Laureline et sa chatte

Le rôle de l’inspiratrice consiste à capter l’air du temps
Logée au sommet d’un oracle sur des montagnes inaccessibles.
Je suis aussi fornicatrice car certains poèmes culbutants
Ont besoin de ce grand miracle qui rend le sexe hypersensible.

Mais les visites du poète me laissent beaucoup de temps mort
Et je m’ennuie, nue sur ma couche, ma garde-robe est limitée.
Alors je parle à ma minette qui me pelote et qui me mord
Lorsqu’elle se montre farouche sur ma tendre féminité.

Je l’aime bien ma chatte rousse à la toison douce et soyeuse
Avec son embouchure humide et son petit bout de chair rose.
Je la caresse d’une main douce ou parfois plus aventureuse
Pour la rendre un peu moins timide envers mes élans de névrose.

Parfois mon poète la prend brusquement à rebrousse-poil
Elle regimbe pour l’exemple mais ronronne vite, ravie.
Et c’est fou tout ce qu’il apprend par cet attouchement lingual
Que ma chatte lui fait lorsqu’il tremble de ses désirs inassouvis.

Tableau de Laureline Lechat.

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