Cauchemar aux fruits de mer

Cauchemar aux fruits de mer

Entre le poulpe aux mille bouches et ses mille-et-uns tentacules,
Je ne savais où l’embrasser ni même l’enlacer ou l’étreindre.
Moules fermées saintes-nitouches, moules aux étroits ventricules,
J’étais bien trop embarrassé mais n’avais pas trop à me plaindre.

Jusqu’à ce que cette sirène dans un mouvement assez brusque
Me comprime contre ses seins et m’introduise dans sa vallée.
J’eus la petite mort sereine, le corps flasque comme un mollusque,
Tandis qu’elle plantait ses oursins pour m’attendrir et m’avaler.

Vendredi soir, j’ai tant d’espoir pour ses étreintes comprimées
Que je réserve à mon épouse toute ma force débridée.
Vendredi noir, comme une poire, elle m’a vidé et imprimé
L’empreinte de mille ventouses jusqu’à mes bourses évidées.

Tableau de Franciszek Starowieyski sur https:www.li-an.frzolies-imagesfranciszek-starowieyski .

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