Rite VII

Invocation de Maryvon
Je suis le roi nu qui s’avance, sans brandir l’ORACLE dressé.
Je viens crier non par ma bouche mais par son autre extrémité.
Toi, Laureline, qui me devances par la position transgressée,
Tu as osé, tu es farouche, tu m’as pris mon intimité.
Tu m’as pris mon pouvoir royal et m’a traité comme ta femme
En brandissant DELPHES majeur, supérieur ici à l’ORACLE.
J’ai subi l’acte déloyal comme dépossession infâme
Mais ce rituel ravageur m’a transformé par ton miracle.
Humilié dans ma propre chair, je t’ai observée Laureline !
Je n’ai pas vu la conquérante mais une femme émerveillée.
Charmée par son vœu le plus cher : roi initié qui dodeline
Et qui accepte sa concurrente comme son égale réveillée.
Chant rituel d’ORASYA
Lorsque l’ORACLE devient captif là, dans mon cône incandescent,
Et que TANÉLI s’est fermé sur le roi nu convalescent,
Lorsque l’homme abdique inactif, désir, pensée, commandement
La Reine l’élève pour affirmer et graver son consentement.
Ce n’est plus un sceptre, dès lors mais une clef de pure lumière,
Ce n’est plus un membre puissant mais un cœur planté dans la chair.
Il ne pénètre plus, indolore, englouti la tête la première,
Car dans cet acte jouissant l’amour acte sa surenchère.
Le silence viril devient la langue de l’amour sacrée,
Il ne sortira plus jamais, il se soumettra par ma voie,
Car le sexe enchaîné devient la flamme pure et consacrée,
Qui proclamera désormais : « Je suis ta loi, je suis ta voix ! »
Chant à deux voix
Maryvon : « J’ai crié par cette Autre Bouche ce que l’homme n’ose confesser :
Que l’amour vrai commence là où l’orgueil vient s’agenouiller. »
Laureline : « Tu incarnes la deuxième couche de l’amour là, dans mon fessier ;
Je suis ta voix de l’au-delà, je suis ta loi jamais souillée. »
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