



L’épouse de Dieu – car elle existe – est brune et rien ne lui résiste.
Sans doute sa couleur de cheveux lui octroie de faire ce qu’elle veut.
Cheveux d’ébène, reflets de jais, d’une main ferme dirigeait
La maison de la Trinité depuis plus d’une éternité.
La sœur de Dieu – drôle de frisure – possède une toison d’azur
Qui s’accorde avec ses yeux pers, parfois turquoise ou outremer.
D’humeur changeante et sans raison, elle produit en toutes saisons
Des créatures chimériques, licornes et sirènes d’Amériques.
La mère de Dieu – il n’en a qu’une – blonde sans hésitation aucune
A créé fées et Walkyries pour parer aux gamineries
Des anges qu’elle doit surveiller du matin jusqu’à la veillée
Et dont elle détient leurs cœurs d’or cachés dans la boîte de Pandore.
La fille de Dieu – c’est une coquine – espiègle déesse rouquine,
Garde la faune saine et sauve, protégée de sa robe fauve.
Elle envahit tous les automnes nos cœurs de langueur monotone
Qu’elle ravive tous les printemps d’amours à un rythme éreintant.
Illustrations d’Enki Bilal.
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