Catégorie : Reflets Vers inédits

Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.

  • L’ogre des cœurs

    L’ogre des cœurs

    L’ogre des cœurs, à sa façon, vous dévore en ouvrant son âme.
    L’amour le met en appétit surtout si la proie est jolie.
    Nonobstant les contrefaçons qui n’épousent que des hauts de gamme,
    Lui, n’offre pas de garantie mais il vous aime à la folie.

    À Cancun au Mexique vu sur https:demibonita.com .

  • En quête d’amour

    En quête d’amour

    L’amour m’attend à la fenêtre et j’ai enfilé ma tenue
    De l’héroïne, selon Vénus, qui aime plus fort que la mort.
    Cela dit, avant de renaître, j’aimerais être soutenue
    Par l’introduction d’un phallus et qui m’embrasse et qui me mord.

    Tableau d’Edward Hopper mis en photo par Richard Tuschman.

  • La première impression

    La première impression

    Matin, la première impression que j’aperçois à la fenêtre
    M’apporte une compréhension – sans pour autant la vérité.
    Mais j’en façonne une expression qui incessamment fera naître
    La direction à emprunter avec force et témérité.

    Tableau d’Edward Hopper.

  • La détente

    La détente

    En même temps, je me rassure et je me raccroche à mon fil,
    En même temps, je m’épouvante quand je suis coupé de la Terre.
    Mais la sécurité qui m’assure comment l’avenir se profile
    Est de plus en plus éprouvante et à tel point qu’elle m’atterre.

    Photo de Ryan Shude.

  • L’amour en fumée

    Avant l’amour, je m’encourage et me donne une contenance ;
    Après l’amour, je me délecte à goûter la petite mort.
    Avant de naître, mon entourage m’accueille avec les convenances ;
    Après ma mort, je me collecte dans la fumée qui s’évapore.

    Tableau d’Edward Hopper mis en photo par Richard Tuschman.

  • L’étranger

    L’étranger

    Cet étranger qui vit en moi et qui connaît ma destinée
    Guide chacun des épisodes car il connaît le scénario.
    Tandis que moi, au fil des mois, je joue l’acteur prédestiné
    Qui participe à notre exode sous l’égide de l’imprésario.

    Tableau « House of Flowers – See You There – » de Peter Doig.

  • La pyramide

    La pyramide

    Dans notre merveilleux système qui fait notre organisation,
    Notre système digestif assure l’alimentation
    Avec circulation des eaux et élimination des déchets
    Et l’appareil respiratoire qui fournit l’oxygénation.

    Notre système musculaire nous porte vers la nourriture
    Grâce au système de surveillance et de défense par nos sens
    Qui, par le système nerveux de transmission et réception,
    Connectent les informations face aux besoins et aux dangers.

    Le système de reproduction boosté par la sexualité
    Permet de transmettre la vie et de s’adapter au terrain.
    Enfin l’esprit qui nous préside et gouverne nos sentiments
    Nous pousse à gagner le pouvoir au sommet de la pyramide.

    Mais on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs de la Terre.
    Les victimes et les sacrifices qui ont permis l’évolution
    Gisent et meurent à nos pieds avec peine et désolation.
    Tel est le prix de la beauté et du Dieu cruel de la vie.

    Tableau de Julie Hefferman.

  • La rousse aux quatre vents

    La rousse aux quatre vents

    Son cœur, comme une girouette ou plutôt la rose des vents,
    Donne à l’amour sa provenance, son énergie et son allure.
    Mais il suffit d’une pirouette d’un fervent chevalier servant
    Pour provoquer une dissonance qui irradie sa chevelure.

    Photo de Kerry Moore.

  • Collectrice de larmes

    Collectrice de larmes

    Il pleure sur la Terre triste comme il pleut dans les cœurs transis
    Entre les hommes qui se battent et les collectrices de larmes.
    Comme une pluie égocentriste qui renvoie les âmes en transit
    De peur que le ciel ne rabatte ses nuages en tirant l’alarme.

    La Terre pleure sans raison ses enfants les plus turbulents
    Qui ont comme le fils prodigue leur héritage gaspillé.
    Alors sur les quatre horizons, voyez la Terre accumulant,
    De dépressions et de fatigue, tout son amour éparpillé.

    Tableau de Catrin Welz-Stein.

