
Tous les miroirs de ma maison accèdent à un autre côté,
Un genre d’univers inversé, mais qu’ils m’interdisent de franchir.
Je ne sais si j’ai eu raison mais je les ai tous boycottés
Jusqu’à c’ qu’ils soient controversés et acceptent de m’affranchir.
Depuis je peux passer ma tête, un bras, une jambe, une main
Mais je reçois un bol d’eau froide et parfois carrément un seau.
Ils sont farceurs mais je m’entête à y découvrir un chemin,
Même si c’est une porte étroite, pour m’y retrouver au verso.
Alors pour fair’ fondre la glace puisque le miroir est poli,
Je m’ suis reflétée en parlant d’une voix pointue et étroite,
Puis nous avons changé de place, mon double et moi, à la folie,
Et depuis je parle en verlan et confonds ma gauche et ma droite.
Lorsa pour raif’ drefon la cegla quepuis le roirmi est lipo,
Je m’ suis téeflére en lantpar d’une voix tuepoin et troitée,
Puis nous vonsa géchan de cepla, mon bledou et moi, à la liefo,
Et puisde je lepar en lanver et fondcons ma chegau et ma tedroi.
Tableau de Natalie Shau.
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