
J’imaginais les poissons-chats déambuler clopin-clopant,
Flâner bras-dessus bras-dessous, copains comme cul et chemise.
Et puis j’ai vu sortir un chat les bras serrés enveloppant
Un poisson complètement saoul regrettant la faute commise.
« Déjà vendredi ! » me dit-il « et ce sacré vieux loup de mer
A bu tout un tonneau de rhum percé, répandu sur la grève ! »
Tout cancan étant inutile, je les laissais à leurs chimères
Prendre la voie qui mène à Rome et moi de poursuivre mon rêve.
Mais ce n’est que le lendemain en revoyant ces compagnons
Que je leur demandai, curieux, s’ils avaient bien cuvé leur vin.
Ils continuèrent leur chemin toujours enlacés, l’air grognon
Me lançant un regard furieux… et d’eux, je ne sais c’ qu’il advint.
Tableau de Valerij Syrov.
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