



Le Chaperon, entre chien et loup, s’éclipse subrepticement
Pour rejoindre « vous-savez-qui » au fond des bois sous la pleine Lune.
Son amant est un peu jaloux de la voir clandestinement,
Méfiant de prendre pour acquis ces précautions inopportunes.
Peau-d’âne a le blues du départ ; qui sait ce qui peut arriver
Au cours des jours avec un père qui se montre si entreprenant ?
Quand plus de vingt ans vous séparent, l’amour du même sang privé
Est-il l’existence qu’elle espère malgré l’effet contrevenant ?
La Belle au Bois-Dormant s’endort pour cent ans et bien plus encore ;
C’est pour son bien lui a-t-on dit ainsi que pour son avenir.
Elle fera cent mille rêves d’or sous un dôme autour de son corps,
Bien à l’abri des maladies, gage des meilleurs souvenirs.
Cendrillon vient juste de rentrer tout essoufflée après sa course ;
Désolée, elle est au taquet et s’effondre sur sa paillasse.
À présent toute concentrée, elle a épuisé ses ressources ;
« Adieu carrosse, adieu laquais bonjour espoir, salut l’audace ! »
Tableaux de Richard Burlet.
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