La Fée Papillon

La Fée Papillon

Elle perd souvent la tête et s’en va survoler,
L’esprit évaporé d’un corps abandonné,
Son cœur est détaché, l’âme s’est envolée,
Ce n’est qu’un papillon qu’on entend bourdonner.

Dans le désert aride du pays de la soif,
Là où l’amour n’est plus qu’un souvenir déçu,
Elle promène triste ses blessures sous sa coiffe
Dans un battement d’aile juste à peine perçu.

Il faut qu’elle raccommode sa tête avec son corps,
Qu’elle sente le feu de son ventre en son sein.
Qu’elle sente battre son cœur et encore et encore
Et que l’âme remonte du creux de son bassin.

Quand vous verrez errer sa tête à la recherche
De la joie et l’entrain qui la font procréer,
Allumez la lanterne et tendez-lui la perche,
Elle a besoin de tours de lumières agréées.

Tableau de Fabienne Barbier

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *