

Tous les matins le pont s’écarte, du moins son mouvement ressemble
À une gymnastique de pierre, un étirement de tablier.
Vous n’ le verrez pas sur les cartes, mais quand les bateaux s’y rassemblent
Sur les barques fument les soupières sur les planches d’érabliers.
Tous les soirs le pont se referme, du moins les ombres le resserrent
Comme pour rapprocher des mains les rives jumelles opposées.
Le jour s’étire et puis s’enferme sous un ciel noir qui se lacère
De lassitude mais dès demain d’autres heurs seront proposés.
Tableau de Dusan Djukaric.
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