
Tous les soirs elle entend la voix qui vient du large
Puis, quand tombe la nuit, elle rentre au logis.
Ça doit faire vingt ans qu’elle vit sous la charge
De ce cruel ennui qu’est sa pathologie.
Attend-elle des marins qui ne seraient pas rentrés,
Son mari et son frère et d’autres compagnons ?
Moi, sous les tamarins, je la vois concentrée
À guetter la lumière du moindre lumignon.
Fasse Dieu qu’elle revienne ! Ce mystère m’énerve.
Personne ne la connaît ni même où elle habite.
Je vais, quoi qu’il advienne, sortir de ma réserve,
Croiser au balconnet l’apparition subite.
Ce n’était qu’un mirage, il n’y avait personne ;
On m’a dit qu’un fantôme rôde sur la jetée.
Lors d’une nuit d’orage, une vierge amazone
S’est noyée sous le dôme dans la mer argentée.
Tableau de Michiel Schrijver sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201512Michiel-Schrijver.html#more .
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