.