
Passés les douze coups de minuit, l’enchantement s’est terminé ;
Cendrillon s’est retrouvée nue, désemparée en pleine rue.
Elle alla cogner à mon huis qui jouxtait un estaminet
Pensant qu’il était malvenu de provoquer les hommes en rut.
N’étant ni le prince charmant, ni Don Juan, évidemment,
Je lui proposai de rester à discuter autour d’un verre.
Là, elle me trouva désarmant et décida pertinemment
De s’asseoir sans manifester le moindre trouble mais l’œil sévère.
Elle est partie au petit jour, enrobée dans ma gabardine,
Promettant de la ramener sans chemise et sans pantalon.
Elle revint me dire bonjour revêtue de ma brigandine
Qu’elle ôta pour se pavaner entièrement nue dans mon salon.
Tableau de Graciela Genovés.
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