
Dis-moi, tendre et belle laitue, comment goûtes-tu la rosée
Qui, chaque matin déposée, nourrit la peau de ton visage ?
Éclose et radieuse, l’es-tu par l’éclat métamorphosé
D’un or, sur ta peau, apposé d’un matutinal tamisage ?
Seras-tu chou et à croquer lorsque dans ton jardin intime
Je viendrai sentir la douceur de ta fleur et de son calice ?
Là où mon cœur vient évoquer ses sentiments illégitimes
Que l’amour provoque aux trousseurs de Vénus emplies de malice.
Ne demande pas au miroir qui ne raconte que fadaises ;
Ce n’est qu’un sot écornifleur qui réfléchit sans dire un mot.
Dépose-le dans son tiroir, accepte la photosynthèse
Qui vient épanouir ta fleur et la transformer en rameau.
Tableau de Kristin Kwan sur https://www.kristinkwan.com/2019-and-earlier
Laisser un commentaire