
Depuis que sa disparition m’avait laissé l’âme orpheline,
Mon cœur s’était cicatrisé de l’absence de ses étreintes.
Guettant sa réapparition, toutes mes envies masculines
Ont tant mes yeux électrisés que j’en ai la rétine empreinte.
Je l’ai trop aimé chaque nuit, je l’ai trop peinte dans mes rêves
Car l’image est un peu jaunie et s’estompe de ma mémoire.
Or plus son souvenir me nuit, plus sa réminiscence est brève
Et met mon cœur à l’agonie comme sous un coup d’assommoir.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis ces dix années passées ;
J’ai réussi à l’oublier et rencontré d’autres horizons.
Même si rien ne lui correspond, j’ai sa présence outrepassée
Par mes poèmes publiés afin d’hâter ma guérison.
Voici que l’on frappe à ma porte et mes réflexions se dérobent ;
J’ouvre. Elle est là comme une reine qui cherche son prince charmant.
Je dis « Que le diable t’emporte ! » mais voici qu’elle ôte sa robe,
Me prend dans ses bras et m’entraîne dans un instant d’égarement.
Illustration de Milo Manara sur https:designyoutrust.com202201milo-manara-comic-art-youve-probably-never-seen .
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