Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • Dans les roses

    Dans les roses

    Puisqu’une fille naît dans les roses, il vaudrait mieux soigner les fleurs
    Et pour qu’elles soient toujours belles, les arroser trois fois par jour.
    Si vous avez le cœur morose durant une averse de pleurs,
    Prenez vos râteaux et vos pelles pour semer vos graines d’amour.

    Tableau d’Irene Sheri.

  • Le mystère féminin

    Le mystère féminin

    Que de mystère autour du fait que le plaisir au féminin
    Se conjugue avec des caresses accordées aux préliminaires !
    Car l’amour au plus-que-parfait est une sorte de venin
    Qui ne souffre d’aucune paresse pour faire jouir sa partenaire.

    Tableau d’Ines Honfi sur https:ineshonfi.compagesfeminine-mystery .

  • Soleil spiral

    Soleil spiral

    Si cette année, les tournesols ont du mal à trouver le nord,
    Malgré leur célèbre boussole dont la nature les honore,
    Cela implique une éruption – non pas solaire – plutôt virale –
    Qui leur fait prendre la rotation du soleil pour une spirale.

    Tableau de Lynne Valeri.

  • Si brièvement

    Si brièvement

    Elle m’apparaît brièvement dans le tissu de mes nuitées
    Entre les plis de mon sommeil et la boutonnière des rêves.
    J’en suis puni grièvement car, malgré sa continuité,
    Ce qu’elle me chuchote à l’oreille, disparaît de façon trop brève.

    Tableau de Joshua Burbank.

  • Sortie du cadre

    Sortie du cadre

    Une fois l’amour rencontré, laissons-le sortir de son cadre,
    Nous surprendre et nous entraîner vers de nouvelles expériences.
    Changer de lieux et de contrées puis, le promouvoir chef d’escadre
    Pour voir sa maison engrenée d’un avenir de luxuriance.

    Tableau de Michael Carson.

  • La femme de près

    L’éternel féminin, de près, apparaît plus intimidant.
    Comme si son visage d’ange contenait l’essence divine.
    Précisément, c’est fait exprès, Dieu l’a placée devant Adam
    Pour lui permettre des échanges ; du moins, il faut qu’il le devine.

    De près, elle a toujours raison, elle est maîtresse en sa maison
    Elle sait tout, elle voit tout, elle entend tout, elle est partout
    « Pas d’autre déesse que moi, tu nourriras au fil des mois ! »
    Quelle aubaine, je le conçois, d’avoir son petit Dieu chez soi.

    Tableau de Michael Carson.

  • La femme de loin

    L’éternel féminin, de loin, c’est comme Dieu dans une église.
    On ne sait comment lui parler et, encore moins, l’écouter.
    À proximité son conjoint, ou ses enfants, lui fidélisent
    L’obligation de pourparlers sous peine d’être débouté.

    Peut-être que parler « des femmes » au pluriel fixe des distances
    Sous peine d’être considérées « épouses », « mères » ou « concubines ».
    Mais le côté le plus infâme, dans notre moderne existence,
    C’est de les avoir libérées pour les envoyer à l’usine.

    Tableau de Michael Carson.

  • Lecture crue

    Lecture crue

    J’aime ces lectures hygiéniques et l’impression de voyager
    Dans l’irréalité possible qui frappe mon cœur ingénu.
    Quand ça devient schizophrénique avec des drames présagés
    Leur réalité impossible m’expose face à l’inconnu.

    Tableau de Michael Carson.

  • L’ascension infinie

    Qu’aurais-je fais si j’avais su que j’allais être miraculé
    En arrivant sur l’objectif que je devais outrepasser ?
    Seulement voilà, j’étais issu d’une érection éjaculée
    Vers un ovule subjectif dont l’hymen m’a laissé passer.

    Je devins l’enfant en bas-âge, pas encore l’âge de raison,
    Mais je me suis fait à l’usage au fil des mois et des saisons.
    Là-haut, sur l’escalier du temps, j’entendais les personnes âgées
    Me dire qu’après être débutant, on finissait tous usagés.

    Gravure de Maurits Cornelis Escher.

