
Sous la pluie qui trempe les pierres qui fait soleil sous ma gondole,
Les cieux versent toutes leurs larmes, l’or du cœur, fleur contre l’averse.
Je cherche un abri de lumière mais c’est ton or et tes corolles
Qui m’offrent la parure comme arme et, de la pluie, sa tendre ivresse.
Mais voici que les eaux te portent comme si elles craignaient ta lumière
Comme sur un plancher flottant qui reflèterait ton aura.
Et moi, ton rêve, je te transporte vers la destination première ;
Celle qui luit en tremblotant mais qui t’emmène au samsara.
Ne pleure pas si tu es morte car, après tout ce n’est qu’un rêve
Et moi, le marchand de sommeil, je te conduis vers le bonheur
Car demain le soleil t’apporte de l’espérance sur la grève
Par un enfant aux yeux vermeil dont son père te fera honneur.
Quand la rosée change en mémoire les pleurs versés dans la nuit brève,
Toi, ma lumière passagère, tu brilles encor sur l’eau mi-close.
Nos âmes voguent sans histoire vers l’horizon que rien n’achève
Comme un adieu qui régénère l’amour comme métamorphose.
Illustration de Gemini.
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