  • L’amour à la prochaine station

    L’amour à la prochaine station

    Prochaine station : L’aventure ! Le train bleu va entrer en gare !
    Tous les voyageurs sont priés de continuer leur destinée
    Qui, selon la température de l’amour, change le regard
    Et offre un cœur approprié et sûrement prédestiné.

    Photo anonyme d’un train en Inde.

  • Couleurs affriolantes

    Couleurs affriolantes

    Je lui dépose un peu d’azur pour apaiser les bleus de l’âme,
    J’ajoute une touche de rouge qui calmera ses coups de cœur.
    Je délaie un peu de peinture autour des yeux en oriflamme
    Enfin un baiser sur la bouche pour lui effacer sa rancœur.

    Je lui peins les paupières en mauve pour éliminer la grisaille,
    Un peu d’essence de violette pour essuyer cet air morose.
    Une touche finale de fauve et je chasse sans représailles
    L’ultime trace affriolette pour lui montrer la vie en rose.

    Photo de Michal Lukasiewicz.

  • La carte du tendre simplifiée

    La carte du tendre simplifiée

    Ma main caresse ses pommettes pour tracer la carte du tendre ;
    Je fais des plans sur la comète car l’amour ne saurait attendre.
    Mon corps s’embrase sous l’effort puis retombe en mélancolie
    Avant que la petite mort me déconcerte dans son lit.

    Tableau d’Ira Tsantekidou vu sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201201ira-tsantekidou-1967-art-deco-painting.html .

  • Plume au vent

    Plume au vent

    Elle m’a laissé juste un indice : une plume de son chapeau
    Avec cette odeur de mystère que les femmes sèment au vent.
    Petit lien, comme un appendice, qui jouera le rôle d’appeau
    Chaque fois que, loup solitaire, j’écrirai des vers émouvants.

    Tableau d’Ira Tsantekidou vu sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201201ira-tsantekidou-1967-art-deco-painting.html .

  • Projections

    Projections

    Après ma première rencontre avec la femme de ma vie,
    La ville s’était colorée de son aura surnaturelle.
    La nuit venue à mon encontre s’est délayée dans le lavis
    Des reflets de lune dorée de cette éternelle aquarelle.

    Tableau d’Ira Tsantekidou vu sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201201ira-tsantekidou-1967-art-deco-painting.html .

  • Le chat m’a trouvé

    Le chat m’a trouvé

    Elle s’étend sur le dossier de mon fauteuil pour un ronron ;
    Je sens les poils doux du minou se frotter contre mon épaule.
    Je lui caresse le fessier, elle descend sur mon giron
    Pour se blottir sur mes genoux et la queue devient une gaule.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Je cherche un chat

    Je cherche un chat

    Je cherche un chat désopilant ou une chatte facétieuse
    Car j’ai un trou qui me sourit dans ma mémoire capricieuse.
    Or rien n’est plus horripilant que d’oublier ma fallacieuse
    Mauvaise foi qui me nourrit comme une lubie délicieuse.

    Tableau d’Ira Tsantekidou vu sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201201ira-tsantekidou-1967-art-deco-painting.html .

  • La disparition

    La disparition

    J’ai invité votre fantôme tout de volutes parfumées
    En train de rêver d’aventure dans un film en Technicolor.
    Soudain sur la Place Vendôme, vous disparûtes en fumée
    Ne laissant que la parementure de votre coiffe tricolore.

    Lithographie de René Gruau.

  • Tout ce que j’ai connu de vous

    Tout ce que j’ai connu de vous

    Je m’souviens du chapeau à plumes qui lascivement vous habillait,
    Du boa qui donnait du volume à votre corps déshabillé.
    Tout ce que j’ai connu de vous, folles caresses, moments très doux,
    Votre douce voix, je vous l’avoue, qui chantait « Pou Pidou Pidou ! »

    Je me souviens de la musique que vous mettiez pendant l’amour
    Et de la culture physique dans nos positions coquines et glamour.
    Tout ce que je retiens de vous, folles étreintes, douce tendresse,
    À chacun de nos rendez-vous pour passer une nuit d’ivresse.

    Lithographie de René Gruau.

  • Infâme !

    Infâme !

    Monsieur, qui passez sans me voir
    Tous les soirs sans dire bonsoir,
    Je viens sonner à votre porte
    Et que le diable vous emporte
    Si je ne suis pas assez belle
    Pour capter votre cœur rebelle,
    Si je ne suis pas assez femme
    Pour votre étourderie infâme.

