La sirène en robe de Lune

La sirène en robe de Lune

En trompe-l’œil, on ne sait pas si elle a une queue ou deux jambes
Seuls les poissons doivent savoir en lorgnant en contre-plongée.
De quelle nature sont ses appas ? Sont-ce de jolies cuisses ingambes
Ou des écailles dont le pouvoir est un suspense prolongé… ?

Les signes d’eau sont ainsi faits ; ils nous échappent constamment.
Les poissons remueront la vase pour fuir plus efficacement ;
Le cancer produit de l’effet pour se cacher inconsciemment ;
Si le scorpion vous apprivoise, c’est pour vous piquer vivacement.

L’habit ne fait pas l’moine, dit-on, alors une queue ou une robe…
La belle affaire ! C’est un prétexte ; l’arbre qui cache la forêt.
Peu importe le qu’en-dira-t-on, la sirène sans cesse se dérobe ;
C’est sa nature dans le contexte où l’on cherche à la pérorer.

Tableau de Sophie Anderson.

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