



Ma première déesse, ma mère, n’était pas très démonstrative ;
Souvent elle restait de marbre devant mes besoins dispendieux
Et j’ai connu l’enfance amère privé de mes prérogatives
Que j’aurais héritées de l’arbre généalogique des dieux.
Après ma deuxième déesse n’était pas vraiment une mère
Mais plutôt une grande sœur qui me fit découvrir l’amour.
Elle m’a initié aux prouesses et leurs sensations éphémères
Car elle m’a quitté sans douceur, brutalement au petit jour.
Ma troisième déesse plus mature m’a donné deux très beaux enfants
Et j’en suis devenu le père presque du jour au lendemain.
J’ai développé leur nature vers un avenir triomphant
En respectant chaque repère que je trouvais sur mon chemin.
La quatrième des déesses était la plus belle, la plus grande ;
Elle me parut inaccessible comme la plus haute des montagnes.
Si jamais cela vous intéresse, elle m’a concédé comme offrande
Son assurance irréversible d’être une éternelle compagne.
Tableaux d’Evgeni Gordiets.
Laisser un commentaire