    Lithographie de René Gruau.

  • Femmes fleurs

    Qu’offrir à une femme fleur, sinon une aura de soleil
    Et l’arroser de compliments sur les beautés de sa nature ?
    Essuyer tendrement ses pleurs quand elle vous glisse à l’oreille
    L’origine d’un sentiment de son cœur en déconfiture.

    N’emballez pas la femme fleur, d’un beau papier, d’un bel écrin,
    Libre comme une fleur des champs, elle ne demande que liberté.
    Et si, d’un coup de vent, l’effleure une rafale de chagrins
    Montrez-vous plutôt attachant que distant et déconcerté.

    Lithographies de René Gruau.

  • Éternelles sirènes

    Pour vivre d’amour et d’eau fraîche comme un poisson dans l’océan,
    Les sirènes attirent les hommes ivres d’amour et de boisson.
    La nature montrait une brèche et Neptune fut bienséant
    De la combler d’un chromosome qui se termine en queue de poisson.

    Ainsi le charme des sirènes a la vie dure et la queue longue
    Par l’ascendance de Neptune, l’arête et le genre utérin.
    Elles se glissent sous les carènes grâce à la silhouette oblongue
    Dont les écailles sous la lune sollicitent l’œil du marin.

    Dessin de Guillaume Sorel.

  • Le coup du berger

    Le coup du berger

    Le temps d’une éclipse de lune, paraît l’étoile du Berger
    Qui brille de rayons d’argent, l’espace d’une communion.
    De l’obscurité opportune, on voit Séléné émerger
    Et se donner en partageant sa nuit avec Endymion.

    Tableau « Séléné et Endymion » de Sir Edward Poynter.

  • Silence, on dort !

    Silence, on dort !

    Les rires forts des voisins en musique
    Troublent mon lit d’une ouïe psychotique.
    Faire l’amour sous leurs cris énervants
    Semble une course éperdue contre le vent.

    Quand le bruit se fait de plus en plus fort,
    Le chien se cabre et il hurle à la mort.
    Le chat se cherche un petit trou de souris
    Pour s’y loger contre les tirs nourris.

    Quand je les vois passer sous mon balcon
    Avec leur gueules et leurs sourires abscons,
    Je pense à Sartre, philosophe bon apôtre
    Qui écrivait que l’enfer c’est les autres.

    Tableau de Marius van Dokkum.

  • Le coup de foudre, sûrement !

    Le coup de foudre, sûrement !

    Assise à la table d’en face, seule avec son intimité,
    Elle me rendit mon sourire puis, mon bonjour puis, ce fut tout.
    Que dire en guise de préface ? J’étais assez intimidé !
    Elle se leva pour partir en m’invitant d’un : « Venez-vous ? »

    Elle m’invita dans sa chambre nous prépara un bon café
    Qu’elle repartit dans deux tasses aussi grandes qu’un dé à coudre.
    Plus tard, je suis sorti, les membres tout raides et la tête décoiffée…
    Que voulez-vous que l’on y fasse ? Ce doit être ça, le coup de foudre !

    Tableau de Fred Calleri sur http:www.howardmandville.comfred-calleri.html

  • Pas de rose sans épine

    Pas de rose sans épine

    Avec un vin d’Andalousie, les baisers doux s’aromatisent
    Et la promesse d’une nuit d’amour dans des draps de satin.
    Petite épine de jalousie titillera la convoitise
    Et l’habitude de l’ennui fanera la rose au matin.

    Mais entre le premier chapitre et le dénouement de l’histoire,
    Jour après jour, tournent les pages avec des rebondissements.
    Monsieur joue à faire le pitre avec la voisine, c’est notoire,
    Et Madame en marivaudages a collectionné ses amants.

    Tableau de Marius van Dokkum.

  • Puisque tu rentres de voyage

    Puisque tu rentres de voyage

    Puisque tu rentres de voyage,
    Puisque nous nous voyons ce soir,
    Raconte-moi tous les passages,
    Les traversées et les mirages.
    Viens, dépose ici tes bagages,
    Sur la crédence du couloir,
    À côté du dernier message
    Que j’ai reçu vendredi soir.

