
Chaque soir elle réécoutait la chanson d’amour de son homme
Qui s’était embarqué naguère avec Malbrough et son unité.
Juste à la fin, elle redoutait, quand arrivait le post-scriptum,
Qu’il reviendrait après la guerre à Pâques ou à la trinité.
Mais le vieux soixante-dix-huit tours était quand même un peu rayé
À force d’être répété et sautait avant le passage.
De redouter un mauvais tour, son petit cœur a débrayé
Et quand la paix fut décrétée, elle en éclata son corsage.
Tableau de Zurab Martiashvili.
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