On ne quitte jamais octobre comme on ne quitte jamais sa mère
Et toutes les journées font la ronde autour de leur mois nourricier.
Juste une petite tenue sobre pour la dernière nuit éphémère
Tout autour des jambes girondes de l’arbre-mère justicier.
Car l’arbre-mère défend ses filles par la rudesse de son tronc
Qui résiste à tous les assauts du temps et tous les éléments.
Les averses qu’il éparpille comme s’il en était le patron
Des pluies, des vents et des faisceaux d’éclairs et même des plus déments.
« Au revoir maman ! » lui dit Lundi, sa première fille en robe blanche,
Et toutes ses sœurs dire de même tout en chantant et en riant
Sauf celle qui pleure le vendredi mais qui en rira ce dimanche
Car le mois d’octobre les aime et reviendra en souriant.
Illustration de Pascal Moguérou.
Laisser un commentaire