    J’entends ton taxi qui démarre
    Fais-moi l’honneur de ce banquet
    Que j’ai préparé sur le tard
    Mais décoré d’un grand bouquet.
    Je t’ai promis d’être bien sage,
    J’ai pensé à toi tous les jours ;
    Puisque tu rentres de voyage
    Cette nuit nous faisons l’amour.

    Tableau de Fred Calleri sur http:www.howardmandville.comfred-calleri.html

  • Le langage des roses

    Le langage des roses

    Le premier jour, au coup de foudre, il m’offrit une rose unique.
    Le lendemain, c’est réciproque, deux roses d’amour mutuel.
    Avec trois roses, sans en découdre, il met sa main sous ma tunique.
    Avec cinq roses, il me défroque, l’amour devient un rituel.

    Avec six roses, c’est l’engouement, on proclame nos fiançailles.
    Avec sept roses, très amoureux, on fait comme est à l’accoutumée.
    Enfin neuf roses, le dénouement, demain c’est notre mariage.
    Dix roses, là, c’est douloureux, Monsieur est parti en fumée…

    1 rose le coup de foudre
    2 roses l’amour mutuel réciproque
    3 rose i love you
    5 roses je ferai n’importe quoi pour toi
    6 roses engouement
    7 roses très amoureux
    9 roses ensemble pour toujours
    10 roses pour la perfection
    12 roses demande en mariage
    13 roses déclaration d’amitié
    15 roses demande de pardon
    20 roses des sentiments on ne put plus sincères
    21 roses dévouement le plus total
    24 roses pour l’amour total qui occupe les 24 h de la journée
    25 roses félicitations
    36 roses déclaration d’amour passionné
    40 roses pour l’authenticité des sentiments
    50 roses déclaration d’amour ardente
    100 roses et plus, Un lien d’amour unique, passionnel et indéfectible !

    Tableau de Jean-Pierre Cassigneul.

  • Rose jaune

    Rose jaune

    Lundi, j’ai perdu la mémoire, je n’ai plus un sou à la banque.
    Vite, un bouquet de roses noires pour combler le vide et le manque !

    Mardi, voici des roses rouges pour aimer plus passionnément
    J’aime d’amour tout ce qui bouge, un peu, beaucoup, énormément !

    Mercredi, des roses orange pour la passion et l’attirance
    Pour les amours les plus étranges et le goût de la différence !

    Jeudi, voilà des roses jaunes pour l’amitié, l’amour, la joie
    Et pour ma petite amazone dont l’affection, ce jour, m’échoit.

    Le vendredi me bouleverse de fantasmes inaccessibles
    Les roses bleues un peu perverses sentent un amour hypersensible !

    Le samedi, pour en découdre, je vais lui demander sa main
    Les roses lilas, coup de foudre, me disent d’attendre demain…

    Je t’offrirai la rose blanche, celle que tu préfères, il me semble,
    Pour l’innocence d’un dimanche et tous les autres jours ensemble.

    Tableau de Fred Calleri sur http:www.howardmandville.comfred-calleri.html

  • Quand le chat est parti au Pérou

    Quand le chat est parti au Pérou

    Quand le chat partit au Pérou, les souris dansèrent en Colombie,
    Les chiens portèrent un chapeau plat et les bretons un chapeau rond.
    Chauve-souris et loups-garous mirent les voiles en Palombie
    Et c’est ainsi qu’on dépeupla la Terre à tous les environs.

    Pas de panique cependant, les riches sont partis sur Mars,
    Les politiciens sur la Lune, les religieux au Paradis.
    Restent les pauvres se demandant la raison de toute cette farce
    Qui fit fuir ces gens de fortune devant l’infime maladie.

    Photo qui a fait le tour du monde mais dont personne ne connaît l’auteur.

  • Sécheresse

    Sécheresse

    Bien que le cerveau soit de trop, de temps en temps, les dunes pensent
    À ce que serait leur désert si l’homme ne l’avait asséché.
    Tous ces regrets un peu rétros forment un nuage qui se condense
    Et s’en ira pleurer misère sur nos pauvres fleurs alléchées.

    Photo de Morten Lasskogen.

  • Le pouvoir de l’invention

    Le pouvoir de l’invention

    Si le pouvoir de l’intention réalise tous mes désirs
    En me reliant à l’univers, aux énergies en tourbillon,
    Alors la force de l’invention me procurera du plaisir
    Comme la chrysalide en hiver se métamorphose en papillon.

