

Quand les navires vont profond alors la sirène s’enrichit
D’or, de diamants et de rubis ou provisions à mastiquer.
Pourtant la sirène se morfond car, aux abysses pas de chichi,
Ni soldes, ni mode, ni lubie pour s’habiller sophistiqué.
Quand les marins tombent amoureux, la sirène est rassasiée
Autant de cœur que d’estomac – elle aime bien la bonne chère.
Pourtant que de jours langoureux pour être à nouveau extasiée !
L’attente est pire qu’un coma à guetter la manne maraîchère.
Quand sonnera la fin du monde, de tous ses trésors amassés
On pourra venir au musée de la sirène anachorète.
De chaque civilisation immonde ou fructueuse ressassée,
Les poissons viendront s’amuser à s’en faire péter les arêtes.
Illustration de Vlad Ovoy.
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