Vent de couleurs

J’ai besoin d’un vent de couleurs, agent d’une hygiène fantasque,
Pour nettoyer tous les étages de ma résidence intérieure.
Et la poussière des douleurs est emportée dans la bourrasque
Qui laisse, après le toilettage, accès aux terrasses supérieures.

Le temps est un mal nécessaire pour souffler l’accumulation
Des contrariétés qui encombrent tout l’espace de ma maison.
Le blues n’est plus un adversaire lorsqu’il permet la mutation
Des bouleversements en nombre vers un esprit en floraison.



Autant en emporte le vent comme le film de la vie qui emporte les civilisations dans une tempête de crises, de ruines et d’effondrements.
Dire que c’est un mal nécessaire paraît cruel, sans cœur et impitoyable comme un Dieu incompris qui jouerait avec les hommes mais que dire d’autre ?
Force est de constater que les civilisations évoluent à travers les cataclysmes qu’elles subissent ; c’est sans pitié, sans rappel, c’est l’évolution.
Alors confiance et ténacité et laissons autant le vent emporter toutes nos vanités et restons accrochés à l’essentiel qui s’en dégage… oui mais… lequel ?

Tableaux d’Anna Ewa Miarczynska

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