
La Perdrix royale au sang bleu et à la couronne d’argent
Se vêt d’étoile sur les ailes de plumes turquoise assorties.
Mais ce n’est pas en cordon-bleu cuisiné à la Tour d’argent
Mais entre dames et demoiselles que la perdrix est de sortie.
Un phallocrate gastronome prétendait qu’une candidate
Ferait une convive infâme pour savourer un mets divin
Car appréciant moins qu’un homme
à goûter les chairs délicates.
Il interdit son club aux femmes qui ne savent pas goûter le vin.
Maria Croci et ses amies créèrent « La belle perdrix »,
Un club de vingt gastronofemmes
pour boucher un coin aux messieurs.
Je ne sais s’ils furent ennemis ou compétiteurs attendris
Mais j’aurais aimé être une femme
pour voir la tête de ces prétentieux.
(Tableau de Donna Young.
À la suite de la décision de Camille Cerf du Club des Cent de n’admettre aucune femme dans les réunions hebdomadaires, Maria Croci (1874-1965) et ses amies ont créé La belle Perdrix en 1928. Selon Gaston Derys cet ostracisme reposait sur l’idée que «la femme [était] moins capable que l’homme d’apprécier une chair (sic) délicate, de goûter un grand vin» https:fr.wikipedia.orgwikiClub_des_belles_perdrix?wprov=sfti1 .)
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
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