Laureline chasseresse

Laureline chasseresse

Laureline devient chasseresse pour aller nourrir sa famille,
Fière, belle, sauvage, juste parée d’un carquois fixé dans son dos,
De deux mitaines de tigresses, et de deux bottes qui l’habillent
Comme une Diane comparée à un soldat de commando.

Comme une chatte silencieuse, patte de velours et coquine,
Elle débusque le gibier en suivant la trace odorante.
Comme une lionne malicieuse, on n’entend rien de la rouquine
Qui se faufile sans pitié dans une ardeur revigorante.

Écoutez-la le souffle court, haleter puis sans respirer
Décocher la flèche fatale sur la proie qui n’a pas souffert.
Pas de parole, pas de discours, juste une pensée expirée
Sensuelle, instinctive et létale remerciant ce qui est offert :

« J’ai goût de fer et de colère, Ma langue est rouge et ma chair fière ;
J’ai tué l’ombre pour ton pain, Et dépecé l’amour sans frein.
La chasse au cœur, la main tendue, Je lèche un fruit à peine cru.
Ma langue goûte ton ardeur, Et te ramène un peu de peur. »

Tableau de Luis Royo.

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