  • Les sentiments rouge sang – 2

    Les sentiments rouge sang - 2

    L’âge ingrat tend son fond uni sur des souvenirs rouge-sang
    Et, du passé, les bleus de l’âme semblent naufragés évanouis.
    Tout reste à jamais impuni car ces visions d’adolescent
    Changent de couleur à la flamme du premier amour épanoui.

    Tableau de Petra Kaindel.

  • Entrer dans l’histoire

    Entrer dans l’histoire

    J’entre moi-même dans mes histoires car elles me sont racontées
    Par l’intuition, l’âme ou le cœur, ou peut-être un ange gardien.
    Souvent j’y connais la victoire de m’être moi-même affronté
    Avec les pires de mes peurs et même la mort, je le crois bien…

    Tableau de Maxfield Parrish.

  • Déraciné

    Déraciné

    Une jour, j’ai bâti sur le sable des châteaux-forts pour ma retraite
    Ou pour des amis de passage au point d’en être halluciné.
    Il me paraissait impensable que mon envie me soit soustraite
    Mais je n’étais que le mirage d’un univers déraciné.

    Tableau de Petra Kaindel.

  • Les sentiments rouge sang – 1

    Les sentiments rouge sang - 1

    Dans les images en noir et blanc tapies au fond de la mémoire,
    Je peins souvent des sentiments rouges de sang pour la douleur
    Pour que ce soit plus ressemblant par rapport à mes idées noires
    Qui n’acquièrent pas l’assentiment de mon cœur pour d’autre couleur.

    Tableau de Michael Carson.

  • La femme adultère

    La femme adultère

    Elle se glissa hors des tentures dans une maison présumée
    Accueillir les retardataires du train de l’amour pour Cythère.
    Elle venait tenter l’aventure et, pour vous faire un résumé,
    Attendait un cœur solitaire pour lui proposer l’adultère.

    Portraits de femmes inspirés de l’art japonais de Lauren Brevne.

  • Les reflets moirés

    Les reflets moirés

    La première fois qu’elle apparut, je ne vis que sa chevelure
    Qui lançait des reflets moirés aux yeux des mâles conspirateurs.
    Mais, un fois l’effet disparu, elle sortit à vive allure
    En abandonnant la soirée à nos regards admirateurs.

    Portraits de femmes inspirés de l’art japonais de Lauren Brevner.

  • L’étalon X

    L’étalon X

    Le grand pouvoir des animaux qui ne comprennent le langage,
    Fait transparaître l’intérieur de notre cœur et nos pensées.
    Le cheval goûte, à demi-mots, le corps nu et ses avantages ;
    Le chien ignore la frayeur de notre pudeur offensée.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Crinière d’or

    Crinière d’or

    Vénus a déclaré sa flamme à Mars d’un trait de météore
    Les comètes ont tissé le voile que les planètes affriolent.
    La Voie Lactée s’est faite femme, déesse à la crinière d’or,
    Dans la nuit enivrée d’étoiles et du ballet des lucioles.

    Tableau de Tran Guyen.

  • Silhouettes bleutées

    Silhouettes bleutées

    Les arbres étirent leurs silhouettes comme une fontaine bleutée
    Qui fuit le soleil du couchant pour se jeter dans la mer d’ombre.
    À l’heure où j’entends l’alouette turlutter son chant souffleté
    Dans le silence effarouchant du crépuscule et sa pénombre.

    Tableau d’Erin Hanson.

  • Flamboyante

    Flamboyante

    Après son jeûne initiatique dans le mirage culminant
    De la fontaine de l’aurore au flux de lumière ondoyante,
    La magicienne énigmatique s’offrit au soleil dominant
    Afin que ses rayons dévorent sa chevelure flamboyante.

    Shine via Malleus Rock Art.

  • La Reine de nuit

    La Reine de nuit

    Enfin, la lumière s’éteint d’une ombre d’insécurité
    Mais bientôt les yeux s’habituent au premier lumignon qui luit.
    Des lueurs de cuivre et d’étain annoncent dans l’obscurité
    L’or et son feu qui restituent le charme de la reine de nuit.

    Tableau d’Olivier Ledroit.

  • La voix des Walkyries

    La voix des Walkyries

    J’ai retrouvé ce vieux phono, sa manivelle, son pavillon
    Par son aiguille traversé pour un ultime Hara-Kiri.
    Soixante-dix-huit tours en mono mais gravés en microsillons,
    De vieux fantômes ont dispersé dans l’air la voix des walkyries.