    Tableau de Rick Berry.

  • La consultation

    La consultation

    Sur la frontière du réel, l’esprit oscille, le cœur fléchit ;
    L’imploration creuse une ornière pour demander sa délivrance.
    Si la réponse est trop cruelle, la consultante réfléchit
    Ou bien retombe prisonnière dans l’obsédant corps de souffrance.

    Tableau de Claude Verlinde.

  • La balançoire

    La balançoire

    Toute une vie en balançoire entre l’aube et le crépuscule,
    Entre l’enfance et la vieillesse, entre la naissance et la mort.
    Ah, que je puisse juste un soir, ôter un poids de ma bascule ;
    Celui qui pousse en gentillesse mais ne retire que des remords.

    Tableau de Mistislav Pavlov.

  • Quand ça sonne juste

    Quand ça sonne juste

    Puisque les hommes et les femmes s’habillent à tort ou à raison,
    Je me demande s’il faut me fondre ou m’habiller sophistiqué.
    Habit respectable ou infâme ? Je dirais sans comparaison
    Que si ça doit me correspondre ça va vous faire tous tiquer !

    Tableau de Claude Verlinde.

  • Quand ça chante faux

    Quand ça chante faux

    De l’avis de mon égérie qui met toujours la bonne ambiance,
    J’admets que la vie me déplace sur des chemins qui sonnent faux.
    Entouré d’une ménagerie d’oiseaux de toutes obédiences
    J’ai du mal à trouver ma place et choisir l’habit qu’il me faut.

    Tableau de Claude Verlinde.

  • Le totem

    Le totem

    Chaque arbre relie à mon cœur, d’une racine indivisible,
    L’animal totem qui s’y niche pour réveiller mon anima.
    Cette présence en âme sœur m’apporte la force invisible,
    Pudique et intime fétiche dans le plus strict anonymat.

    Tableau de Mandy Tsung.

  • Rêve de solitude

    Rêve de solitude

    Pourquoi rêver de solitude quand je cherche la paix de l’âme ?
    Les autres sont-ils cet enfer lancinant comme une maladie ?
    Bien souvent la béatitude paraît une arme à double lame
    Dont celle des autres interfère mon petit coin de paradis.

    Tableau de Claude Verlinde.

  • Beautés cachées et dévoilées – 1

    Pudiquement elle se voile pour recouvrir sa nudité.
    Quand on est femme, on n’ose pas paraître un objet de désir.
    Alors elle revêt de toile le fruit de son humilité
    Et dissimule ses appas dans la honte et le déplaisir.

    Impudique, elle se dévoile afin d’offrir sa nudité.
    Comme une femme sollicitée d’offrir son corps pour le désir.
    Alors elle devient une étoile au-delà de l’absurdité
    Qui traite d’impudicité de se montrer nue à loisir.

    Tableaux de Luis Ricardo Falero & Sergio Lopez.

  • Lâcher prise – 2

    Lâcher prise - 2

    Toutes les circonvolutions
    Que mes peurs tracent autour de moi
    Ne sont que circonlocutions
    Qui mettent mon cœur en émoi.

    Alors j’arrête de penser,
    Je stoppe l’esprit dans sa course,
    Je cesse de me dépenser
    Afin que l’âme se ressource.

    Le présent n’est qu’une illusion ;
    La solution n’est qu’en chemin
    Et bien souvent la conclusion
    De mes problèmes naîtra demain.

    Ainsi je prends soin de moi-même
    En laissant tomber « moi d’abord »
    Pour « moi aussi » et mes dilemmes
    Retrouveront le bon accord.

    Tableau de Sophie Wilkins.

  • À s’en mettre l’œil à la bouche

    Pour effeuiller la marguerite, je mets les rites sur la touche ;
    J’arrête le compte à rebours qui met leurs pétales en otage.
    J’ai ma méthode favorite à vous mettre l’œil à la bouche
    Pour goûter la fleur du labour plaçant l’amour en ballotage.

    Enfin que demande le peuple, nonobstant de la poudre aux yeux,
    Pour que ses illusions soient bercées de promesses édulcorées ?
    Je désavoue l’amour aveugle grâce à mes verres soleilleux
    Qui parviennent ainsi à percer le secret des cœurs déflorés.

