
Au temps où j’vivais à Marseille, les WC trônaient aux balcons,
Les uns sous les autres empilés comme des lits superposés.
Je m’imaginais, ô merveille, des salle-de-bains, d’un genre abscons,
Avec tuyauteries enfilées et les baignoires surexposées.
J’aimais rêver de mes sirènes chantant dans leurs bains à étages
Pêchant l’auditeur à la ligne, ferrant poisson ou gros pigeon.
Je m’serais lancé dans l’arène, compétiteur du toilettage,
Frottant le dos à ces malignes en tant que roi du badigeon.
Cell’ du premier, exploratrice jouerait souvent au sous-marin ;
Au deuxième une reproductrice guett’rait son mâle aux alentours ;
Au troisième, une cantatrice siffl’rait un Pinot du Bas-Rhin ;
Au quatrième, une lectrice ; serait celle aux plus beaux atours.
Illustration de Marija Tiurina.
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