La chambre à côté

La chambre à côté

Dans la chambre à côté, la porte était ouverte
Alors je suis entré pour braver l’inconnu.
Une femme de toute beauté, se tenait, découverte,
Et m’a déconcentré ; elle était toute nue.

Elle ne parle pas – peut-être est-elle muette –
M’observe de ses yeux noirs et son regard profond.
Je fais le premier pas et, d’une voix fluette,
Je lui ai dit : « Bonsoir. Tout seul, je me morfonds ! »

Elle m’a laissé asseoir, m’a longtemps écouté
Les deux mains sur les cuisses, le regard un peu lourd.
Enfin j’ai dû surseoir à l’instant redouté ;
Je suis rentré en Suisse mais j’y pense toujours.

Tableau de Robert Burridge.

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