    Photos de Martha Bevacqua sur https:www.martabevacquaphotography.comwork .

  • Rêve de Parque

    Rêve de Parque

    Ah, que ne suis-pas une Parque qui déroulerait son propre fil
    Avec une araignée du soir et quelques papillons de nuit
    J’y apposerais toutes les remarques pertinentes sur le temps qui file
    Auxquelles j’ai dû surseoir de mon lever jusqu’à minuit.

    Tableau d’Anna & Elena Balbusso.

  • Le lâcher prise – 1

    Le lâcher prise - 1

    Quand je me couche tous les soirs sur l’échiquier de mes problèmes,
    La partie féminine en moi prend le relais dans l’autre monde.
    Les cas auxquels j’ai dû surseoir, tous mes ennuis, tous mes dilemmes
    Sont résolus avec émoi sans moindre gêne pudibonde.

    Tableau « Stoop Low Print » de M. Fatchurofi vu sur https:www.fatchurofi.comhome .

  • Coquelicots du printemps

    Coquelicots du printemps

    Par mes lunettes qui persévèrent à voir la vie selon Monet,
    Je suis parti à l’aventure rechercher les couleurs du temps.
    Mais ma monture sans ses verres, d’un œil sévère, m’a sermonné
    Que j’avais sur la devanture les coquelicots du printemps.

    Tableau « The Poppy Field » de Willard Metcalf.

  • Le réveil de Kali

    Le réveil de Kali

    Quand elle se réveille au matin, les huit bras sont ankylosés
    D’avoir lutté toute la nuit à combattre ses cauchemars ;
    Défendre veuves et catins, les orphelines ecchymosées,
    Qui l’appellent autour de minuit lorsque Kali va au plumard.

    Tableau de Rebecca Leveille-Guay.

  • La petite voix

    La petite voix

    Quand j’entends la petite voix du répondeur automatique
    Qui me reconnecte à mon âme s’il me prend l’envie de prier,
    Celle-ci me remet sur la voie par le timbre fantomatique
    De l’enfant en moi qui réclame l’écoute la plus appropriée.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Le troisième œil

    Le troisième œil

    Le troisième œil, cette intuition qui me glisse au creux de l’oreille
    Ce qui se cache derrière l’ombre de la lumière à la fenêtre,
    Remplace la disparition de la voix de Dieu, sans pareille,
    Quand je faisais partie du nombre des angelots avant de naître.

    Tableau d’Alessandro Sicioldr.

  • Les feuilles en exhalaison

    Les feuilles en exhalaison

    Tandis que le printemps fleurit, aux antipodes, c’est l’automne.
    Ainsi la Terre a deux saisons tout comme la nuit et le jour.
    Si vous souffrez d’une muflerie, confiez votre cœur monotone
    Aux feuilles en exhalaison qui vous rétabliront l’amour.

    Tableau d’Elizabeth Stanhope Forbes.

  • Coiffe naturelle

    Coiffe naturelle

    Par la coiffe de la nature et le sceptre d’or du printemps,
    Je bénis les filles en fleurs qui épanouissent mon cœur.
    Jolis minois, belles figures, mignonnettes de tous les temps,
    Que de grincements et de pleurs sèmerez-vous d’un air moqueur ?

    Tableau de Natasha Milashevich.

  • Marie-la-Rose – 2

    Marie-la-Rose s’est décorée de fleurs plantées dans les cheveux ;
    Soutenus d’un ruban doré lui donnent un air avantageux.

    Marie-la-Rose est amoureuse mais n’a pas celui qu’elle veut ;
    Elle s’avance, langoureuse, languissante et l’air ombrageux.

    Marie-la-Rose s’est rapprochée et je dois vous faire un aveu ;
    C’est moi qu’elle est venue chercher et ne me sens pas courageux.

    Marie-la-Rose m’a embrassé et m’a giflé pour m’acquitter ;
    Me voilà bien embarrassé, les amis je dois vous quitter.

    Tableau de Eibhilin Crossan.

  • Trio provençal

    La fée Viviane d’Avalon, avec Morgane et Mélusine,
    Se sont installées en Provence pour perpétuer leurs sortilèges.
    Dans les environs de Salons, elles ont érigé leur usine
    Dont l’élixir d’eau de jouvence a rétabli leurs privilèges.

    Tableau de William Russell.