Les maladroits, les trop osés, les non satisfaisants, les « à revoir » et tous ceux qui auraient sans doute dû finir à la poubelle.
Ils n’ont pas été choisis. Trop vifs, trop mous, trop bruts, trop flous.
Mais ils sont là. Fragments d’élan, chutes de vers, éclats d’essai.
Ils ne brillent pas toujours… mais parfois, ils clignent de l’âme.
Comme un château de porcelaine et céramique de Moustier, Elle avait peint son petit monde avec la terre des potiers. Elle adorait les capitaines dans les romans de flibustiers Dont les épopées vagabondes chaviraient son cœur tout entier.
Elle ne voit pas avec ses yeux mais par un vol de tourterelles Qui lui apportent les présages dont elle m’offre la primauté. Je ne suis pas superstitieux mais sa sagesse intemporelle, Bien qu’elle cache son visage, m’apparaît de toute beauté.
Tableau d’Ofra Amit sur https:cuadernoderetazos.wordpress.com20120831desde-israel-ofra-amitamp .
Les oiseaux régnaient dans son cœur rempli de nids et d’alvéoles Où elle bichonnait chaque œuf comme trésor le plus précieux. Elle guettait le petit chœur des oisillons – tous fils d’Éole – Qui lui offraient un bonheur neuf à chaque avènement facétieux.
Son père lui a bien accroché sa balançoire au plus grand chêne Que la petit’ fille a adoré car ell’ lui confie ses secrets. Tout ce qui lui est reproché passe par les branches qui déchaînent La clairvoyance des forêts à travers son ami sacré.
Tableau d’Ofra Amit sur https:cuadernoderetazos.wordpress.com20120831desde-israel-ofra-amitamp .
Comme le clavier d’un piano rayé de noir, rayé de blanc, Les musiciens jouent en duo paré de leurs belles rayures. Car Luis et Mariano, même s’ils ne sont pas ressemblants Avec leurs chemises fluos se reconnaissent à leur allure.
Pourquoi donc l’emblème du zèbre ? C’est lors d’un séjour en Afrique, Alors qu’ils étaient débutants, qu’ils l’ont croisé dans sa savane. Depuis ils sont devenus célèbres car ils ont mis dans leur musique Ce noir et blanc se culbutant dans un mouvement de pavane.
On dit souvent que le taureau n’est pas trop imaginatif, Qu’il rumine sa marguerite sans dévier de son chemin. Mais il s’en moque d’être un héros ! Son espoir déterminatif, C’est vivre une vie émérite, du pain, du vin à portée d’ main.
Tableau de Sergio Vergara sur https:www.artmajeur.comensergiopintoartworks7006147el-toro-massimo .
La licorne serait télépathe, du moins c’est ce que j’en ai lu. Alors j’aimerais rencontrer cette créature fabuleuse Pour, tout d’abord, qu’elle m’épate par sa faculté d’absolu De savoir venir à l’encontre de ma mémoire nébuleuse.
Tableau de Sergio Vergara sur https:www.artmajeur.comensergiopintoartworks7006147el-toro-massimo .
Les yeux bandés, elle s’entraine à bâtir des châteaux de cartes Car ell’ sent des doigts la substance sur laquelle s’appuie tout l’espace. Comme les secondes s’égrènent du temps qui peu à peu s’écarte, Elle requiert une assistance auprès du premier ange qui passe.
Tableau de Sergio Cerchi sur https:ociointeligenteparavivirmejor.blogspot.com201605pintores-de-hoy-84-sergio-cerchi.html?m=1 .
Un coup de peigne sur les cheveux bien droit sur la poitrine offerte Mais cachée par l’oiseau en cage qui s’est déposé sur le buste. On ne le voit pas, c’est ce qu’elle veut ; évidemment elle déconcerte Elle joue avec les trucages dont le bon sens nous tarabuste.
Tableau de Sergio Cerchi sur https:ociointeligenteparavivirmejor.blogspot.com201605pintores-de-hoy-84-sergio-cerchi.html?m=1 .
Je l’ai revue une dernière fois toujours comme à l’accoutumée ; Je portais encore son chapeau, ell’ m’a dit qu’ell’ devait partir Auprès de ses amis d’autrefois car sa flamme était consumée Et comme je l’avais dans la peau, je n’ai rien su lui répartir.
Je l’ai revue juste vêtue de son chapeau Qu’elle portait entre les cuisses pour me saluer. Elle le leva trois fois de suite comme un appeau ; Je vous promets que j’ai eu le temps de l’évaluer.