    Demoni via Malleus Rock Art.

  • Derniers rayons, derniers frissons

    Derniers rayons, derniers frissons

    Tandis que le soleil se couche sur une mer tout feu tout flamme,
    Le calme de la nuit retombe sur une scène de théâtre.
    L’amour donne l’eau à la bouche par le baiser doux d’une femme
    Et voici que mon cœur succombe dans cette atmosphère rougeâtre.

    Child of the Sun via Malleus Rock Art.

  • À l’ombre des jeunes filles en fleurs

    À l’ombre des jeunes filles en fleurs

    Tandis que le soleil réveille les premières fleurs de printemps,
    Les jolies filles s’épanouissent dans des appas primesautiers.
    Pour les garçons, tout est merveille lorsqu’ils dégustent les vingt ans
    Des baisers qui s’évanouissent sous l’ombre de leurs canotiers.

    In Bloom by Malleus Rock Art Lab.

  • Dernières nouvelles du monde

    Dernières nouvelles du monde

    Tandis que le monde s’agite à l’heure du petit-déjeuner,
    Je consulte le tigre en moi pour lui annoncer les nouvelles.
    L’économie a pris du gîte, les actionnaires sont déchaînés
    Et les finances en émoi prêtes à se faire sauter la cervelle.

    Tableau d’Angela Mckay.

  • Premiers rayons, premiers frissons

    Premiers rayons, premiers frissons

    Tandis que la forêt s’éveille par quelques rayons indiscrets
    Qui viennent enflammer les buissons sous l’action de leurs griffes ardentes,
    Mon petit arbre sort de sa veille pour me délivrer les secrets
    À propos des premiers frissons d’une journée pétaradante.

    Tableau « burning arbustus » de Brent Lynch.

  • Belle qui peint ma vie

    Belle qui peint ma vie

    Belle qui peins ma vie aux couleurs de tes yeux,
    Qui délaie au lavis mes baisers précieux,
    Donne-moi ton sourire coloré de désir
    Laisse-toi donc rougir par l’appel du plaisir.

    La beauté et la grâce de tes jambes en faisceaux
    Ont laissé de la place à mon propre pinceau.
    Une amoureuse ardeur fait de moi ton marqueur
    Et je remplis ton cœur de ma chaude liqueur.

    Et je remercie Thoinot Arbeau pour sa chanson « Belle qui tiens ma vie »

    Tableau d’Erika Steiskal sur http:www.erikasteiskal.com .

  • La tête dans les nuages

    La tête dans les nuages

    Pour changer d’atmosphère, je fermerai les yeux,
    La tête dans les nuages, les cheveux dans les nues.
    Juste me satisfaire du souffle silencieux
    De la brise suave sur mon corps ingénu.

    Sans autre fond sonore que le vent dans les feuilles
    Qui brasse les ramures comme le bruit des vagues.
    Que le calme m’honore et mes oreilles veuillent
    Accepter le murmure de l’âme qui divague !

    Sources : Black Girl Art, Black Women Art.

  • À en perdre la tête

    À en perdre la tête

    Aussitôt perdu nos repères, l’amour nous fait tourner la tête ;
    Le cœur ne va qu’à l’essentiel, surtout si la fille est jolie.
    On se repose, on récupère, on remet ça, on se répète
    Et on reste au septième ciel pendant le temps d’une folie.

    Tableau de Blake Neubert.

  • Comme des robes papillon

    L’une est vêtue et l’autre nue ; puis, lentement les feuilles volent
    Et déshabillent la première pour en rhabiller la seconde.
    Ainsi, ce ballet continu de l’amour et du temps frivoles
    Ressemble à l’ombre et la lumière qui régissent la vie du monde.

    Tableau de Brad Kunkle.

  • Avec des fleurs

    Avec des fleurs

    Ce jour-là, elle était assise sur la marquise de velours
    À côté d’un bouquet de fleurs livré très tôt le matin même.
    Elle resta, un moment, pensive à songer à ce gros balourd
    Qui lui avait avoué en pleurs : « Madame, il faut une je vous aime ! »

    Tableau « La femme allongée avec des fleurs » 1942 de Henri Matisse.

