La nuit où j’ai rêvé d’Aphrodite

La nuit où j’ai rêvé d’Aphrodite

Celui qui rêve d’Aphrodite, ce n’est pas l’esprit mais le cœur ;
Le corps aussi par exigence d’une essentielle bandaison.
Quant à l’âme, c’est chose dite : elle sait que l’amour est vainqueur
Et la plus belle intelligence c’est aimer plus que de raison.

Par cette fenêtre hygiénique qu’est le rêve, je réconcilie
L’âme, le corps, l’esprit, le cœur à ma véritable origine.
Animal anthropogénique, j’aime sentir ma chair avilie
À éjaculer ma liqueur pour la Vénus que j’imagine.

Jamais de la vie n’oublierai la première fois que j’ai rêvé
D’elle sans comprendre vraiment le pourquoi de cette obsession.
Et savoir que je publierais cette souvenance préservée
Et attirante comme un aimant m’a valu cette indiscrétion.

Tableau d’Ernst Fuchs.

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