Hypnotisé, je m’approchai du fruit tendu. Elle me coiffa de son chapeau et m’embrassa. Puis, elle m’a déshabillé, bien entendu, Me fit l’amour et, son couvre-chef, ramassa.
Elle me l’offrit en souvenir de l’aventure, Me baisa une dernière fois puis, disparut. Depuis je porte ce chapeau plein de peinture Par les chemins de la forêt qu’ j’’ai parcourus.
J’aurai plus rêvé que vécu dans mon existence de fou Tant il existe de belles femmes qui invitent aux plus beaux voyages. J’en reste même sur le cul tellement tous ces rendez-vous Se déclenchent tandis que ma dame croit que j’écris mes scribouillages.
Jamais. Je ne saurais jamais si elle était nue ou vêtue. Je l’ai rencontrée en forêt tandis qu’elle m’observait venir. Moi, je pensais qu’elle se pâmait juste de peinture revêtue Mais elle a fui sans ignorer que je garderai son souvenir.
Je ne me souviens plus très bien… était-ce un chat ou un bichon Grognant assis à ses côtés chaque fois qu’elle me parlait ? Tandis qu’un couple microbien installé à califourchon Sur son chapeau tout fagoté de fleurs des champs et d’orge perlé.
Lorsque je pose une question, la réponse n’ se fait pas attendre Mais elle arrive dans mes rêves d’une manière sibylline. Après trois jours de digestion parfois je commence à comprendre En revoyant l’image brève de Morphée en robe crinoline.
Quand elle arbore son bicorne, Arlequine veut communiquer Qu’elle hésite entre deux amants et ne sait vers lequel pencher. D’un cancer ou d’un capricorne, lequel des deux va forniquer ? Lequel va la rendre maman ? Duquel son cœur va s’épancher ?
Le chapeau lui sert de balance, comme Cupidon son pendule, Qui pèse l’âme et l’énergie élue du prétendant vainqueur. Bientôt elle rompra le silence aussitôt qu’une corne ondule Afin d’entrer en synergie avec le maître de son cœur.
Parmi les êtres fantastiques qui peuplent le monde des rêves, La reine ambulante des limbes vaut bien son poids en angevines ! Avec sa couronne orgasmique qui résonne d’une onde brève Comme une sainte dont la nimbe émet la lumière divine.
La musique aurait des couleurs qui ne se voient qu’avec le cœur Et que la musicienne transmet des vieilles chansons ottomanes. Elle exprime aussi les douleurs, les afflictions et les rancœurs Mais qui reviennent enthousiasmées aux oreilles du mélomane.
Malgré ses ennemis sournois, le capitaine, maître à bord, Coulera avec son navire plutôt qu’ manquer à son devoir. Il y aura un sacré tournoi, une fois ouvert le sabord Mais il a déjà vu le pire et c’est ce que nous allons voir !
Sous la pluie, la ville lumière explose d’un million de feux Qu’éclabousse un million de gouttes qui se diluent sur la chaussée. Bien sûr, la pluie est coutumière et pourtant je forme le vœu Que le ciel toujours nous égoutte pour, nos prières, exaucer.
Je ne peins que des femmes nues car je me perds dans les faux plis Des vêtements trop compliqués et leurs textures difficiles. Je les aime aussi bien menues, le corps parfait et accompli ; Tout ce que j’ai à expliquer, c’est que le nu est plus facile.
Chaqu’ fois que j’lui prenais une pièce elle enlevait un vêtement ; Elle fut vite déshabillée mais joua sans être empressée. Je lui laissais par gentillesse m’en prendre avec halètements Et sous ses yeux écarquillés je lui montrai mon roi dressé.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Quand elle rentre à la maison, elle ôte tout sauf ses chaussures Et ses bas rouges pour s’asseoir confortablement adossée. Je lui demande la raison de vouloir tenter la censure Mais elle répond sans surseoir qu’elle aime être à poil mais chaussée.
Le dessinateur amoureux des personnages qu’il dessine, Aime bien se représenter dans l’histoire pour s’en rapprocher. Certains bellâtres langoureux sous un trait de plume assassine Sont leur manière d’éventer une frustration reprochée.
Les dessinateurs humoristes aiment placer les jolies filles Dans une situation burlesque pour se retrouver chocolat. Et moi je me fais secouriste et sauve celle qui vacille En créant un rocambolesque moyen de la tirer de là.
Ma myopie a l’avantage de me permettre d’observer Tout en jurant que, sans lunettes, ma vision floue me diminue. Je dirais même davantage que ce défaut m’a réservé De belles surprises à l’aveuglette en me floutant les femmes nues.