  • Cordon bleu et rouge

    Cordon bleu et rouge

    « Un cordon bleu pour la cuisine, un cordon rouge pour l’amour,
    Un prix pour la dégustation, une autre pour la jouissance ! »
    Ce n’est pas moi, c’est ma voisine qui me l’annonce chaque jour
    Lorsque j’entends la prestation qu’elle offre aux gourmets en puissance.

    Tableau de Juliette Belmonte.

  • Problème de poids

    Problème de poids

    Entre la femme et la balance, la vie ressemble à une horloge ;
    Un jour elle remonte son poids et lentement son poids s’abaisse.
    Il y a donc une équivalence entre la graisse qui se loge
    Et le temps qui fait contrepoids avec la masse de ses fesses.

    Tableau de Kanton Nelson.

  • L’amour assouvi

    L’amour assouvi

    Une fois le galant parti, elle s’accorde un demi-verre.
    Il a laissé sa cigarette une fois l’amour assouvi.
    Mais selon le temps imparti, il est possible qu’elle s’avère
    N’être juste qu’une amourette ou bien la femme de sa vie.

    Tableau de Robert McGinnis.

  • Trop compliqué !

    Trop compliqué !

    Le monde devient si complexe que nul ne peut vous expliquer
    Comment fonctionne l’appareil exécutif traficoté.
    Et nous restons un peu perplexes devant les calculs compliqués
    De gens qui n’ont pas leur pareille pour vous emberlificoter.

    Illustration d’Eric Wong.

  • Salomé

    Salomé

    En récompense d’une danse, elle reçut sur un plateau
    La tête de Saint-Jean Baptiste, sans autre forme de procès.
    Salomé, de toute évidence, a voulu mener en bateau
    Le roi Hérode immoraliste qui allait plus tard l’engrosser.

    Tableau de Vardges Surenyants.

  • Apocalyptique

    Apocalyptique

    Lui, sa planète est trop petite pour contenir un éléphant ;
    Nous, l’apocalypse est prédite à force de faire des enfants.
    Lui, juste un mouton et une rose suffisent à combler son bonheur ;
    Nous, guerres et batailles moroses pour y mourir au champ d’honneur.

    Tableau d’Artem Artyakov – Sylar113.

  • La pêche aux pigeons

    La pêche aux pigeons

    Elle rapproche son visage parce qu’elle a cru reconnaître
    Un joli pigeon appâté à l’hameçon de son corsage.
    Faute d’Oracle et de présage, elle se poste à la fenêtre
    Tous les matins pour y tâter la pêche aux oiseaux de passage.

    Tableau de Jack Vettriano – de son vrai nom Jack Hoggan.

  • Matriochats

    Matriochats

    Tant que la chatte miaulera afin que le matou l’approche,
    Elle deviendra poupée gigogne après qu’il l’a réconfortée.
    Tant que la chatte l’engueulera et l’accablera de reproches,
    Elle demeurera, sans vergogne, émancipée mais sans portée.

    Tableau d’Hanna Silivonchyk.

  • L’effarouchée

    L’effarouchée

    D’abord surprise et puis furieuse de m’avoir montré ses nichons,
    Elle se tourna effarouchée pour me cacher sa nudité.
    Pourtant, hier, elle était curieuse et m’a monté le bourrichon
    Pour que je lui fasse toucher un peu de ma virilité.

    Tableau de Jamel Akib.

  • Des vers de mirliton

    Des vers de mirliton

    Sans queue ni tête, ni épithète
    Du mirliton, joue à tâtons
    Les yeux fermés, l’air renfermé,
    Un musicien cappadocien.

    De son fluteau, il joue plutôt,
    La mine ascète, un air de fête.
    De son chapeau, quelques grelots
    Rythment en cadence un pas de danse.

    Tableau de Sergey Ivchenko.

  • Les années bonheur ?

    Les années bonheur ?

    Où passent les années bonheur que je voudrais mettre à l’honneur ?
    Neuf mois furent bien éphémère dans la matrice de ma mère ;
    L’enfance qui semblait éternelle s’oublie comme une ritournelle ;
    Si ma vie d’adulte fourmille d’autant de scènes de famille,
    Ma carrière professionnelle s’est révélée obsessionnelle.
    Enfin après mon accident, ma mémoire va en s’oxydant.

    Illustration de Mia Charro.

  • La mémoire amnésique

    La mémoire amnésique

    Je raconte l’histoire d’une image comme je remonte le temps
    À la recherche d’un passé depuis trop longtemps oublié.
    Parfois, j’y découvre un passage et je deviens le confident
    D’une vision outrepassée que je n’ai plus qu’à publier.

    Tableau de Rob Gonsalves.

  • Soleil impressionniste

    Soleil impressionniste

    Tandis que sa petite aiguille parcours la voûte de l’horloge,
    Le soleil colore le ciel avec ses minutes en rayons.
    Et, tandis que le peintre aiguille notre regard, il s’interroge
    Pour capter tout le potentiel avec sa main et son crayon.

    Tableau « radiant light » d’Erin Hanson sur https:mymodernmet.cominterview-erin-hanson .

  • Au temps du Paradis

    Au temps du Paradis

    Quand je conjugue au Paradis, les verbes aimer, boire et manger,
    Les mots prennent en genre et en nombre la marque du superlatif.
    La mort devient une parodie car le temps n’y peut rien changer ;
    Dans la lumière ou la pénombre, l’amour devient copulatif.

    Tableau « Le jardin d’Eden » de Ferenc Helbing.

  • Le miroir en folie

    Le miroir en folie

    Quand le miroir est bien poli, l’image donne à réfléchir ;
    Si Droite et gauche sont inversées, haut et bas sont du même avis.
    Quand le miroir est en folie, sa mémoire peine à rafraîchir ;
    Passé, futur sont renversés et la mort revient à la vie.

    Photo de Giuseppe Gradella.

  • Les pans de mémoire

    Les pans de mémoire

    Le sable ne garde l’empreinte de nos pas que quelques secondes
    Comme l’image du passé dont il ne subsiste plus rien.
    Seuls les couloirs du labyrinthe que ma mémoire vagabonde
    Conserve les traces espacées des beaux visages aériens.

    Tableau d’Anne-Marie Zylberman.

  • La rose Cherokee

    La rose Cherokee

    Parce que la survie des enfants dépend de la force des femmes,
    Leur chemin s’est couvert de roses là où ont pleuré les rebelles.
    On vit ce peuple triomphant renaître de l’exil infâme
    Parce que les Cherokee moroses se sont senties fortes et belles.

    Photo de Lee Bogle.

  • L’inspiration

    L’inspiration

    À force de nourrir l’espoir de faire ma réalisation,
    J’ai remarqué l’omniprésence des déceptions de mon ego.
    Aussi, je suis la trajectoire qu’indique mon inspiration
    Pour absorber, en sa présence, ma vie à tire-larigot.

    « Ne nourrissez pas d’espoir de réalisation mais pratiquez toute votre vie. » – Milarepa.

    Tableau et Bodybuilding de Massimo Calanchi.

  • La réalité de l’arbre

    La réalité de l’arbre

    L’arbre et sa réalisation me cache sa compréhension
    Car j’aperçois d’abord ses feuilles puis, son tronc enfin, ses racines.
    Quoi qu’il en soit, que je le veuille ou m’y refuse, il me fascine
    Car il sème la libération de toutes mes appréhensions.

    « Ne confondez pas la compréhension avec la réalisation et ne confondez pas la réalisation avec la libération. » – Livre tibétain de la vie et de la mort.

    Sources https:arcturius.orgle-test-de-larbre-de-karl-koch

  • Pensées médianes

    D’où vient le flux de mes pensées qui m’accompagnent sur le chemin ?
    Est-ce que je capte l’émission de créatures de l’au-delà ?
    Serai-je un jour récompensé d’avoir souvent tendu la main
    À l’univers en rémission dans l’énergie d’un mandala ?

    Moi, j’utilise les reflets que renvoient des illustrations
    Qui me font remonter mon âme passant par le canal du cœur.
    J’entends l’image me souffler le feu de l’illumination
    Qui va m’ouvrir comme un sésame la réflexion du chroniqueur.

    Sources de Rassouli et Giuseppe Nazareno Caruso.