Photo de Peppina Winter par Henri Senders sur https:www.josephandjames.com .
Elle prenait tous ses bains debout dans une baignoire spéciale Et transparente pour montrer les effets de la position. Sans impudence ni tabou, peut-être un peu psychosociale, Elle ne cessait de démontrer les vertus de son invention.
Évidemment j’ai essayé de me baigner à ses côtés Mais l’eau me semblait bien glaciale et chat échaudé craint l’eau froide. J’ai commencé à bégayer alors elle m’a bécoté Et quelques caresses cruciales qui m’ont fait le membre tout roide.
Photos de Karolina Winter par Henri Senders sur https:www.josephandjames.com .
J’ai l’œil kaléidoscopique qui m’apporte mille détail Lorsque je regarde une image m’apparaît sa trame en relief. Et par la grille stroboscopique, j’observe tout un éventail De pensées qui rendent hommage à l’art qui n’ m’en fait pas grief.
Photo de Brigitte Bardot par Alzon sur https:www.josephandjames.com .
Dans le palais de la sirène, les murs sont revêtus de nacre ; Les meilleures huîtres fournissent les meilleures perles de qualité. Et ses sujets dont elle est reine et dont le respect s’y consacre, À chaque année, se redéfinissent témoins de sa féodalité.
Vous vous sentez dans un tunnel car ainsi la vie se comporte ? Le temps se déroule en avant, gardant sa course monotone. Même les jours semblent ritournelles et les années, de porte en porte Portent un sentiment aggravant quand, vers la sortie, on s’adonne.
Un peu artiste, beaucoup fantasque, avec des fleurs à la folie, Ma belle-fille est bien l’épouse qui convenait à mon cher fils. Mais ses belles parures démasquent des sentiments, pas très jolis ; Une petite femme jalouse derrière tous ces artifices.
La main, organe préhensile s’adapte au corps parfaitement Surtout les parties délicieuses qui font le charme féminin. Point n’est besoin d’autre ustensile à l’organe d’allaitement Que mes phalanges précieuses pour en sentir tout le tanin.
Quand ma main fait supination, la paume ouverte pour demander, Elle soupèse l’instrument comme une pâte parfumée. Lorsqu’elle se met en pronation, paume tournée pour commander, Elle en tâte les téguments pour les pincer et assumer.
Évidemment les femmes cachent leurs mamelles hors de ma portée ; Alors je n’ai plus que mes yeux pour les caresser du regard. Que voulez-vous ? Je m’y attache. Ces fantasmes m’ont transporté Dans des poèmes délicieux ; vos jolis seins me rendent hagard.
À quatre pattes sur le siège de sa voiture, portière ouverte, Elle essayait péniblement de fouiller dans la boîte à gant. Sans redouter le moindre piège, elle se sentit découverte D’une grande claque horriblement donnée par un mec arrogant.
Quand cette fessée magistrale retentit sur son postérieur, Une vague d’humiliation se diffusa jusqu’à ses joues. Comme un violent coup de Mistral, de forte chaleur supérieure Avec une assimilation de violence qui s’en déjoue.
Alors qu’elle tentait de comprendre elle entendit une voix hilare Grave, tranquille et moraliste pour être clairement entendue : « Jeune fille, il vous faut apprendre que nous sommes tous des vicelards Mais surtout traditionalistes : Tout cul tendu mérite son dû ! »
Elle ressemblait à une artiste, chanteuse de charme ou comédienne ; Je l’appelait « Françoise Hardy » mais elle se moquait de moi. Elle me traitait d’ « Saint-Jean-Baptiste » comme la ville canadienne À cause de mon bec hardi et mon accent de québécois.
Tableau d’Izumi Kogahara sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201806Izumi-Kogahara-Abstract-Painter.html .
Lorsque je passais la chercher pour l’emmener au restaurant, Elle demandait comment se fringuer : vêtue en garçon ou en fille ? J’aimais ses petits seins perchés et répondait corroborant Que j’aime ses robes distinguées d’un tout petit rien qui l’habille.
Tableau d’Izumi Kogahara sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201806Izumi-Kogahara-Abstract-Painter.html .
À sa manière de se mouvoir en se balançant en arrière, Je subodore qu’elle a le blues d’être enfermée entre ses murs. Puisque je n’ai pas le pouvoir de lui entrouvrir ses barrières, Pour ne pas la rendre jalouse, je vais lui dire dans un murmure…
Qu’aujourd’hui je reste avec elle et demain et après-demain ; Et même définitivement si elle veut de moi dans sa vie. Je lui chuchote la nouvelle, elle sourit, me prend la main Et puis, irrévocablement, elle m’embrasse, elle est ravie.
Tableau d’Izumi Kogahara sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201806Izumi-Kogahara-Abstract-Painter.html .
D’abord elle voit avec les yeux puis, elle observe avec le corps Ensuite les jambes regardent avec le ventre et puis, les bras. Cette pose, fort délicieuse, me rappelle aujourd’hui encore Que sa grâce se sauvegarde quand son buste est comme un cobra.
Tableau d’Izumi Kogahara sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201806Izumi-Kogahara-Abstract-Painter.html .
Lorsqu’elle était petite fille et s’habillait en calicot, Je l’appelais « Rayon de Lune » et plus souvent « Fleur de Soleil ». Elle éclairait notre famille par la couleur coquelicot De ses joues rouges et opportunes comme la fleur de joie qui s’éveille.
Le premier phénix de l’histoire sortit de l’œuf d’une déesse Qui l’avait conçu dans un rêve qui renaissait toutes les nuits. De sa vision prémonitoire, elle accomplit cette prouesse Créer l’oiseau à la vie brève d’une éternité qui reluit.
J’ai pris en photo le départ de mon âme quand je m’endors Et qui rejoint l’archangélique source de tout être vivant. Lorsqu’elle force le rempart que l’esprit garde comme l’or Elle redevient angélique dans une flamme me ravivant.
Du néant surgit la lumière, le temps, l’espace et la matière Comme si Dieu frappait du poing son imperceptible substance. La véridicité première forge mon âme tout entière Chaque fois qu’en un ou plusieurs points s’en produit la coexistence.
Chaque soir est le même soir, le même instant qui se répète Comme si le temps se pliait comme un roman interminable. Je les sentais comme un pressoir dont une force centripète M’obligeait et me suppliait d’en percer l’ère imaginable.
Dès que la porte du conscient lâche la bride à l’inconscient, Le cœur, aussitôt libéré, remonte vers ses origines. La lutte avec le subconscient cesse et l’âme en se différenciant Se reconnecte à l’éthéré monde des anges androgynes.
La porte s’ouvre tous les soirs sur un moment d’intimité Lorsque les corps sont libérés de l’ascendance de l’esprit. Car son emprise est un pressoir qui emprisonne l’illimité De l’aptitude délibérée à fuir tout ce qu’on a appris.
Comme cela faisait quelques jours que j’étais, inopinément, Venu d’abord la rencontrer puis, tenté de l’apprivoiser, Elle m’attendait dans son séjour au crépuscule, précisément, Et moi, j’étais déconcentré, il n’y a pas de quoi pavoiser.
Matin de rencontre amoureuse au bord de l’étang des étoiles. J’étais, comme à l’accoutumée, venu chercher l’inspiration. Elle était ainsi, vaporeuse, baignée de brumes et de voiles, Juste vêtue et costumée de sa propre respiration.
Toutes les femmes laides adoraient Picasso Car il les arrangeait en peignant leur portrait. Elles appréciaient l’aide qu’apportaient ses pinceaux Et qui avantageaient leurs ridicules attraits.
Tableau « Jeune fille sur une chaise » 1952 de Pablo Picasso.
Madame est d’avant-garde et fait ses essayages. Comment trouver l’idée pour la fête ce soir ? Elle veut qu’on la regarde avecsans maquillage. Alors c’est décidé, il faut un accessoire !
Son vieux jean tout usé, jeté sur les épaules Ou même sur la tête comme un joli foulard… Non, ça c’est refusé ! Ce sera une étole Qu’elle mettra pour la fête au club des cagoulards.
Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
Elle était belle, elle était chaude mais elle n’était pas légionnaire. En revanche à voir ses obus, elle aurait pu faire artilleur ; À voir ses mamelles rougeaudes, elle aurait pu être missionnaire ; Et à voir ses fesses imbues, j’ n’aurais pas été pinailleur.
Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
Hélas, je ne peux rien écrire, elle se voile le visage. Dommage car j’aurais bien voyagé dans l’océan bleu de ses yeux ; Je ne pourrai dire son sourire ni ce que mon cœur envisage. Mais je peux vous faire partager qu’elle se réserve aux audacieux.
Le cul possède son cerveau et les fesses, leurs propres cervelles Et il convient de méditer le postérieur bien dégagé. Enlevez tous ces écheveaux de tissus pour que se renouvellent Les fantasmes prémédités de votre sexe à partager.